mardi 30 janvier 2018

« Les transports gratuits plutôt que l’aménagement de l’A480 »

L’aménagement de l’A480 et de l’échangeur du Rondeau, le Collectif pour la gratuité des transports publics de l’agglomération grenobloise y est fermement opposé. Si les syndicats, partis politiques et citoyens du collectif militent - comme le nom l’indique - pour la gratuité des transports publics à Grenoble, ils se positionnent aujourd’hui sur ces deux projets d’aménagement, et s’expriment à la suite de la clôture de l’enquête publique.
Pour eux, deux enjeux se présentent. « La santé publique et l’enjeu climatique », indique Bruno Cialdella, du collectif. « Il y a des embouteillages, donc les gens demandent de nouvelles infrastructures. Mais ces aménagements représentent des coûts exorbitants, qui ne vont pas régler les problèmes. Car le trafic va augmenter et il y aura toujours des bouchons. »

« Les gens sont tentés de prendre la voiture »

Pour le collectif, le dossier ne répond pas aux exigences d’une vie apaisée. « D’un côté, les gens se plaignent des embouteillages et d’un autre côté, ils veulent un air sain. Mais les transports publics ne sont pas assez développés dans l’agglomération et ils sont donc tentés de prendre la voiture pour faire le trajet domicile-travail, d’autant plus s’il y a des aménagements routiers », explique Jean-François Le Dizès.
Outrés par le coût des travaux des aménagements - 300 millions d’euros - et de la durée des travaux - quatre ans -, les membres du collectif s’inquiètent également des conséquences de cet aménagement outre la pollution, comme l’augmentation des tarifs d’autoroute, « ou la perspective de la fermeture de l’A51 vers Gap/Sisteron, qui augmenterait davantage les chassés-croisés l’été sur l’A7 », déduit Max Fouilloux.
Tous proposent donc de réorienter les moyens prévus pour les travaux vers le développement des transports en commun, pour augmenter la rapidité de la traversée de l’agglomération et - encore et toujours - de mettre en place la gratuité dans les transports publics. « Elle est appliquée dans 30 villes de France, et pas forcément que des petites villes, car Dunkerque en fait partie. Ça prouve que c’est possible », conclut Laurent Terrier, de la CGT.

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