Le prix du pétrole baisse en Bourse, mais pas autant à la pompe, note un rapport de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
Dimanche, Christine Lagarde s’est beaucoup agitée contre les compagnies pétrolières et les distributeurs de carburants, mais sans prendre de décisions permettant d’alléger la facture énergétique des Français. Elle réagissait au rapport de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui établit que les compagnies pétrolières n’ont pas totalement répercuté la baisse du prix du pétrole. Ainsi, la baisse «potentielle» du prix du gazole, entre le 2 et le 15 mai, a été estimée à six centimes d’euro par litre mais n’a été répercutée que «dans la proportion de 50% à 70%». Quant au sans-plomb 95, la réduction d’environ quatre centimes par litre «n’a pas ou peu été répercutée à la pompe». Jean-Louis Schilansky, président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), a balayé ces accusations sur France Info : «Lorsque nous regardons nos chiffres sur une longue durée, on a vu les prix baisser de façon très appréciable.» La DGCCRF laisse néanmoins une porte de sortie aux pétroliers en estimant que «les contraintes techniques ou les stratégies commerciales (...) peuvent conduire à une modulation plus ou moins importante des répercussions à la pompe». Les partis de gauche avaient proposé dès avril plusieurs alternatives, comme celle d’un prix maximal proposé par le PCF. Des solutions alors balayées par la ministre.
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