lundi 11 mars 2024

Le PCF solidaire de ceux qui se battent pour l’État de droit au Burkina Faso


 

Les nouvelles en provenance du Burkina sont inquiétantes. La situation sécuritaire ne s’améliore que très peu. Les semaines et les mois se succèdent sans que cessent l’énumération macabre des attentats et les massacres de populations civiles.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (ou OCHA — acronyme anglais pour Office for the Coordination of Humanitarian Affairs), un Burkinabé sur 5, soit 4, 7 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, et environ une personne sur 10, soit 1,9 million de personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays. En 2023, 2,9 millions de personnes ont bénéficié de l’assistance humanitaire d’urgence. Pour l’année 2024, OCHOA estime ce nombre à 6,3 millions. C’est dans ce contexte de crise sécuritaire et humanitaire qu’intervient un raidissement du pouvoir, une dérive autoritaire et des atteintes graves aux droits de l’homme.

De nombreux acteurs burkinabés et internationaux expriment leur inquiétude et leur condamnation quant à des enlèvements en dehors de toute procédure judiciaire par la sureté nationale burkinabé et la détention des personnes enlevées dans des lieux tenus secrets. Parmi eux, il y a l’ancien porte-parole du Balai citoyen Guy Hervé Kam, avocat de profession, qui a été aussi partie civile lors du procès sur l’assassinat de Thomas Sankara. À l’appel du barreau, les avocats ont fait grève pour demander sa libération. Parmi les personnes enlevées et détenues au secret il y a aussi des militants de la CGTB et Rasmané Zinaba militant du Balai Citoyen. D’autres comme Daouda Diallo, secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés au Burkina Faso (CISC), lauréat du prix Martin Ennais pour les droits de la personne et l’homme politique Ablassé Ouédraogo, âgé de 70 ans sont enlevés puis envoyés au front de force. Ces agissements sont en contradiction avec les dispositions légales en vigueur au Burkina Faso et les dispositions ratifiées par ce pays de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

Le PCF est solidaire de ceux qui demandent la libération de toutes ces personnes et la cessation de ces agissements en contradiction avec l’État de droit.

La légitime lutte du peuple burkinabé pour sa souveraineté ne doit pas faire oublier à ses dirigeants que c’est l’amélioration de la situation humaine, politique et économique dans ce pays et dans les autres pays de la sous-région qui contribue à résoudre durablement la crise actuelle et appuie efficacement les aspirations à la souveraineté au Burkina Faso à l’instar de ce que Thomas Sankara développait en son temps : « On ne peut concevoir la démocratie sans que le pouvoir, sous toutes ses formes, soit remis entre les mains du peuple ; le pouvoir économique, militaire, politique, le pouvoir social et culturel. »

C’est pourquoi les droits démocratiques au Burkina Faso comme ailleurs ne peuvent être foulés au pied.

Collectif Afrique PCF

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