Il y a quelques jours, un jeune Rom s'est fait enlevé par
une dizaine de personnes, séquestré dans une cave, tabassé et laissé pour mort
dans un caddie d’une ville de Seine Saint Denis. Ce jeune garçon de 16 ans est
aujourd’hui entre la vie et la mort.
Il était soupçonné par les habitants de son quartier de
cambriolage. Tous les soupçons étaient semble-t-il tournés vers lui et les
autres habitants du camp de Roms. Ces soupçons sont même devenus des
accusations, menant à un passage à tabac en règle par certains habitants du
quartier. Alors que l’Etat dévoile aujourd’hui sa nouvelle carte des quartiers
dits prioritaires, cette agression traduit un climat de tension et pourrissement
social très grave.
Manuel Valls a beau condamné cette agression, il a lui-même
contribué à alimenter la haine par ses propos sur les Roms il y a quelques
semaines. Lorsqu'on explique que les Roms ne peuvent pas s'intégrer, lorsqu'on
laisse des citoyens brûler des camps de Roms à Marseille, lorsqu'on intensifie
la chasse aux dits sans papiers, lorsque des médias criminalisent à longueur de
journée une population sur des bases ethniques, lorsqu'on ne soutient aucune
lutte sociale, lorsqu'on laisse le chômage monter, notamment des jeunes,
lorsqu’on entasse de la misère dans des quartiers pauvres, on crée les
conditions pour que de tels drames arrivent.
Où est l'Etat pour garantir des conditions décentes de vie à
ces familles ? Espérons nous que les Roms soient capables de survivre sans
aucunes ressources ? Rappelons que les
problématiques principales concernant les Roms sont les mêmes, de manière
exacerbée, que le reste de la population : l’accès au logement, à l’éducation
et à l’emploi.
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