L'annonce de
la visite du président turc Erdogan à Paris, le 5 janvier 2018, tonne
comme une provocation. Elle se déroulera la veille d'une manifestation
commémorant l'assassinat de trois militantes kurdes il y a cinq ans. La
justice française avait pourtant mis en évidence l'implication des
services secrets turcs dans ce crime.
La rencontre entre Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan constitue un
nouvel outrage à l'égard des familles des victimes et des Kurdes qui
subissent une impitoyable guerre meurtrière. Les parlementaires et les
maires du HDP ont vu leur immunité levée, ont été destitués et
croupissent désormais en prison après avoir été condamnés dans des
procès iniques.
La Turquie d’Erdogan est dans une situation de chaos, dans une fuite répressive permanente.
L'opposition
est réduite au silence tandis que des purges gigantesques peuplent les
prisons. La politique est devenue un champ de vengeance dans lequel des
milices islamo-fascistes jouissent de l'impunité pour tuer et lyncher
ceux qui protestent encore.
Comment dans ces circonstances affirmer que la Turquie demeure "un
partenaire essentiel" ? Le devoir de la France est d'être aux côtés des
défenseurs des droits humains en Turquie.
Le PCF condamne la visite du dictateur R.T. Erdogan et exprime sa
solidarité totale avec tous les démocrates de Turquie. Il appelle à
faire de la manifestation du 6 janvier 2018 à Paris un succès pour que
Vérité et Justice soient rendues à Leïla, Sakine et Rojbin.
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