Le 8e rassemblement des Citoyens résistants d’hier et
d’aujourd’hui a eu lieu ce week-end sur le plateau des Glières, en
Haute-Savoie. Contre la montée de l’extrême droite, c’est à des "jours
heureux" 2.0 qu’ont travaillé les très nombreux participants.
C’était il y a 70 ans. En mars 1944, le Conseil national de
la Résistance (CNR) adoptait son programme politique. Onze jours plus tard, les
maquisards affrontaient pour la première fois les forces nazies et vichystes
sur le plateau des Glières (Haute-Savoie). Un site magnifique qui, non content
d’évoquer la Résistance, l’incarne chaque année depuis 2007 avec le
rassemblement des Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui (Crha). Ce
dimanche 1er juin, ils sont plus de 2 000 à écouter ceux qui luttent pour un
monde plus juste. Entre montagnes et forêts, sous un ciel radieux, sept
personnalités prennent la parole. « Cette année plus encore, ce rassemblement
est plus que nécessaire : il est indispensable. On constate dans notre belle
France une montée du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie. De tout
ce qui a fait la lie du nazisme », regrette Julien Lauprêtre. Ancien résistant
communiste, il raconte comment Missak Manouchian lui a lancé, avant d’être
fusillé : « Dehors, il faudra continuer à te battre. La société est trop
injuste ! » Il n’a eu cesse de le faire depuis, au sein du Secours populaire
dont il est président.
Dans les esprits, bien sûr, la victoire du FN aux
européennes. « C’est très grave ce qui s’est passé. Les gens savaient que le FN
allait gagner et ils ne sont pas allés voter », s’alarme Vincent Bordenave, de
l’Unef.
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