jeudi 16 décembre 2010

Emploi, éducation, santé : les Français déplorent la dégradation des services publics

Le baromètre BVA pour l'Institut Paul Delouvrier témoigne pour la quatrième année d'affilée d'une montée globale de l'insatisfaction quant à l'action de l'Etat en matière de services publics. Près d'un Français sur deux se dit prêt à payer plus d'impôts pour les améliorer.

 

Une semaine après la polémique sur la pagaille provoquée par la neige et en pleine période de restrictions budgétaires, c'est une confirmation embarrassante pour le gouvernement : selon le baromètre BVA pour l'Institut Paul Delouvrier, publié par « Les Echos » et l'émission « Service public » de France Inter, les Français critiquent de plus en plus l'action de l'Etat en matière de services publics. Le taux global d'opinions « positives » s'érode pour la quatrième année d'affilée et tombe à 41 % (- 2 points). Seules les politiques menées dans les domaines de la police (58 %), l'environnement (55 %) et la santé (51 %) dépassent encore la barre des 50 %, malgré des pertes de 4 et 5 points pour les deux premiers.
Cette défiance vient alimenter les critiques de l'opposition et des syndicats sur la réforme de l'Etat. Elle atteint un stade, constate l'étude, qui amène les Français à rééquilibrer leur arbitrage entre impôts et service public. Depuis 2005, les sondés étaient majoritairement favorables (à 52 % l'an passé) à une baisse conjointe des impôts et des prestations des services publics (contre 41 % partisans d'une hausse conjointe). Cette proportion chute cette année à 44 % contre 45 % qui sont prêts à payer plus d'impôts pour améliorer les services publics. « Les Français ont beaucoup entendu parler depuis 2007 des économies à faire et des mesures prises. Certains ont désormais le sentiment que l'essentiel a été fait et qu'il ne faut pas forcément pousser plus loin », analyse Gaël Sliman, directeur adjoint de BVA. Le débat, clivant, devrait monter selon lui à l'approche de l'élection présidentielle.
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