La Commission européenne demande à la France de réduire encore la dépense publique,
de s’attaquer au statut des CDI, freiner la hausse du smic et augmenter la fiscalité indirecte.
Conformément au pacte pour l’euro plus promu par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, la Commission européenne a rendu mardi son verdict annuel sur le programme de stabilité actualisé de la France pour la période 2011-2014. Comme elle l’a déjà fait en 2010, la Commission doute de la capacité du gouvernement français à respecter les engagements du pacte et particulièrement à revenir à un déficit public inférieur à 3 % du PIB au plus tard en 2013. « Le scénario macroéconomique sur lequel se fondent les projections budgétaires est trop optimiste », écrit-elle dans la recommandation transmise à Paris, laissant entendre que les prévisions de croissance de l’économie française présentées sont « gonflées » par rapport aux possibilités réelles.À partir de ce constat réaliste-l’austérité tue la croissance-, Bruxelles propose pourtant d’en rajouter et réclame que Paris fasse «un effort budgétaire annuel moyen supérieur à 1 % du PIB sur la période 2010-2013», en réduisant davantage la dépense publique. Considérant qu’en France «la législation actuelle sur la protection de l’emploi reste trop stricte», la Commission invite le gouvernement à rogner encore davantage les dispositions sécurisant les CDI. Par ailleurs, si elle félicite l’équipe de Nicolas Sarkozy d’avoir freiné la hausse du salaire minimum, elle laisse entendre qu’il faut aller plus loin, car le smic français «reste l’un des plus élevés de l’Union européenne par rapport au salaire médian».
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