Le secrétaire d’Etat au commerce extérieur Matthias Felkh a
décidé d’écrire à la Commission européenne afin qu’elle lève le secret pesant
sur le mandat dont elle dispose pour négocier - en notre nom ! - le traité
transatlantique de libre-échange (TAFTA).
Il s’agit là d’une demande que les députés du Front de
Gauche n’ont cessé d’exprimer.
Une demande formalisée dans notre proposition de résolution
européenne portant sur ce fameux TAFTA, dans laquelle nous soulignions déjà
l’opacité proprement antidémocratique qui caractérise la manière dont sont
jusqu’ici menées les négociations transatlantiques.
Débattu le 22 mai dernier à l’Assemblée nationale, notre
texte appelait au respect du droit à l’information et de participation des
Représentants de la Nation.
Toujours au nom du respect de la souveraineté des peuples,
nous demandions que les citoyens aient un accès direct aux documents de travail
et de négociations.
Expression des exigences démocratiques élémentaires, notre
proposition de résolution n’a pourtant pas été soutenue par la majorité
socialiste, qui a préféré l’édulcorer en supprimant notamment notre demande de
suspension immédiate des négociations en cours.
Si nous nous félicitons de l’initiative du secrétaire d’Etat
et espérons qu’elle sera suivie d’effets, nous continuons néanmoins à exiger la
suspension pure et simple de ces négociations transatlantiques, dont la raison
d’être réside dans les seuls intérêts économiques et financiers des firmes
internationales.
La France n’a pas vocation à soutenir l’avènement d’un Grand
marché transatlantique régi par l’idéologie du libre-échange et la doctrine de
la concurrence libre et non faussée.
Ce projet est fondé sur le principe de nivellement par le
bas des normes sociales, sanitaires et environnementales.
Il est synonyme de régression généralisée.
C’est pourquoi, et dans l’intérêt des peuples européens,
nous préconisons de l’abandonner définitivement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire