La sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann et Jean-Luc Mélenchon
ont demandé ce jeudi au gouvernement d'engager la nationalisation du
site d'ArcelorMittal de Florange après l'annonce du retrait du dossier
initial du projet Ulcos par le groupe sidérurgique pour des raisons
techniques.
"Je considère, avec mes amis de l'aile gauche du PS, qu'avec
l'annonce du report aux calendes grecques du projet Ulcos, ce qui a été
présenté par Mittal pour l'avenir de Florange n'est pas confirmé. Il
faut que l'Etat reprenne l'affaire en main, engage la nationalisation
temporaire et contacte les repreneurs intéressés", a estimé à l'AFP
l'ancienne ministre de Pierre Bérégovoy et de Lionel Jospin qui devait
intervenir au Sénat sur le sujet dans l'après-midi, tout comme Pierre Laurent, lui aussi favorable à la nationalisation pour le PCF.
1 milliard pour sauver la sidérurgie
En ce qui concerne le coût de l'opération, "qui serait d'un milliard
d'euros, d'où vient ce chiffre?", s'est demandé Mme Lienemann. "S'il
s'agit d'un milliard pour sauver la sidérurgie en Lorraine et en France,
ça se trouve", a-t-elle ajouté. "A titre d'exemple, les bénéfices faits
cette année par les autoroutes concédées par l'Etat totalisent près de 2
milliards d'euros, soit deux fois ce qu'il faut pour
sauver Florange pendant plusieurs années".
Le co-président du Parti de gauche (PG), a lui aussi demandé au
gouvernement de revenir "immédiatement au réel et (de) nationaliser le
site de Florange". "Les provocations de Mittal doivent être
sanctionnées. L'avenir du site doit être assuré. C'est la crédibilité de
la France qui est en jeu", fait valoir Jean-Luc Mélenchon, qui dénonce
une "nouvelle trahison" de Lakshmi Mittal.
Prévisible trahison
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