Le Père Gérard Riffard est convoqué mercredi 11 juin devant
le tribunal de police de Saint Etienne.
Il lui est reproché d’exercer concrètement une action de
solidarité. Depuis plusieurs années, ce prêtre en exercice dans le quartier
populaire de Montreynaud à Saint Etienne ouvre ses locaux aux demandeurs d’asile
sans solution de logement.
L’association qu’il préside, « Anticyclone », permet à ces
hommes et à ces femmes en situation de détresse d’être acteurs de leur
parcours. A l’automne 2006, le PCF avait invité Gérard Riffard, parmi d’autres
acteurs publics, à prendre part à une rencontre départementale pour alimenter
notre réflexion. Il nous avait répondu avec un sourire : « Invitez les
demandeurs d’asile eux-mêmes : c’est de ces personnes qu’est née l’association
! » Et de nous préciser le choix du nom. L’anticyclone, c’est ce phénomène
météo qui chasse la « dépression ».
Aujourd’hui nous nous joignons au large mouvement de
protestation devant cette insupportable convocation judiciaire quel que soit
son prétexte.
Nous en appelons à la mobilisation, dans un contexte de plus
en plus restrictif pour les droits, les libertés et la solidarité. Nous
refusons toute criminalisation de l’action collective et citoyenne.
Après les «5 de Roanne», après les « 9 paysans » inquiétés
lors de la grève du lait, après les différentes intimidations à l’encontre
d’hommes et de femmes engagés dans des actions de défense des droits et des
libertés, ce nouvel évènement vient alourdir le poids de la menace répressive
sur celles et ceux qui contestent des choix régressifs qu’on voudrait leur
imposer.
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