Durant deux jours de mobilisation, les salariés d’Arjowiggins ont démontré leur volonté de ne pas subir le nouveau plan social imposé par la direction de l’entreprise.
A l’annonce du plan social, il y a deux mois maintenant, leurs représentants syndicaux ont essayé d’engager le dialogue sur une alternative au plan social, moins couteuse pour l’entreprise et respectant l’emploi des salariés.
J’avais à ce moment là rencontré les syndicalistes du site de Rives-Renaje.
Mais dès ce moment, les salariés d’Arjo se rendaient parfaitement compte que la perte de 47 emplois sur le site de Rives-Renage n’était que l’aboutissement de la seule logique financière, et absolument pas d’une logique industrielle.
Cette situation est presque « exemplaire » d’un modèle économique qui ne pense qu’au profit à court terme. Heureusement, tous les entrepreneurs ne sont pas dans cette réflexion là, et considèrent leur développement en lien avec le développement des territoires sur lesquels ils sont implantés. Mais c’est tout de même une tendance lourde, qui m’inquiète particulièrement.
Partout les mêmes solutions, faites par les « grands » experts du marché, de la finance, du FMI et de l’Europe : toujours plus de flexibilité et de précarité. A ce jeu, les salariés sont victimes de la double peine : ils payent de leur emploi et de la hausse du coût de la vie une crise qui n’est pas la leur. A l’inverse, certains sont toujours gagnants : les grands patrons du CAC 40 qui ont leur revenu augmenter de 25 % en 2010, les grandes entreprises de la bourse pour lesquelles on annonce 80 milliards de bénéfice.
Hier les « Arjos » ont obtenu une première compensation… Mais compenser ne suffit pas. Ils veulent être entendus. Leur lutte est celle pour la dignité d’hommes et de femmes qui sont fiers de leur métier et veulent croire à l’avenir d’une activité historiquement implantée à Rives-Renage. Je demande instamment à la direction d’entendre l’inquiétude et les demandes des papetiers.
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