jeudi 30 décembre 2010

Appel de Gaza : deux ans après le massacre, une exigence de justice.


Depuis Gaza assiégée, Palestine
27 décembre 2010

Merci à la personne qui a pris la peine de traduire cette lettre ouverte, cet appel à nos consciences et à notre solidarité active. Non, il n’y a aucune fatalité dans ces événements. Nous avons les moyens de faire cesser cela.


Nous, les Palestiniens de la Bande de Gaza assiégée, en ce jour du 27 décembre 2010, deux ans après l’attaque génocidaire d’Israël contre nos familles, nos maisons, nos routes, nos usines et nos écoles, disons assez d’inaction, assez de discussions, assez d’attente – il est maintenant temps de tenir Israël pour responsable de ces crimes incessants contre nous.
Le 27 décembre 2008, Israël a lancé un bombardement aveugle de la Bande de Gaza. L’attaque a duré 22 jours, elle a tué 1.417 Palestiniens dont 352 enfants, selon les principaux organismes pour les droits de l’homme. Pendant 528 interminables heures, les forces de l’occupation israélienne ont lâché leurs F15 fournis par les Etats-Unis, leurs F16, leurs chars Merkava, du phosphore blanc interdit au plan international, bombardé et envahi le petite enclave côtière qui abrite 1,5 million de Palestiniens, dont 800 000 sont des enfants et plus de 80% sont des réfugiés enregistrés par les Nations Unies. Environ 5300 personnes souffriront de séquelles physiques toute leur vie.
Cette dévastation a dépassé en sauvagerie tous les massacres précédents subis à Gaza, comme les 21 enfants tués à Jabalia en mars 2008 et les 19 civils tués dans leurs maisons lors du massacre de Beit Hanoun en 2006. Le carnage a même dépassé les attaques de novembre 1956 au cours desquelles les troupes israéliennes ont raflé et tué 275 Palestiniens à Khan Younis, et 111 de plus à Rafah, au sud de la Bande.
Depuis le massacre de Gaza en 2009, les citoyens du monde ont pris la responsabilité de faire pression sur Israël pour qu’il se conforme au droit international par une stratégie éprouvée de boycott, désinvestissement et sanctions. Comme lors du mouvement mondial de BDS qui a été tellement efficace pour mettre fin au régime d’apartheid sud-africain, nous exhortons les gens de conscience à se joindre à l’appel BDS lancé par plus de 170 organisations palestiniennes en 2005. Comme en Afrique du Sud, le déséquilibre des forces et de la représentation dans cette lutte peut être contrebalancé par un puissant mouvement international, avec BDS en tête, obligeant les hommes politiques israéliens à rendre des comptes, ce que les dirigeants de la communauté internationale ont maintes fois refusé de faire. De même, les opérations civiles créatives comme les navires de Free Gaza, qui ont brisé le siège cinq fois, la Marche de la Liberté à Gaza, la Flottille de la Liberté pour Gaza, et les nombreux convois terrestres ne doivent jamais cesser d’essayer de briser le siège et de souligner l’inhumanité qui consiste à maintenir 1,5 million de Gazaouis dans une prison à ciel ouvert.
Deux années se sont maintenant écoulées depuis le plus grave des actes génocidaires d’Israël, qui n’aurait dû laisser aucun doute sur l’ampleur et la brutalité des desseins israéliens contre les Palestiniens. L’attaque navale meurtrière contre les activistes internationaux à bord de la Flottille de la Liberté à Gaza en Méditerranée a fait ressortir devant le monde entier le peu de cas que fait Israël de la vie palestinienne, depuis si longtemps.
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