La politique suivie par le Président et le Premier ministre
entraîne notre pays dans une grave crise économique, sociale, démocratique et
politique. Crise économique que traduisent tous les indicateurs ; crise sociale
avec un chômage qui s’enracine, la précarité et la pauvreté qui s’accroissent
et les protections sociales qui sont constamment rognées ; crise démocratique
avec un parlement, des élu-e-s territoriaux, des syndicalistes jamais écoutés
et souvent pas consultés ; crise politique du fait de la fuite en avant
néolibérale de ce pouvoir contestée au sein même de sa majorité politique. Ces
crises alimentent un repli identitaire et nationaliste qui favorisent la
désignation de boucs émissaires et font progresser la xénophobie et tous les
racismes….
L’ensemble de celles et ceux qui avaient permis la défaite
de Nicolas Sarkozy se retrouvent désemparé par cette politique loin, très loin,
des valeurs traditionnelles de la gauche. Ce gouvernement se retrouve ainsi de
plus en plus illégitime.
Les orientations internationales de François Hollande
concourent à cette perte de repère. Il rompt avec la politique traditionnelle
de la France à l’égard de la Palestine, s’engage dans des guerres sans
qu’apparaisse une stratégie d’ensemble conduisant à des paix durables, se
retrouve impuissant avec l’Union européenne à solutionner des conflits internes
à l’Europe. Pire, son attitude à l’égard des manifestations de soutien au
peuple palestinien cet été, permet de croire qu’il souscrit désormais au « choc
des civilisations » cher à Mr Bush en transformant un conflit entre États en
guerre de religion et en mettant à l’index les jeunes des quartiers populaires
suspectés d’être antisémites.
La constitution du gouvernement Valls 2 n’a fait qu’aggraver
les choses en soulignant la pratique autoritaire de ce gouvernement et la
multiplication d’interventions inspirées par les exigences du MEDEF. Il expulse
des ministres qui expriment leur doute sur la politique suivie, il se fait
acclamer par les grands patrons, remet en cause les avancées de la loi sur le
logement, poursuit la multiplication des menaces sur le code du travail et sur
les 35 heures, reprend des thèmes de la droite visant à culpabiliser les
citoyens comme le contrôle des chômeurs etc… etc… Cette ligne suicidaire pour
le pays et pour la gauche est clairement assumée par François Hollande et
Manuel Valls, mais aussi par le premier secrétaire du parti socialiste.
Ce n’est pas de coupes drastiques dans les dépenses
publiques dont la France a besoin mais au contraire de plus de services
publics, de protection sociale et d’investissements publics. Cette politique ne
peut que mener notre pays qu’à la catastrophe. Elle ne fait qu’un gagnant : les
actionnaires dont les dividendes ont augmenté de 30 % au second trimestre 2014
comparés au même trimestre de l’année précédente. Des alternatives existent à
condition de répartir autrement les richesses, de partir des besoins sociaux et
de la nécessité de répondre à la crise écologique.
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