La mobilisation des cheminots est forte. Selon les syndicats
mobilisés, un salarié sur deux est en grève et les assemblées générales réunies
dans tous le pays ont largement voté pour la reconduction de la grève pour 24h.
La CGT, premier syndicat, se dit disponible pour rencontrer le ministre au plus
vite.
Les cheminots en grève à l'appel de plusieurs syndicats de
la SNCF ont majoritairement décidé mercredi de poursuivre leur mouvement pour
24H00, a annoncé la CGT-Cheminots. "Toutes les assemblées générales ont
voté à une très large majorité pour la reconduction", selon Thierry Nier,
porte-parole national du syndicat. La CGT, premier syndicat, et SUD-Rail, troisième,
ont appelé les cheminots à cesser le travail pour contester le projet de
réforme ferroviaire qui doit être examiné à l'Assemblée du 17 au 19 juin. Deux
autres organisations, FO et First, se sont jointes au mouvement qui a commencé
mardi à 19H00 et qui est reconductible par période de 24 heures.
Les quatre organisations engagées dans la grève réclament le
retour à la situation prévalant avant 1997, à savoir la réunification de la
SNCF et de RFF au sein d'un seul et même établissement public, et la reprise de
la dette ferroviaire de 40 milliards d'euros par l'Etat.
Jusqu'à présent, dans 80% des régions ayant voté,
"toutes les assemblées générales ont reconduit le mouvement", a dit
Eric Falempin, secrétaire général de la fédération FO des cheminots.
"L'agrégation des résultats d'environ 230 assemblées générales nous permet
d'affirmer que plus d'un cheminot sur deux est aujourd'hui en grève, tous
collèges et services confondus", a précisé M. Nier, en qualifiant cette
participation de "très très haut niveau". En début de matinée, la
direction recensait de son côté 27,84% de grévistes sur l'ensemble du
personnel, davantage qu'en décembre (23,7%) mais moins qu'en juin dernier
(33,2%) au même moment. "Près de trois cheminots sur quatre sont
aujourd'hui au travail et ont confiance dans le dialogue engagé", a estimé
le DRH du groupe SNCF François Nogué pour qui "on est loin du pari annoncé
des deux syndicats d'avoir 50% des grévistes".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire