En présence d’André Chassaigne, député, de Mireille
Schurch, sénatrice, de Pierre Mathieu, Jean-Michel Bodin et Patrick
Hatzig, vice présidents de Conseil régionaux, l’ANECR a tenu mercredi 19
décembre une conférence de presse afin d’alerter sur le sort fait aux
TET (trains d’équilibre du territoire) contenu dans l’avant projet de
loi de l’acte 3 de décentralisation.
Celui-ci stipule en effet que ces trains, qui irriguent
l’ensemble du territoire ne seraient plus considérés comme « d’intérêt
national », exceptés les « lignes reliant deux villes de plus de 100 000
habitants au travers de régions non contigües » : 70% du trafic des
lignes TET seraient donc transféré aux régions, lesquelles sont sommées
d’appliquer l’austérité et souffrent financièrement !
Autant dire que cette disposition signe de fait la
disparition des lignes en question, avec une atteinte considérable à la
cohésion nationale et l’unicité du réseau ferré, sans parler des
conséquences sur l’emploi et sur l’activité industrielle liée aux
commandes passées de renouvellement du matériel ferroviaire.
« Ces dispositions dramatiques pour les usagers sont la
déclinaison d’orientations européennes de libéralisation du rail, de
mise en concurrence des territoires » a indiqué André Chassaigne.
Les élus ont clairement souligné « qu’elles heurtent de
front les accords passés par le gouvernement avec la SNCF, les objectifs
de la conférence environnementale.
Elles ne sont pas dignes d’une politique de gauche qui pourrait tout à fait être mise en œuvre dans ce domaine » et l’ANECR de faire des propositions dans ce sens.
L’Association et les parlementaires vont demander à être
reçus en urgence par le ministre des transports, mais aussi par
Mme Cécile Duflot, ministre en charge de l’égalité des territoires.
Les lignes gérées par l’Etat AVANT et APRES le projet de décentralisation :
Liaisons supprimées :
Paris-Trouville Deauville (6), Paris-Evreux- Serquigny (3),
Paris-Rouen-Le Havre (48) , Paris-Granville(10), Paris-Amiens- Boulogne
S/ Mer (29), Paris-St Quentin-Maubeuge/Cambrai (25),
Paris-Montargis-Nevers (12), Paris-Vierzon-Bourges-Montluçon (9),
Paris-Orléans-Tours (36), Charleville-Metz (4), Charleville-Hirson (2),
Paris-Troyes-Belfort (30), Clermont-Béziers (2), Quimper-Nantes (2), La
Rochelle-Bordeaux (2), Hendaye-Toulouse (10).
Environ 230 trains/jour représentant la suppression de 70% des circulations
Environ 230 trains/jour représentant la suppression de 70% des circulations
Liaisons qui seraient maintenues :
Paris-Caen (27), Tours-Lyon (2), Caen-Tours (4), Nantes-Toulouse (6),
Bordeaux-Lyon (2), Paris-Limoges-Toulouse (22), Paris-Clermont (16),
Bordeaux-Marseille-Nice (12), Clermont-Marseille (2).
Représentant moins de 100 trains/jour
Représentant moins de 100 trains/jour
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