L’assemblée de rentrée du Front de gauche, samedi à
Montreuil, a permis, après des mois de tensions, à ses dirigeants et militants
d’échanger. Si des débats persistent, tous ont affiché leur volonté d’agir et
d’étendre leur force.
Après les vives tensions qui l’ont traversé avant, pendant
et après les scrutins du printemps dernier, le Front de gauche a de nouveau
donné à voir une photo de famille au complet, samedi, à l’occasion de son
assemblée de rentrée à Montreuil (Seine- Saint-Denis). Aux côtés de Pierre
Laurent (PCF) qui avait confirmé sa présence dès la fin août, Jean-Luc
Mélenchon (Parti de gauche), après avoir fait planer le doute, y a finalement
participé.
Le constat sur la gravité de la situation – entre
remaniement libéral et président en déroute – partagé (voir ci-contre), chacun
a acté que la « relance » du Front de gauche est une nécessité. « Nous avons
encore un avenir et les moyens de le construire ! » a lancé Éric Coquerel,
secrétaire national du PG, en conclusion. « Le Front de gauche s’est remis au
travail et envoie un appel de remobilisation à tous les militants », a abondé
le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles. Les débats ne sont pas tous
tranchés, loin s’en faut. Les perspectives d’actions restent en discussion. De
son côté, le Parti de gauche propose un « mouvement pour fédérer le peuple »
autour de la « VIe République » pour lequel Jean-Luc Mélenchon s’est rendu
disponible. Dans la semaine, un réseau social et un appel d’intellectuels et d’artistes
devraient être lancés.
L’ex-coprésident du PG a assuré, samedi, ne pas prendre ses
distances avec le Front de gauche mais au contraire « porter ses idées » avec
cette initiative. « Le Front de gauche est une composante idéologique et
militante essentielle » de ce mouvement, a-t-il ajouté. Pour ses partenaires,
pas question de se cantonner à ce seul sujet. « J’appelle à engager des
campagnes de ripostes et d’actions qui construiront les conditions du
rassemblement », a déclaré Pierre Laurent, en marge de la rencontre. Travail du
dimanche, seuils sociaux, utilisation du CICE, réforme territoriale… « Il
s’agit de stopper Valls sur des points précis, tout en redonnant espoir »,
résume Olivier Dartigolles. « Je suis d’accord », répond Jean-Luc Mélenchon
interrogé sur la nécessité de conduire de telles batailles pour répondre à l’urgence
sociale.
Accords et désaccords
: le rassemblement en question
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