Le cofondateur du Front de gauche appelle ce jeudi à un
changement de "centre de gravité" dans la majorité vers la gauche, dans
lequel il se dit "prêt à être Premier ministre". Il met surtout au coeur
de son projet l'écosocialisme, qui se trouvait déjà dans le programme
du Front de gauche à la présidentielle à travers la Planification
écologique.
Extraits de ce long entretien donné à Rue 89.
- Changement d'équilibre à gauche
"Il y a une majorité de gauche à l’Assemblée : je propose qu’elle
change de centre de gravité", explique Jean-Luc Mélenchon. Qui lance:
"Je suis prêt à être Premier ministre, mais je peux aussi imaginer de ne
pas l’être. Qu’une coalition se fasse avec des socialistes, des
écologistes et des élus du Front de Gauche, sur une ligne de rupture
évidemment avec la logique capitaliste et productiviste. C’est
possible".
Le cofondateur du Parti de gauche ne veut pas attendre 2017 pour
proposer une alternative aux Français. Il n'entend pas non plus laisser
les clés à l'aile droite du PS, qui "ne peut quand même pas prétendre
prendre tout le monde en otage avec un révolver sur la tempe, sur le
thème : « Celui qui n’est pas d’accord avec ce que dit M. Ayrault se
prépare à donner le pouvoir au Front national. »"
- 2014, le point de bascule
"Le plan de marche ne date pas d’aujourd’hui", explique le leader du
Parti de Gauche. "Je savais parfaitement que je ne pouvais pas d’un bond
arriver sur la première marche. Je poursuis ma stratégie: essayer de
passer devant les socialistes et proposer une majorité alternative de
gauche." Le basculement à gauche, il le prévoit lors des municipales "et
surtout les européennes à la proportionnelle en 2014".
- La crise politique favorable au Front de gauche
"En réalité, on est en présence d’une double panne de synthèse
politique et culturelle", affirme Mélenchon. Entre la droite qui "ne
peut plus faire comme dans les années 90 et nous dire « le marché,
ouiii ! »", qui ne trouve de liant que dans "la haine de l’autre, la
xénophobie, la peur, la peur et encore la peur", et les "progressistes
sont encore plus en faillite", qui "ne parviennent pas à proposer une
réponse nouvelle aux aspirations des gens", l'espace est à prendre selon
lui: "Nous sommes la force nouvelle. La nouvelle gauche."
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