Déclaration de
Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT :
"La démonstration est faite. Chaque cadeau offert au
patronat le pousse à en demander toujours plus.
41 milliards d’euros de cadeaux du pacte de responsabilité,
50 milliards d’économies pour les salariés, affaiblissement du droit des
chômeurs, blocage du SMIC, report de la reconnaissance de la pénibilité, ne lui
suffisent pas. Il en est même à vouloir supprimer deux jours fériés.
L’entreprise idéale du MEDEF et de la CGPME, c’est la
suppression de la durée légale du travail, la fin du CDI, le recul de l’âge de
la retraite, des salariés soumis à l’arbitraire patronal avec la fin des
garanties pour tous et l’absence de voie de recours, la remise en cause du
SMIC…
C’est un véritable recul social pour l’ensemble des
salariés.
En passant à l’offensive, cela évite au MEDEF de rendre des
comptes à l’entreprise, aux salariés et aux pouvoirs publics.
Le Président du MEDEF peine toujours à nous présenter les
résultats sur les millions d’emplois créés en contre partie des 220 milliards
d’aides annuelles aux entreprises.
A la veille de l’ouverture des négociations concernant le
dialogue social, le patronat mène une charge lourde contre la hiérarchie des
normes au travers de la remise en cause des 35 heures.
Dire que la négociation d’entreprise primerait sur la loi,
c’est remettre en cause le principe des garanties sociales pour tous les
salariés. Privilégier les accords d’entreprise par rapport à la loi, c’est le
pot de fer contre le pot de terre. C’est la porte ouverte à la déréglementation
sociale et au dumping social.
Les préconisations moyenâgeuses du MEDEF, c’est une
aggravation assurée du mal travail et du manque d’efficacité des entreprises.
Inverser cette spirale demande aux salariés de réagir
collectivement. Ils auront l’occasion de le faire avec la CGT le 16 octobre
prochain pour défendre leur protection sociale."
Montreuil, le 24 septembre 2014
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