Bel
acte de mépris à la fois pour près de deux millions de salariés et pour
les organisations syndicales qui - pour la première fois - sont mises
devant le fait accompli. À quoi bon réunir, mercredi 19 décembre, la
commission nationale de la négociation collective, si la discussion est
close avant de s’exprimer ?
Pour la
sixième année consécutive, le gouvernement refuse tout coup de pouce au
Smic alors que les marges des entreprises atteignent des sommets et que
2017 battra le record de dividendes servis aux actionnaires. À ce
rythme, 1 498,50 euros mensuels brut pour un temps plein, le Smic sera
bientôt à un niveau identique au seuil de pauvreté.
La
CGT rappelle que le Smic n’est pas un minimum de subsistance mais le
premier niveau de rémunération d’un salarié sans qualification, pour un
emploi en début de carrière. Il est le seuil de référence à partir
duquel sont construites les échelles de salaire. Limiter sa
réévaluation, c’est tirer toutes les grilles de salaires vers le bas !
Augmenter
le Smic est indispensable. C’est bon pour faire repartir la croissance
économique et les embauches. Cela réduirait les inégalités
professionnelles Femme/Homme plus efficacement que les belles paroles
présidentielles sur l’égalité. Rappelons que 62% des personnes payées au
Smic sont des femmes.
La CGT
revendique, dès à présent, un Smic à 1 800 euros brut. Elle met en garde
contre toute velléité de désindexation et de changement de formule de
calcul en ne retenant, de façon minorée, que le seul indice des prix à
la consommation des ménages modestes. Si cette règle avait été appliquée
en 2008, le Smic serait aujourd’hui inférieur de 100 euros à son
montant.
De nombreuses luttes se font
jour dans les entreprises et les professions autour des questions
salariales. La CGT invite les salariés à agir pour obtenir l’ouverture
de négociations afin de revaloriser le travail, partager les gains de
productivité et les richesses.
Montreuil, le 18 décembre 2017
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