La ministre de l’Éducation nationale a ainsi annoncé la mise en place d’une « force de sécurité mobile » pour les établissements scolaires sous le coup de menaces, où « des effectifs seront projetés », s’est-elle engagée.
La veille, Nicole Belloubet avait également pris la décision, « à la suite des piratages et menaces », « de suspendre à titre préventif toutes les messageries des espaces numériques dans nos établissements scolaires ». Cette mesure radicale, qui pourrait durer « jusqu’aux vacances de printemps sans doute », viserait à créer, selon la ministre, « un véritable bouclier numérique ».
Messages menaçant de faire exploser l’établissement
Plusieurs régions ont par ailleurs devancé la décision gouvernementale sur les ENT en décidant de leur propre chef de couper l’accès à la messagerie. C’est notamment le cas de la région Pays de la Loire, dont la présidente Christelle Morançais a annoncé sur X, le 28 mars dans la matinée, avoir décidé, avec la rectrice d’académie, de couper cet accès à tous les lycéens, après la réception, par le lycée Jean-Perrin de Rezé (Loire-Atlantique), de messages menaçant de faire exploser l’établissement dans la journée et d’une vidéo d’une scène de décapitation. « Nous avons agi au plus vite pour préserver nos enfants de ces horreurs, qui visent à semer la terreur et à choquer les consciences », a-t-elle expliqué.
Un mineur de 17 ans interpellé en région parisienne
Le jour même, un mineur de 17 ans avait été interpellé à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine, soupçonné par les officiers de l’office anti-cybercriminalité d’être à l’origine de plusieurs de ces messages de menaces d’attentats. Il aurait reconnu les faits, selon cette même source.
Depuis plusieurs jours ces menaces visant les établissements scolaires se sont multipliées. En Île-de-France, dans les Hauts-de-France ou la région Grand-Est, « près de 130 » lycées et collèges, selon le ministère de l’Éducation nationale, ont été visés par ce type d’« actes malveillants » via leurs espaces numériques de travail. La semaine dernière, pas moins d’une « cinquantaine » en avait été la cible. Les messages comprenaient notamment l’annonce d’une attaque terroriste prévue pour le jeudi 21 mars, accompagnée de liens donnant accès à une vidéo de décapitation.
Le parquet de Paris, qui avait déjà ouvert une enquête sur des menaces contre des lycées franciliens le 21 mars, a indiqué le 26 mars que deux nouvelles enquêtes avaient été ouvertes à Paris sur les cyberattaques ayant visé des établissements scolaires ces derniers jours.
Le Plan Vigipirate est passé le dimanche 24 mars à son niveau maximal d’alerte « urgence attentat », en raison de l’attentat de Moscou, mais aussi de ces menaces récurrentes.
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