Les conclusions de ce rapport débutte par un bon coup de pression sur le nouveau président de la République et son gouvernement. "La consolidation budgétaire reste un des principaux défis de la politique économique de la France. Bien que l'objectif de 4,4% du PIB de cette année paraisse atteignable, l'écart avec le seuil de 3% du PIB reste considérable", avertit la Commission dans son étude sur l'application des recommandations qu'elle avait formulées en juin 2011.
Il suffit ensuite de dérouler les préconisations pour réduire la dette publique via une austérité renforcée:
- brider les dépenses sociales et des collectivités locales. La Commission juge "important que la hausse des dépenses publiques reste située sous le taux de croissance potentiel du PIB, avec une attention particulière portée à la tendance de l'évolution des dépenses sociales et des collectivités locales".
- revoir le système des retraites. Bruxelles s'inquiète par ailleurs de la "viabilité à long terme du système des retraites" et estime que son retour à l'équilibre envisagé par les autorités françaises d'ici 2018 "ne peut être assuré" car cet objectif "pourrait être fondé sur des prévision de croissance et d'emploi optimistes".
- s'attaquer au marché du travail via des déréglementations. Le ralentissement prévu de la croissance, à 0,5% en 2012 après 1,7% en 2011, "exige un effort de volonté supplémentaire pour s'attaquer à la situation du marché du travail" où le chômage devrait dépasser 10% selon elle en 2012 et 2013. Cela passe par un décloisonnement du marché français du travail, explique Bruxelles. Le code du travail est en ligne de mire. Sinon, la Commission redoute que le chômage ait en France "un impact durable sur le capital humain".
- réduire les charges des entreprises. Elle recommande "plus d'efforts" dans le développement d'un système fiscal "plus favorable à une croissance économique durable" malgré les mesures déjà prises pour réduire les charges pesant sur le coût du travail.
- baisser le coût du travail. Autre "défi majeur", les exportations françaises avec une part du commerce mondial en baisse. "Le déficit durable depuis 2004 de la balance commerciale française met en lumière la détérioration de la compétitivité de l'économie française, notamment en comparaison avec certains de ses partenaires de l'Union européenne", souligne la Commission. La France a enregistré en 2011 un déficit commercial record de plus de 70 milliards d'euros. Bruxelles souligne des raisons de coût de main d'œuvre.
- Lire la suite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire