Un collectif d’ONG documente les multiples violations des droits fondamentaux des migrants à la frontière séparant Grèce et Turquie. Il met en cause l’agence européenne Frontex, symbole d’une politique migratoire répressive conduit à une véritable hécatombe aux frontières extérieures de l’Europe.
Tandis que les migrants se heurtent toujours aux frontières
grillagées de l’enclave espagnole de Melilla, un rapport du collectif d’ONG
Frontexit, présenté le 23 mai à Bruxelles [1] – à paraître dans les prochaines
semaines., vient rappeler les dérives d’une politique migratoire européenne
plus que jamais obsédée par la « lutte contre l’immigration clandestine ». Les
vingt-et-une associations, épaulées de chercheurs et de citoyens, ont enquêté
durant un an sur les pratiques de l’agence européenne Frontex, qui coordonne
l’action des États-membres en matière de contrôle des frontières extérieures de
l’UE.
Le rapport des ONG donne un coup de projecteur sur les
interventions conduites par l’agence entre la Grèce et la Turquie, l’une des
frontières extérieures les plus surveillées d’Europe. Leur constat est sans
appel : les actions menées par Frontex seraient à l’origine de « violations
récurrentes des droits fondamentaux ». En cause ? D’abord, le reflux
systématique des migrants, sur terre comme sur mer, contrevenant au droit
d’asile et au principe de non-refoulement. Ensuite, un recours abusif à
l’enfermement, sans respect des garanties procédurales en vigueur, et la
multiplication de traitements considérés comme « inhumains et dégradants »,
autrement dit de violences physiques ou morales à l’égard des migrants.
Dissuader les
migrants
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