vendredi 10 décembre 2010

La grande misère budgétaire de l’écologie libérale

Lu sur le blog d’André Chassaigne, député et conseiller régional
"Les ministres en charge de l’Ecologie peuvent bien changer, les budgets qui lui sont consacrés, eux, restent.
Ainsi l’examen des propositions budgétaires du ministère de l’Ecologie pour 2011 est limpide : tous les programmes de la mission connaissent des baisses de crédits substantielles. Avec 611 millions d’euros de moins pour 2011 par rapport à 2010 ce gouvernement fait plus qu’enterrer, comme je l’entends dire dans la presse, les promesses du Grenelle. Il affiche son renoncement à porter une politique environnementale pour l’avenir. Il capitule sans combattre face aux exigences des marchés, c’est à dire face aux actionnaires, aux puissants, à la poignée de riches qui sont à l’origine des désastres environnementaux planétaires.
Comment ce gouvernement s’y prend t-il pour accomplir sa mission d’agent servile de l’écologie libérale ?
Il opère d’abord des coupes budgétaires massives dans toutes les dépenses de fonctionnement des services et des « opérateurs » liés au Ministère de l’écologie. Pour cette année, les dépenses de personnel sont amputées de 62 millions d’euros, tandis que les dépenses de fonctionnement sont tout bonnement divisées par deux, passant de 2,6 milliards en 2010 à 1,3 milliards pour 2011.
Le schéma d’emploi du ministère relève une diminution de 1287 équivalent temps plein en 2011, après les 2700 suppressions de 2009 et 2010. Le Gouvernement prive ainsi l’Etat de tous ses moyens d’actions. Il regroupe les directions et les services. Il taille dans l’emploi. Il dilapide les compétences de ses agents sur les territoires. Il affaiblit toutes les capacités d’intervention et de contrôle sur les acteurs économiques pour porter les politiques publiques environnementales.
Cette année, le ministre de l’Ecologie, plus que jamais aux ordres de l’Elysée, opère un plan d’ajustement structurel du Ministère de l’Ecologie qui est un véritable modèle du genre. Le rythme de suppressions d’emploi et de coupes budgétaires dépasse le rythme d’érosion de la biodiversité mondiale. Triste record ! "

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