Le 13 juin, les Italiens ont voté massivement pour refuser, entre autres, une privatisation de la gestion de l’eau. Membre du Comité Référendaire pour l’Eau bien commun, Raphaël Pepe revient sur les mobilisations qui ont précédé ce référendum populaire.
Dans un pays où la démocratie est continuellement piétinée, un pays où les médias conditionnent la politique depuis plus de 20 ans, dans un pays où le processus de privatisation des biens communs ne connaissait aucun frein ; nous avons réussi à nous réapproprier nos droits en disant non à la marchandisation de l’eau et aux politiques néo-libérales et en disant oui à une démocratie participative et à la défense des biens communs.
Ce référendum populaire est né de l’initiative des Comités citoyens pour l’eau publique de toute l’Italie, qui depuis 2006 sont coordonnés par le Forum Italien des Mouvements pour l’Eau Publique. Déjà en 2007, ce réseau de comités avait recueilli plus de 400 000 signatures pour proposer une loi d’initiative populaire malheureusement jamais discutée au Parlement.
Fin 2009, le gouvernement Berlusconi approuvait le décret Ronchi qui obligeait les institutions locales à transformer toutes les sociétés qui géraient le Service de distribution de l’eau en S.P.A mixtes et d’organiser des appels d’offre pour attribuer au moins 40% des actions à des entreprises privées dans chacune de ces sociétés.
Prenant acte de cette situation, nous avons décidé de proposer un référendum populaire pour l’abrogation des lois qui imposaient la privatisation et d’autres normes qui prévoyaient un minimum de 7% de profits dans les SPA pour la rémunération du capital investi (art.154 du décret environnemental fait par le gouvernement Prodi en 2006).
La Constitution italienne prévoit que pour proposer un référendum abrogatif, il est nécessaire de recueillir 500 000 signatures. Alors dans chaque région, chaque province, chaque ville, des comités de citoyens se sont organisés pour récolter ces signatures. En moins de 3 mois, nous avons recueilli 1,4 millions de signatures. Nous entrions déjà dans l’histoire sans qu’aucun journal ne prenne acte de ce grand résultat.
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Dans un pays où la démocratie est continuellement piétinée, un pays où les médias conditionnent la politique depuis plus de 20 ans, dans un pays où le processus de privatisation des biens communs ne connaissait aucun frein ; nous avons réussi à nous réapproprier nos droits en disant non à la marchandisation de l’eau et aux politiques néo-libérales et en disant oui à une démocratie participative et à la défense des biens communs.
Ce référendum populaire est né de l’initiative des Comités citoyens pour l’eau publique de toute l’Italie, qui depuis 2006 sont coordonnés par le Forum Italien des Mouvements pour l’Eau Publique. Déjà en 2007, ce réseau de comités avait recueilli plus de 400 000 signatures pour proposer une loi d’initiative populaire malheureusement jamais discutée au Parlement.
Fin 2009, le gouvernement Berlusconi approuvait le décret Ronchi qui obligeait les institutions locales à transformer toutes les sociétés qui géraient le Service de distribution de l’eau en S.P.A mixtes et d’organiser des appels d’offre pour attribuer au moins 40% des actions à des entreprises privées dans chacune de ces sociétés.
Prenant acte de cette situation, nous avons décidé de proposer un référendum populaire pour l’abrogation des lois qui imposaient la privatisation et d’autres normes qui prévoyaient un minimum de 7% de profits dans les SPA pour la rémunération du capital investi (art.154 du décret environnemental fait par le gouvernement Prodi en 2006).
La Constitution italienne prévoit que pour proposer un référendum abrogatif, il est nécessaire de recueillir 500 000 signatures. Alors dans chaque région, chaque province, chaque ville, des comités de citoyens se sont organisés pour récolter ces signatures. En moins de 3 mois, nous avons recueilli 1,4 millions de signatures. Nous entrions déjà dans l’histoire sans qu’aucun journal ne prenne acte de ce grand résultat.
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