mercredi 31 janvier 2018
“Front de gauche, communistes et citoyens” : des vœux et un appel aux Pontois
Samedi, dans le local collectif de la section, de nombreux membres du
Parti communiste français (PCF) étaient réunis pour la présentation des
vœux introduite par Simone Torrès, vice-présidence du CCAS et adjointe
aux solidarités, et Jérémie Giono, secrétaire de la section. Avant
d’adresser une bonne année à tous, Simone Torrès a rappelé divers faits
qui ont changé la vie politique de la commune. En effet, l’adjointe,
investie d’une responsabilité en tant que vice-présidente du CCAS, a
précisé que cette fonction lui permettra d’exercer une politique sociale
de proximité mais pas de rejoindre la majorité municipale : le groupe
communiste tient à garder une entière indépendance. Un autre élu du
groupe, David Bucci, est entré également au conseil d’administration du
CCAS. Dès leur prise de fonction, les deux élus ont amorcé de nombreux
projets sur le volet du vivre ensemble, la politique sociale, l’Ephad…
Pour l’élue, les recompositions politiques au sein du conseil municipal
ont eu un impact sur le territoire et « il serait essentiel que les
Pontois s’engagent dans le débat public car les cinq élus du groupe
Front de gauche, communistes, citoyens ne suffiront pas pour relancer le
collectif “Agissons collectif !” ».
États généraux du progrès social.
États généraux du progrès social. Le débat sur l’Industrie est lancé à
Grenoble. Avec Annie David, secrétaire départementale du PCF, Serge
Benito, en charge de l'action dans les entreprises et Lilian Brisseau,
économiste.
Une soixantaine de personnes présentes !
Une soixantaine de personnes présentes !
Les élus PCF sur le terrain
mardi 30 janvier 2018
Les communites devant la maison de retraite "la Ramée" à Allevard
Un appel à la grève a été lancé auprès des personnels des
maisons de retraite et des aides à domicile. Vous avez probablement vu l’information
dans les médias. Notre message a pour objectif de vous donner des informations
sur le contexte général et sur celui de notre établissement en particulier, au
sein duquel vos proches sont accompagnés.
Cet appel à la grève au sein des établissements pour
personnes âgées dépendantes (EHPAD) et des services à domicile, a été lancé par
une intersyndicale inédite rassemblant la CGT, FO, CFTD, CFTC, UNSA, à
l'initiative de l'association des directeurs au service des personnes âgées
(AD-PA). Ceux-ci réclament plus de professionnels auprès des personnes âgées,
handicapées, de plus en plus fragilisées. Ils invitent à organiser dans chaque
département des rassemblements et des manifestations afin de faire connaître
les réalités de terrain. Des délégations devraient également être envoyées
auprès des ARS et des Conseils Départementaux.
Cet appel intervient dans un contexte particulier, où
différents acteurs ont porté sur la place publique les difficultés du secteur.
Au printemps 2017, une grève de plusieurs mois dans un établissement du Jura
(appartenant à un groupe privé lucratif) a suscité la publication d’articles
dans les médias. En septembre, la députée Madame Monique Iborra, a été chargée
d’une mission parlementaire afin de proposer au gouvernement un projet de
réforme. En octobre, des organisations du secteur ont écrit au Président de la
République pour l'alerter et lui demander de répondre au retard français dans
les politiques vieillesse, au manque de temps et de moyens.
Les communistes du Grésivaudan étaient en soutien avec le
personnel, les familles, les patients pour un rassemblement devant la maison de
retraite la Ramée à Allevard.
« Les transports gratuits plutôt que l’aménagement de l’A480 »
L’aménagement de
l’A480 et de l’échangeur du Rondeau, le Collectif pour la gratuité des
transports publics de l’agglomération grenobloise y est fermement
opposé. Si les syndicats, partis politiques et citoyens du collectif
militent - comme le nom l’indique - pour la gratuité des transports
publics à Grenoble, ils se positionnent aujourd’hui sur ces deux projets
d’aménagement, et s’expriment à la suite de la clôture de l’enquête
publique.
Pour eux, deux enjeux se présentent. « La santé publique et l’enjeu climatique », indique Bruno Cialdella, du collectif. « Il y a des embouteillages, donc les gens demandent de nouvelles infrastructures. Mais ces aménagements représentent des coûts exorbitants, qui ne vont pas régler les problèmes. Car le trafic va augmenter et il y aura toujours des bouchons. »
Outrés par le coût des travaux des aménagements - 300 millions d’euros - et de la durée des travaux - quatre ans -, les membres du collectif s’inquiètent également des conséquences de cet aménagement outre la pollution, comme l’augmentation des tarifs d’autoroute, « ou la perspective de la fermeture de l’A51 vers Gap/Sisteron, qui augmenterait davantage les chassés-croisés l’été sur l’A7 », déduit Max Fouilloux.
Tous proposent donc de réorienter les moyens prévus pour les travaux vers le développement des transports en commun, pour augmenter la rapidité de la traversée de l’agglomération et - encore et toujours - de mettre en place la gratuité dans les transports publics. « Elle est appliquée dans 30 villes de France, et pas forcément que des petites villes, car Dunkerque en fait partie. Ça prouve que c’est possible », conclut Laurent Terrier, de la CGT.
Pour eux, deux enjeux se présentent. « La santé publique et l’enjeu climatique », indique Bruno Cialdella, du collectif. « Il y a des embouteillages, donc les gens demandent de nouvelles infrastructures. Mais ces aménagements représentent des coûts exorbitants, qui ne vont pas régler les problèmes. Car le trafic va augmenter et il y aura toujours des bouchons. »
« Les gens sont tentés de prendre la voiture »
Pour le collectif, le dossier ne répond pas aux exigences d’une vie apaisée. « D’un côté, les gens se plaignent des embouteillages et d’un autre côté, ils veulent un air sain. Mais les transports publics ne sont pas assez développés dans l’agglomération et ils sont donc tentés de prendre la voiture pour faire le trajet domicile-travail, d’autant plus s’il y a des aménagements routiers », explique Jean-François Le Dizès.Outrés par le coût des travaux des aménagements - 300 millions d’euros - et de la durée des travaux - quatre ans -, les membres du collectif s’inquiètent également des conséquences de cet aménagement outre la pollution, comme l’augmentation des tarifs d’autoroute, « ou la perspective de la fermeture de l’A51 vers Gap/Sisteron, qui augmenterait davantage les chassés-croisés l’été sur l’A7 », déduit Max Fouilloux.
Tous proposent donc de réorienter les moyens prévus pour les travaux vers le développement des transports en commun, pour augmenter la rapidité de la traversée de l’agglomération et - encore et toujours - de mettre en place la gratuité dans les transports publics. « Elle est appliquée dans 30 villes de France, et pas forcément que des petites villes, car Dunkerque en fait partie. Ça prouve que c’est possible », conclut Laurent Terrier, de la CGT.
lundi 29 janvier 2018
Fiscalité. Et si on arrêtait de tout donner aux riches ?
Les
études s’accumulent pour démontrer par les chiffres ce que tout le
monde pressentait : la politique fiscale d’Emmanuel Macron favorise plus
que jamais les contribuables les plus riches. L’association Attac jette
un nouveau pavé dans la mare, pour alerter sur les risques de
régression sociale et dessiner les contours d’une politique alternative.
Ils annoncent la couleur dès la première phrase : « Jamais
un gouvernement de la Ve République n’avait osé décider d’une politique
fiscale aussi clairement en faveur des riches et de la finance. » Dans
leur dernier ouvrage (« Toujours plus pour les riches. Manifeste pour
une fiscalité juste »), les économistes d’Attac passent à la moulinette
les options économiques du pouvoir actuel, qui ne cache plus son
orientation ultralibérale en la matière. Hasard du calendrier, l’OFCE
(Observatoire français des conjonctures économiques) vient de sortir un
nouveau rapport qui tente d’estimer l’impact de la réforme fiscale
d’Emmanuel Macron sur les revenus des contribuables. Résultat des
courses : tout le monde en profite, certes, mais les plus modestes en
profitent un peu, et les riches beaucoup plus que les autres !
« En 2019, les ménages les plus aisés devraient rester
les premiers bénéficiaires des réformes entamées, écrit l’OFCE. À eux
seuls, les 5 % de ménages les plus aisés, et au sein d’eux, les 2 % les
plus riches, capteraient 42 % des gains à attendre de la mise en place
des mesures. » Dans le détail, les 5 % les plus aisés
rafleraient, en 2018, 3 190 euros par ménage en moyenne, grâce à la
réforme de l’imposition du capital – suppression de l’impôt sur la
fortune (ISF) et introduction d’un prélèvement forfaitaire unique sur
les revenus du capital. Une fois déduite la hausse de la CSG et de la
fiscalité indirecte (tabac et environnement), la ristourne fiscale
s’élève à environ 1 700 euros. Rappelons qu’il ne s’agit que d’une
moyenne : les milliardaires empocheront beaucoup plus…Les partisans de Macron (et les libéraux en général) invoquent souvent la « théorie du ruissellement », selon laquelle une réduction de la fiscalité pour les plus aisés finirait par profiter à tous, grâce à un regain d’investissements. Hélas, cette fable n’a jamais été démontrée. Pire, dans le cadre du capitalisme boursier, les cadeaux fiscaux faits aux plus riches risquent surtout d’alimenter les bulles financières. « La richesse ne ruisselle pas vers le bas, elle est pompée vers le haut ! » résument les économistes d’Attac.
Comment savoir si un système fiscal est juste ? Quand il est « composé de taxes prenant en compte la situation des différentes catégories de contribuables », écrivent-ils. Or c’est la loi inverse qui régit la fiscalité française : en 2017, la TVA (impôt le plus injuste car ne tenant pas compte de la situation financière de chacun) représentait 51 % des recettes de l’État, alors que l’impôt sur le revenu (le plus juste car progressif) ne représentait que 25 %.
dégâts collatéraux
Pour Attac, les dégâts collatéraux de cette politique fiscale ne se limitent pas au creusement – dramatique – des inégalités : par son iniquité revendiquée, elle risque aussi de miner le « consentement à l’impôt », en accréditant l’idée que ce dernier est nécessairement injuste et contraire à l’intérêt général.
Comment faire face au danger ? En modifiant de fond en
comble le système fiscal. Dans leur livre, les économistes avancent
plusieurs pistes de réformes répondant, selon eux, à un double impératif
d’équité sociale et d’efficacité économique. Pas question de révolution
ici, mais d’une remise à plat complète. Au programme : réforme de
l’impôt sur le revenu (avec suppression de la plupart des niches et
augmentation de sa progressivité) ; élargissement de l’ISF à l’ensemble
des actifs (immobilier, produits financiers…) ; réforme de l’impôt sur
les sociétés (avec maintien d’un taux réduit pour les PME et suppression
du crédit d’impôt compétitivité) ; baisse de la TVA… Sans oublier une
réforme de la fiscalité verte, qui renchérisse la tonne de CO2 (gaz
carbonique) produite, tout en prévoyant des mesures compensatoires pour
les plus modestes.
Pour que ces pistes ne se limitent pas à un catalogue de
bonnes intentions, et l’exigence de justice fiscale à un vœu pieux, il
reste encore à construire un rapport de forces politique, ce qui n’est
pas une mince affaire. Comme le disent justement les auteurs, la
fiscalité est bien l’affaire de tous…
Le 30 janvier, l’ensemble des organisations syndicales du secteur de l’accompagnement des personnes âgées, soutenues par l’association des directeurs, appellent à une journée de grève.
Marc Eybert-Guyon, CGT.
« Cette fois, on arrive au bout du bout !», s’exclament les représentants syndicaux isérois*, dénonçant l’extrême tension dans laquelle on est arrivé dans le secteur. « Il y avait longtemps que l’on n’avait pas assisté à une telle mobilisation en faveur des personnes âgées », ajoutent-ils, « tant la situation est grave ».
Les besoins et attentes des personnes âgées sont de plus
en plus nombreux. Celles-ci entrent en établissement avec des handicaps
physiques et psychiques de plus en plus importants. Elles sont
insuffisamment accompagnées dans les actes de la vie quotidienne, les
familles s’épuisent et les professionnels sont au bord de la rupture.
Les financements n’ont pas suivi et les conditions de travail à domicile
comme en établissements sont alarmantes.
Une situation alarmante
« Si on laisse faire, plus personne ne pourra
être pris en charge réellement, ni avoir accès aux EHPAD. Nous sommes en
train d’oublier la place des personnes âgées dans la société », s’insurge Jean-Michel Roblet (CFDT).
« L’annonce d’un déblocage de 50 millions par
la ministre apparait comme une provocation, alors que le gouvernement
reconnaît une maltraitance institutionnelle », dénonce pour sa part
Marc Eybert-Guyon (CGT) qui souligne également l’aggravation des
conditions de financement dans le budget 2018 des EHPAD.
Les collectivités locales ont de plus en plus de mal à
investir, voire à rénover les EHPAD. Aujourd’hui, il manque 1300 places
sur la seule ville de Grenoble et 9000 demandes sont recensées sur
l’agglomération. Nombreuses sont les difficultés auxquelles sont
confrontés les résidents et leurs familles pour pallier les appétits
financiers grandissants des gestionnaires des maisons de retraite du
secteur marchand. Dans le même temps, la gestion des maisons de retraite
médicalisées s’avère très rentable, notamment pour les grands groupes
privés à but lucratif qui sont cotés en bourse et se développent à
l’international.
Propositions
Tous les syndicats s’accordent pour dire qu’il faut aller
vers un cinquième risque pris en charge par la sécurité sociale. Il
s’agit là d’une revendication de fond pour changer les conditions
d’accueil de ces structures.
retrait des nouveaux modes de financement qui mettent en concurrence public/privé
« On arrive à un système qui ne fonctionne plus ; si on ne le prend pas en compte ça va être la catastrophe ! », disent-ils d’une seule voix.
Et dans l’Isère, ils estiment que le Conseil départemental doit mettre les moyens là où il y en a besoin !
Pour sa part, la CGT précise qu’elle exige une application
d’un(e) agent(e) ou salarié(e) par résident comme prévu par le Plan
Solidarité Grand Age ; l’arrêt des baisses de dotations induites par la
convergence tarifaire et donc maintien de tous les effectifs des EHPAD ;
l’amélioration des rémunérations et des perspectives de carrière dans
le cadre du statut de la Fonction publique…
Actions
« C’est un cri qu’il faut lancer pour qu’on
nous entende enfin! Même si nous savons que copte-tenu des situations
exposées il est très difficile au personnel déjà surchargé de se
dégager » . C’est pourquoi chaque structure, chaque organisation
choisira sa méthode d’information et d’action. Pour cristalliser le
mouvement, deux manifestations se dérouleront dans l’Isère le 30 janvier
à 15 h. L’une à Vienne devant la sous-préfecture, l’autre à Grenoble
devant la préfecture, celle-ci suivie d’un défilé jusqu’au siège du
Conseil départemental
*CGT, FO, FSU, FGR-FP, CFE-CGC, Ensemble et Solidaires, LSR, auxquels se joint Alertes.
dimanche 28 janvier 2018
Ethique en politique. Les frères Bocquet récompensés par l’association Anticor
Le
sénateur et l’ancien député PCF ont reçu le prix du « combat pour
l’égalité des citoyens devant l’impôt », vendredi 26 janvier à Paris, au
cour d’une soirée dédiée à la lutte contre la fraude, l’immoralité et
la corruption.
Les
élus communistes Alain et Eric Bocquet ont reçu vendredi 26 janvier le
prix Anticor de l’éthique, venant récompenser leur « combat pour
l’égalité des citoyens devant l’impôt ». « Il y a eu unanimité pour vous
remettre ce prix afin de saluer votre combat contre la fraude fiscale
», a lancé Lionel Bretonnet, administrateur d’Anticor, association
fondée en 2002 pour lutter contre la corruption. L’apport des travaux
parlementaires des deux frères (Alain a été député jusqu’en 2017, Eric
est toujours sénateur), et de leur ouvrage Sans domicile fisc, pour
dénoncer le fléau de la fraude fiscale a été souligné par les
organisateurs. « Après 3000 pages de rapports, on a voulu rendre cette
question accessible à tous, de façon pédagogique et didactique », a
précisé Alain Bocquet, en recevant un petit buste blanc de Marianne en
guise de trophée.
« On continue notre tournée, sans paillette, partout en France
autour du livre, a raconté Eric Bocquet. Il est primordial de sonner
l’alerte. La fraude fiscale coûte 80 milliards d’euros par an à la
France, soit plus que son déficit, au nom duquel on nous impose une
austérité qui mine partout notre société ». L’action déterminée des deux
élus pour supprimer le verrou de Bercy (qui place le ministre du Budget
au dessus de la justice en matière de poursuites contre la fraude
fiscale), leur proposition de COP de la finance mondiale et de la
fiscalité, ou encore leur volonté d’ajouter des normes fiscales
obligatoires dans l’attribution de marchés publics ont aussi été
vivement appréciées par Anticor.
« Après 39 ans à l’Assemblée nationale, je peux vous dire que la
finance a pris le pouvoir mondialement. Si l’on en fait pas une affaire
citoyenne, on arrivera pas à gagner ce combat », a prévenu Alain
Bocquet. Le livre, dédié à leurs petits enfants, appelle à ne pas leur
laisser « un monde en putréfaction ». S’il considère que le chemin est
encore long (« On se retrouve un peu comme une poule qui a trouvé un
couteau »), l’ancien député ne manque pas d’idées et a proposé
d’accueillir un contre sommet de Davos sur le site minier d’Arenberg, à
Wallers (Nord), là où se situe le siège de la communauté d’agglomération
de la Porte du Hainaut, qu’il préside. « Ce sera là-haut dans les cimes
blanches contre chez nous dans le trou noir », a-t-il plaisanté.
Plusieurs autres personnes ont été récompensées par Anticor,
vendredi soir à la Maison de l’Amérique latine, à Paris. « Un anticorps
est une protéine indispensable au système immunitaire. De la même
manière, les personnes reçues ce soir sont des garde-fous nécessaires
pour que la République tiennent debout », a lancée en introduction
Marie-Claire Neveu, qui a présenté l’événement. « Nous sommes connus
pour nos plaintes, nos recours en justice, mais nous aimons aussi mettre
en lumière, reconnaître des comportements particulièrement vertueux.
Nos récipiendaires donnent le goût de la République et tentent de la
relever », a ajouté Jean-Christophe Picard, président d’Anticor.
Le lanceur d’alerte Alain Gautier a reçu le prix du « courage face
aux procédures baillons », pour avoir fait face aux 12 procédures
lancées contre lui par l’entreprise Vortex. Celui qui a dénoncé les
agissements (fraude, maltraitance, travail dissimulé, surfacturation) de
cette société chargée du transport public d’enfants handicapés dans
plus de 70 départements à notamment salué le travail de Laurence
Mauriaucourt dans l’Humanité, qui a participé à rendre public ce
scandale (https://www.humanite.fr/le-requin-vortex-croque-le-transport-public-des-...).
Le prix de la « recherche sur la corruption » a été attribué à
Adrien Roux. Le chercheur, auteur d’une thèse sur la corruption, a
signalé qu’il n’existe aucun centre de recherches sur la corruption en
France, quand c’est par exemple le cas en Italie, au Royaume-Uni ou aux
Etats-Unis. « J’ai été surpris des embuches inattendues et des
difficultés rencontrées lors de ma thèse, alors que je ne suis ni
lanceur d’alerte, ni journaliste, ni juge », a-t-il commenté, se
désolant également de l’actuelle « hypocrisie du droit » dans notre
pays, alors même que « l’honneur du droit est de permettre que les
rapports sociaux ne soient pas que des rapports de force ».
Le site internet d’informations Médiacités, spécialisé dans
l’investigation à l’échelle locale, a reçu le prix du « contre-pouvoir
contre les féodalités locales ». « On a choisi l’investigation locale,
très peu usitée, très peu pratiquée, car le local est un peu l’école de
la corruption », a indiqué Jacques Trentesaux, directeur de la
publication.
La journaliste Stéphanie Fontaine, membre du collectif Extra-Muros,
s’est vue décerner le prix de la « vérité sur le business du contrôle
routier », pour son travail sur la privatisation des radars mobiles et
véhicules banalisés.
Mathilde Mathieu, de Médiapart, a reçu le prix de la « révélation
des mauvaises pratiques parlementaires ». « Les cas Fillon, Le Roux,
Mercier, ne constituent pas des dérives individuelles. C’est un
écosystème qu’il faut révolutionner », a-t-elle mesuré, avant de
remercier le Canard enchaîné pour ses révélations, ainsi que tous les
assistants parlementaires, élus et fonctionnaires du parlement qui ont
été des sources tout au long de l’année.
Enfin, le collectif Regards citoyen a lui aussi été distingué, avec
le prix du « numérique au service de la démocratie », pour son travail
de simplification dans l’accès à des ressources publiques, dont la
publication en Open Data des comptes des partis politiques et des
comptes de campagne des candidats aux élections.
La soirée s’est achevée avec une casserole, décernée au sénateur LR
François-Noël Buffet, qui a présenté un amendement visant à ce que le
calcul de la durée de prescription concernant une infraction clandestine
démarre dès qu’elle est commise plutôt qu’au moment où elle est
découverte… Jean-Jacques Urvoas, ministre socialiste de la Justice au
moment des faits, a lui aussi reçu une casserole pour avoir soutenu cet
amendement, et activement participé à son adoption. La mise à
disposition par ses soins, alors qu’il était garde des Sceaux, de
documents couverts par le secret de l’instruction auprès de Thierry
Solère lui a valu une deuxième casserole. Il n’en manquait plus qu’une
pour répondre à la célèbre expression, et elle était toute trouvée :
l’action d’Urvoas pour faire condamner pour « atteinte à la vie privée »
un citoyen qui avait dénoncé le montage lui ayant permis de faire
entrer, de façon légale mais à partir de deniers publics, sa permanence
parlementaire dans son patrimoine personnel, lui a offert une troisième
casserole.
Attac manifeste contre l’évasion fiscale ( DL du jour)
Une trentaine de militants des collectifs Attac Isère, Alternatiba Grenoble et ANV Cop 21 ont organisé hier matin une manifestation devant des agences de la BNP. « Le but est de protester contre cette banque qui est championne en termes d’évasion fiscale et aussi pour apporter notre soutien à Nicole Briend, une militante qui est poursuivie devant le tribunal correctionnel de Carpentras pour vol en réunion de chaises. En fait, elle avait participé à une précédente action non violente consistant à confisquer à cette banque autant de chaises qu’elle a de filiales dans les paradis fiscaux », a expliqué hier matin, à Grenoble, Gérard Collet, porte-parole du collectif Attac Isère. Selon son collectif, l’évasion fiscale coûterait chaque année 60 milliards d’euros à la France.
Le député Alain Bruneel demande des moyens pour les EHPAD
Lors
des questions au Gouvernement du mercredi 24 janvier, le député Alain
Bruneel a réclamé au Gouvernement l’organisation d’un conseil des
Ministres extraordinaire pour que le Gouvernement débloque les crédits
nécessaire pour faire face à la crise dans les EHPAD.
Il a relayé l’alerte de près de 300 000 personnes signataires d’une pétition à l’initiative des urgentistes Christophe Prudhomme et Patrick Pelloux accompagné de l’interne Sabrina Ali Benali, qui dénonce l’insuffisance des effectifs et des moyens dans les établissements et les services d’aide à domicile ainsi que les conséquences sur le personnel qui en découle.
Alain Bruneel a insisté sur la nécessité d’avoir un engagement budgétaire et financier immédiat et clair, "le problème numéro 1 [est] clairement le manque de personnel et donc le manque de moyens".
Retrouvez son intervention lors des QAG.
Il a relayé l’alerte de près de 300 000 personnes signataires d’une pétition à l’initiative des urgentistes Christophe Prudhomme et Patrick Pelloux accompagné de l’interne Sabrina Ali Benali, qui dénonce l’insuffisance des effectifs et des moyens dans les établissements et les services d’aide à domicile ainsi que les conséquences sur le personnel qui en découle.
Alain Bruneel a insisté sur la nécessité d’avoir un engagement budgétaire et financier immédiat et clair, "le problème numéro 1 [est] clairement le manque de personnel et donc le manque de moyens".
Retrouvez son intervention lors des QAG.
Dans les transports en commun lyonnais, la solidarité est un délit
A en croire la dernière campagne contre la fraude dans les
transports en commun lyonnais, cette ville est ravagée par le grand
banditisme. Pour comprendre de quoi il retourne, il faut savoir qu'à
Lyon, la validité du billet à l’unité n’est pas conditionnée par les
trajets parcourus, mais par la durée d’utilisation (une heure). La
coutume s'est donc répandue de laisser son billet en cours de validité
sur les bornes afin d’économiser l’achat au voyageur qui suivra.
Mais pour les gestionnaires des Transports en Commun Lyonnais (TCL), cette pratique « n’est pas un acte de solidarité ou de générosité ». C'est « de la complicité de fraude et ça se paye » : on risque une amende de 150 euros si l'on est surpris en train de donner son ticket à un usager – ou si l’on utilise un ticket qui a déjà servi à un tiers. Par contre, le défaut de titre de transport expose à une amende de « seulement » 60 euros ! Pour appliquer ces mesures, des escouades de contrôleurs mènent une véritable chasse aux pauvres, sur le réseau lyonnais.
D'après les TCL, la fraude représenterait un manque à gagner d’environ 10 millions d’euros annuels. Mais outre qu'elle est en réalité difficilement chiffrable, la fraude est surtout une conséquence des tarifs prohibitifs, les plus chers de France après Paris, pour un réseau largement moins étendu. Et ces tarifs sont en constante augmentation : les abonnements ont augmenté de 8 à 10 % en moyenne, depuis trois ans. Signalons également qu’en cas de pic de pollution, le ticket journée est toujours payant, alors qu’il devrait logiquement être gratuit – et que la seule navette reliant la ville à l’aéroport coûte la bagatelle de 27,50 euros l'aller-retour !
Tout l'argent investi dans la répression et les ridicules campagnes de « communication » serait plus utile à d'autres choses, comme, par exemple, à la mise en place d’un service de transport en commun gratuit pour tous. Au passage, cela permettrait de réduire la pollution.
Mais pour les gestionnaires des Transports en Commun Lyonnais (TCL), cette pratique « n’est pas un acte de solidarité ou de générosité ». C'est « de la complicité de fraude et ça se paye » : on risque une amende de 150 euros si l'on est surpris en train de donner son ticket à un usager – ou si l’on utilise un ticket qui a déjà servi à un tiers. Par contre, le défaut de titre de transport expose à une amende de « seulement » 60 euros ! Pour appliquer ces mesures, des escouades de contrôleurs mènent une véritable chasse aux pauvres, sur le réseau lyonnais.
D'après les TCL, la fraude représenterait un manque à gagner d’environ 10 millions d’euros annuels. Mais outre qu'elle est en réalité difficilement chiffrable, la fraude est surtout une conséquence des tarifs prohibitifs, les plus chers de France après Paris, pour un réseau largement moins étendu. Et ces tarifs sont en constante augmentation : les abonnements ont augmenté de 8 à 10 % en moyenne, depuis trois ans. Signalons également qu’en cas de pic de pollution, le ticket journée est toujours payant, alors qu’il devrait logiquement être gratuit – et que la seule navette reliant la ville à l’aéroport coûte la bagatelle de 27,50 euros l'aller-retour !
Tout l'argent investi dans la répression et les ridicules campagnes de « communication » serait plus utile à d'autres choses, comme, par exemple, à la mise en place d’un service de transport en commun gratuit pour tous. Au passage, cela permettrait de réduire la pollution.
samedi 27 janvier 2018
les personnels de l’EHPAD d’Allevard, « La Ramée », seront en grève
Vous
savez combien nous sommes concernés par l’accompagnement, puis l’accueil des
personnes âgées dans notre commune.
Je
vous appelle à manifester votre soutien à cette initiative.
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