Le MEDEF veut supprimer des jours fériés, les grilles de
salaire, les jours de repos.
A peine croyable : le journal "LEs Echos" révèle
un document de travail du MEDEF où le syndicat patronal propose tout bonnement
d'annuler près de 150 ans de conquêtes sociales !
Ainsi, travail dominical, durée légale du temps de travail,
salaire minimum et salaire horraire, nombre de jours de congés annuels, tout
volerait en éclats !
Evidemment, pour le syndicat patronal, il s'agit encore une
fois de "créer des emplois". 1 million tant qu'à faire !
Comme à chaque fois que le patronat se lance dans une offensive
contre les droits des travailleurs, c'est pour la bonne cause !
On l'a vu depuis trente ans avec les sempiternels efforts
demandés aux salariés et aux petites entreprises, les objectifs sont toujours
les mêmes : réduire les déficits publics, favoriser la croissance, améliorer la
compétitivité de notre économie et, cerise sur le gâteau, réduire le chômage.
Sauf que, depuis trente ans, toutes ces politiques mènent à
des impasses puisque déficits et chômage
ne cessent de s'aggraver.
Les nouvelles propositions du patronat vont, évidemment,
dans le même sens puisque, la promesse de créer 1 million d'emplois fait suite
aux 35 milliards de cadeaux fiscaux du Pacte de Responsabilité qui doivent eux
aussi permettre de créer 1 million d'emplois.
A ce rythme, on va manquer de chômeurs !
Sauf que, pour l'instant, le Pacte de Responsabilité n'a
produit aucun résultat bien que l'argent, lui, ait bien commencé à être
généreusement distribué.
Ce qui est sûr, c'est que devant la soumission du
gouvernement aux exigences de leur syndicat, les grands patrons se sentent
pousser des ailes et réfléchissent déjà à un monde "meilleur",
meilleur pour eux, débarasser enfin des "contraintes" sociales que
150 ans de luttes ouvrières ont permis d'arracher pour le bien des travailleurs
: horaires de travail réglementés, contrat de travail clair, droit à la santé,
à la retraite, salaire encadré, jours de repos et congés payés...
Dans les exigences du patronat, ne manque plus que
l'exigence de faire sauter l'âge minimal de travail. Quoique... Avec
l'apprentissage dès 14 ans, le patronat tente déjà de faire revenir les ados
dans l'entreprise.
Aller, encore un effort et la France ressemblera à nouveau à
la France de Germinal !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire