Pimkie
hier, PSA aujourd’hui, Carrefour demain… Il n’aura pas fallu attendre
pour constater les effets de la rupture conventionnelle collective qui
vient de faire son entrée dans le code du travail au 1er janvier avec
les ordonnances Macron.
8 jours et déjà 1500 emplois directement menacés par cette seule mesure.
Un
peu plus de 200 chez Pimkie qui, présentant des résultats en déficit
depuis 2015, s’épargne un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
2200
suppressions de postes annoncées chez PSA dont 1300 proposeés en
rupture conventionnelle collective : PSA, qui avait pourtant annoncé un
bénéfice net "record" de 1,25 milliard d'euros au premier semestre 2017.
Chez Carrefour, on indiquait dès décembre la volonté d’utiliser la nouvelle mesure pour supprimer environ 500 postes.
La
rupture conventionnelle collective permet, sur un accord majoritaire
avec les syndicats de négocier des départs là où le PSE et les plans de
départs volontaires (PDV) nécessitaient une justification économique.
Macron vient de donner le feu vert pour licencier dans les entreprises
qui vont très bien.
Pire,
avec cette mesure l’entreprise n’est plus tenue aux reclassements, au
respect de l’ordre de départ ni à la priorité de réembauche.
Dès 2012, le MEDEF exigeait la mise en place d’un tel dispositif et dénonçait un PSE « compliqué, couteux et anxiogène ».
Le
nouveau pouvoir est au petit soin avec le patronat et l’aide à
licencier dans un pays où l’on compte 6 millions de chômeurs et 9
millions de pauvres pendant qu’on paye 265 milliards d’intérêts et
dividendes aux actionnaires sur la seule année 2016.
Avec
les Etats Généraux du Progrès Social qui se dérouleront le 3 février
prochain, les communistes veulent agir pour changer de logique. A
l’image de la proposition de loi sur le travail déposée par les députés
communistes qui porte un nouveau projet de société pour éradiquer
progressivement le chômage et la précarité.
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