Le président de la République, interrogé aux 20 heures de TF1 et France 2 jeudi 14 mars, a martelé que « toutes les options sont possibles » quant au soutien à l’Ukraine face à la Russie, sans fermer la porte à l’envoi de troupes. À gauche, des voix s’élèvent pour dénoncer une surenchère belliqueuse.
Le service après-vente assuré par le président sur France 2 et TF1, jeudi 14 mars, après ses déclarations n’excluant pas l’envoi des troupes en Ukraine, n’a pas manqué de faire réagir. « La Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre », a martelé le président de la République, répétant que « toutes les options sont possibles » tout en se défendant de jouer l’escalade. « Vouloir la paix, c’est ne pas laisser tomber l’Ukraine », a insisté le chef de l’État, à l’attention des forces d’opposition française qui ont voté contre l’accord de soutien à l’Ukraine à l’Assemblée nationale, les accusant de faire « le choix de la défaite ».
« Macron, prêt à déclarer la guerre à la Russie »
Les communistes et les insoumis, qui ont voté contre, dénoncent les surenchères guerrières dans lesquelles s’enferre l’hôte de l’Élysée. « Macron, prêt à tout pour masquer son échec en France, prêt à déclarer la guerre à la Russie », a commenté sur X (ex-Twitter) le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, voyant dans ses déclarations une « irresponsabilité et (un) cynisme poussés à leur paroxysme ».
« Le Président fait peur. Il sait qu’assit, on finit par se lever », a également réagi l’insoumis Jean-Luc Mélenchon, en référence à une hasardeuse démonstration tentée par Emmanuel Macron en début d’interview consistant à comparer la possibilité laissée ouverte d’envoyer des troupes en Ukraine à celle de se lever alors qu’on est assis. Il sait aussi, poursuit l’ancien candidat à la présidentielle, « que si on alimente la guerre, on finit par la faire soi-même. Ceux qui veulent la paix préparent la paix. Lui non ».
À droite, le président de LR Éric Ciotti, dont la formation a voté en faveur de l’accord avec l’Ukraine symboliquement soumis à l’Assemblée, tente de se distinguer : « Soutenir l’Ukraine, oui. Souffler sur les braises d’un potentiel conflit mondial à des fins électorales, non. » Quant à l’extrême droite, Emmanuel Macron lui laisse la possibilité, à quelques mois des élections européennes où les sondages la donnent en bonne place, de se gausser de ses ambiguïtés. « On n’a toujours pas compris comment il prévoyait de régler le conflit russo-ukrainien, quelles étaient les actions concrètes qu’il comptait mettre en place », a ainsi déclaré, sur franceinfo, Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, dont les députés se sont abstenus mardi au Palais Bourbon.
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