Nous, citoyen-nes aux engagements divers, demandons que le
gouvernement suspende l’examen de ce projet de loi et ouvre les débats sur la
situation du transport ferroviaire en France pour permettre de construire un
véritable projet pour un service public unifié du transport ferroviaire.
Depuis le 10 juin, les cheminots sont en grève
reconductible. Le projet de loi gouvernemental qui prétend réunifier RFF et
SNCF en une société unique en façade, entraîne dans les faits la création de
trois entités, qui renforceront la séparation entre gestion des infrastructures
et exploitation du réseau.
Cette soi-disant « réforme » s’inscrit dans le cadre de la
libéralisation du transport européen et
revient à soumettre les transports ferroviaires à la logique du marché alors
même que l’échec de l’ouverture à la concurrence dans le fret est patent. Dans
la réalité, cela risque encore d’accroître le risque de retards et d’accidents
au nom de la rentabilité.
La question de la dette accumulée ces dernières années par
la SNCF, et qui sert de justification au projet de loi, relève largement de la
responsabilité de l’Etat qui a notamment imposé la construction des Lignes à
grande vitesse, source d’emprunts très lourds pour la SNCF.
En défendant le service public du rail, les cheminots
préservent ce qui doit être un bien commun. Il ne s’agit nullement d’un
mouvement « corporatiste » ou visant à sauver de soi-disant « privilèges ».
C’est l’intérêt de tous, et c’est une nécessité écologique, de bénéficier de
transports communs qui fonctionnent correctement.
La direction de la SNCF et le gouvernement cherchent à
opposer les usagers aux salariés en grève et agite les conséquences pour les
épreuves du baccalauréat qui commencent le lundi 16 juin. Mais les principaux
responsables de cette situation sont ceux qui refusent de prendre le temps
d’une véritable discussion sur l’avenir de la SNCF.
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