Le 29 décembre à 8h 30, Philippe GALANO, militant CGT, est convoqué au tribunal correctionnel de Perpignan (Pyrénées-Orientales) pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN.
Cette année, Philippe Galano, a été licencié avec trois autres syndicalistes des Autoroutes du Sud de la France (ASF) pour avoir « organisé » une manifestation piétonne sur l'autoroute à la hauteur de Perpignan Nord. Cette action était menée contre la privatisation des autoroutes et contre le projet Fillon sur les retraites...
Suite à cette décision, des militants avaient envahi la direction d'ASF.
Pour ces faits, qualifiés de "séquestration", Philippe GALANO a été condamné par la cour d'appel de Montpellier à trois mois de prisons avec sursis et 20 000 euros d'amende en septembre 2009.
Les lois sur la sécurité intérieure, instaurées par Nicolas Sarkozy entre 2005 et 2007, élargissant les tests ADN à presque toutes les infractions, imposent à Philippe Galano, condamné en 2009, un test ADN. "J'ai été convoqué par un officier de police judiciaire, j'ai refusé trois fois. Une procédure a ensuite été lancée pour refus de prélèvement. Je m'oppose à cette dérive dangereuse pour les libertés, je vais me retrouver fiché au même titre qu'un délinquant sexuel ou qu'un vulgaire bandit !"
Avec la loi Loppsi 2 ou la mise en commun des ficihiers d'empreintes génétiques des 27 pays européens, ce syndicaliste serait fiché partout en Europe.
Avec la loi Loppsi 2 ou la mise en commun des ficihiers d'empreintes génétiques des 27 pays européens, ce syndicaliste serait fiché partout en Europe.
De son côté, Pierre Gosnat, Député communiste du Val-de-Marne, a déposé une proposition de loi à la commission des Lois de l'Assemblée Nationale, en septembre 2010, pour interdire les tests ADN aux militants syndicaux. "Le procès de Galano doit faire comprendre l'intérêt de ce texte et inciter son examen par les députés". Pierre Gosnat viendra soutenir le syndicaliste à Perpignan. De nombreux élus et des syndicalistes de différentes organisations seront également présents.
Si Philippe Galano est condamné, avec ses antécédents judiciaires, il craint que sa peine de sursis ne soit transformée en prison ferme.
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