dimanche 23 décembre 2018

ÉLECTIONS EUROPÉENNES. LA GAUCHE S’EST PARLÉ, ET APRÈS ?

Le mouvement Place publique a réuni jeudi autour d’une table le PS, le PCF et Génération.s.
Ils se sont parlé, « c’est assez rare ». C’est le message qu’il fallait retenir de la réunion de jeudi entre des personnalités du PS (Olivier Faure, Boris Vallaud), du PCF (Christian Picquet, Igor Zamichiei), de Génération.s (Benjamin Lucas, Pascal Cherki) mais aussi Noël Mamère, à l’invitation de Place publique (Raphaël Glucksmann, Thomas Porcher…). Au menu : crise sociale, gilets jaunes et écologie. Chacun a souligné, comme Olivier Faure, l’« urgence » face à une extrême droite qui progresse et un Emmanuel Macron qui « se présente comme l’ultime rempart ». En vue d’une entente pour les élections européennes ? Ce n’était pas le sujet, martèlent-ils à tour de rôle. Cependant, a insisté Raphaël Glucksmann, « il serait lunaire » de partir éparpillés. Si, pour Noël Mamère, l’initiative a le mérite de les « faire sortir de (leurs) zones de confort », EELV – auprès de qui Ségolène Royal s’est dite disponible pour rejoindre une liste conduite par Yannick Jadot – et la FI ont décliné l’invitation. « Ce n’est qu’une première étape », répètent les membres de Place publique, prêts à « se prendre des murs » s’il le faut.
La prochaine étape ? Évoquer ce qui fâche. « La gauche a tellement déçu, elle doit faire un examen sur elle-même », pointe Pascal Cherki. Christian Picquet, lui, avance des « désaccords politiques lourds », notamment sur « la sortie de la logique des traités européens existants », qui ne fait pas « consensus au sein de la gauche ». Rapport au groupe PSE du Parlement européen, bilan du quinquennat Hollande, dont « Macron est le produit »… «des points devront être éclaircis » côté PS, insiste Benjamin Lucas, ex-président du MJS, car « on ne peut pas s’unir si on ne fait pas les choses dans l’ordre ».

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