Ci-joint, la version complète du discours de Raúl du samedi 18 décembre 2010, en clôture des trois journées de session de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire sur les Orientations de la politique économique et sociale, discutées pour l’instant dans tout le pays à tous les niveaux et qui seront adoptées par le Sixième Congrès du Parti à la mi-avril 2011.
Version complète, parce que du texte écrit (24 pages), déjà prêt le vendredi matin, au texte dit (40 pages), Raúl a beaucoup improvisé, influencé sans doute par la teneur des débats réalisés à l’Assemblée nationale avec les députés.
Quand on le lit entier et surtout quand on l’entend le dire dans son contexte, on se rend aussitôt compte que les titres foncièrement accrocheurs de la presse espagnole, la première, bien entendu, à en rendre compte dès le samedi, sont justement cela : accrocheurs, parce qu’ils n’ont rien à voir avec la réalité du fond, de la forme et du contexte. El Mundo titrait sous la plume du journaliste « indépendant » qui lui sert ici de correspondant : « LE DISCOURS DÉSESPÉRÉ DE RAÚL », et citait en exergue une phrase – improvisée – de Raúl : « O rectificamos o nos hundimos », autrement dit, en traduction libre : ou nous rectifions ou nous sommes foutus ! Curieusement, El País utilise cette même phrase en titre. Sur 11 782 mots, n’en choisir que 5 et les monter en épingle, c’est un drôle de manière de faire son boulot de journaliste !
J’ai rarement vu un « désespéré » si confiant en l’avenir, si sûr de son fait… Pas un mot, bien entendu, sur ce Projet d’orientations de la politique économique et sociale, dont Raúl explique comment il a été élaboré pendant des mois et qui fait maintenant l’objet de discussions par toute la population. Après une brève introduction de deux pages, il comprend un chapitre général sur ces Orientations qu’il détaille ensuite dans douze chapitres : I. Modèle de gestion économique (Orientations 1-38). II. Politiques macroéconomiques (39-63). III. Politique économique extérieure (64-108). IV. Politique d’investissement (109-121). V. Politique de la science, de la technologie et de l’innovation (122-128). VI. Politique sociale (129-165). VII. Politique agro-industrielle (166-196). VIII. Politique industrielle (197-221) et énergétique (222-234). IX. Politique pour le tourisme (235-248). X. Politique pour le transport (249-267. XI. Politique pour les constructions, le logement et les ressources hydrauliques (268-272 ; 273-278 ; 279-282). XII. Politique pour le commerce (283-291).
Raúl précise clairement que la Révolution, face aux profonds changements à introduire, ne copiera personne (donc, en particulier ni la Chine ni le Vietnam). Là-dessus, les Orientations sont très claires : « La politique économique à cette nouvelle étape s’ajustera au principe que seul le socialisme est capable de vaincre les difficultés et de préserver les conquêtes de la Révolution et que, dans l’actualisation du modèle économique c’est la planification qui primera, non le marché. La politique économique proposée est régie par le fait que le socialisme est égalité de droits et égalité de chances pour tous les citoyens, non égalitarisme. »
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