Après s’être terminée sur l’échec du sommet sur le climat de Copenhague, l’année 2010 s’était ouverte par un tragique rappel de la force de la nature et sur l’incapacité des êtres humains à protéger leurs semblables quand la terre trembla si violemment à Haïti et brisa net la vie de 250 000 personnes, en jeta un million et demi d’autres dehors, sans abri. La nature, mariée, innocemment, pour quelques heures seulement, à la pauvreté, aux inégalités insoutenables et inacceptables produisait le pire alors que l’on connaît les moyens technologiques désormais à notre disposition et l’opulence dans laquelle on vit à quelques centaines de kilomètres de Port-au-Prince. Depuis, le couvercle mis sur cette tragédie ne s’est soulevé que par des bulles générées par une épidémie de choléra.
Cette année pour celles et ceux qui auront voulu y être attentifs aura d’ailleurs mis en lumière à la fois cette pauvreté et cette famine galopante. Lumière crue aussi sur le fait que la volonté des hommes à toujours vouloir dépasser le temps, cette sorte de « dictature de la vitesse », contraints par la sacrosainte loi du profit, a été plusieurs fois bousculée par notre « terre ».
Un volcan paralysant l’Europe durant plusieurs jours fit se demander comment c’était avant l’avion ? Des glissements de terre en Chine, des mineurs ensevelis au Chili, sortis de leur trou noir après des semaines d’angoisse. Tous ces phénomènes ne sont pas de même nature, n’ont pas les même origines, mais rappellent que le monde n’est pas qu’une «bulle de technologie », fabricant un monde virtuel.
L’année se termine avec une prise de conscience et des pas limités à la conférence de Cancun, après celle de Nagoya sur la biodiversité et la session du Comité de sécurité alimentaire de l’ONU qui aura alerté sur la progression de la famine et de la pauvreté.
Et ce mois de décembre, où l’on redécouvre qu’il peut neiger ! La réduction des dépenses publiques (RGPP) et le tout camion au lieu de développer le ferroutage peuvent tout bloquer. Quelle est la question ? La RGPP ou la neige ? De même, des gens meurent en prenant des médicaments, comme le Médiator. Encore le profit. La santé est un bien public. Les trusts pharmaceutiques doivent passer sous contrôle public. L’urgence sociale est mêlée à celle de l’urgence écologique. Y répondre appelle de ne pas tourner autour du pot. Le monde ne deviendra humanité qu’à la condition désormais de faire un saut qualitatif, d’inventer un nouveau système où les décisions seront prises d’abord pour les êtres humains et leur environnement, avec leur concours. La privatisation du monde mène à des impasses meurtrières. Il faut d’urgence que tous les biens communs de l’humanité soient mis en partage.
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