L’Humanité a lancé, depuis le 20 décembre dernier, les Cahiers de la colère et de l’espoir, invitation à faire connaître vos problèmes et vos souhaits en les adressant au journal postalement ou à humanite.fr/cahiers. Cette initiative a un objectif bien simple mais capital : faire vivre la démocratie. Car la seule réponse à la crise actuelle ne peut-être que politique. Lisons, écoutons, partageons.
Lu hier soir dans les transports en commun.
« Devant l’église Saint-Germain- des-prés, un jeune couple, habillé fashion, s’en prend à une « gilet jaune », du même âge : Allez casser ailleurs, rentre chez toi ! » La fille en jaune : « Mais, j’ai rien cassé, moi. C’est pas ma faute si certains dérapent. D’ailleurs, s’ils le font, c’est qu’ils n’en peuvent plus. C’est pas à moi de les engueuler. Chacun s’exprime comme il a envie. Aujourd’hui c’est une minorité, demain ce sera peut-être la majorité. » Eux : « Vous voulez toujours plus. Tout ce que vous voulez, c’est casser, foutre la merde. » Elle : « Mais tu as vu ton sac à main, il vaut plus que mon salaire. Et puis d’où je dois rentrer chez moi, la rue elle m’appartient autant qu’à toi. » Le couple part avec une moue de mépris. Un homme d’âge mûr prend le relais : « Soyez raisonnables ! Casser n’est pas la solution. » La jeune « gilet jaune » se jette à ses pieds : « C’estcomme ça que vous nous voulez ? A genoux ! » Le fossé paraît irrémédiable. Un manifestant sans signe distinctif, tente de calmer les esprits, renouer le dialogue : « Vous dites la même chose. Il faut juste que chacun se mette à la place de l’autre. » Jean-Pierre, « gilet jaune » de Pithiviers (Loiret), n’y croit plus : « Vous, les Parisiens, vous êtes incapables de vous mettre à notre place. Vous ne voulez pas. Mais crever en silence, c’est fini. » ( Christophe Ayad, Yann Boucher, Le Monde, 8 janvier).
Dans notre pays, la liberté de la presse est constitutive de la démocratie.
« Tout d’abord nous tenons à dire un immense merci pour cette importante initiative qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit et la ligne de référence du journal fondé par Jean Jaurès. Nous exprimons le souhait que celle-ci rencontre un grand succès, et nous allons apporter , à notre niveau, notre contribution pour ce résultat.
Nous allons enfoncer une porte largement ouverte mais nous croyons que pour gagner il est souhaitable que puisse se construire un rassemblement populaire très majoritaire et conscient. » (Viviane et René Visse, Charleville-Mézières).
Et : « Bien que privilégiés, car gagnant bien plus que le Smic, nous exprimons notre totale solidarité avec les gilets jaunes. Ayant toute notre vie durant exercé la médecine au sein de milieux populaires, nous avons été confrontés à la souffrance sociale ( le mouvement actuel n’est que la traduction d’un ras le bol qui couvait depuis très longtemps en silence et dans l’abstention aux différentes élections : il faut donc de toute urgence que le gouvernement prenne conscience qu’il est responsable de tous les troubles graves qui sont tout à fait compréhensibles. » ( Françoise et Laurent Weill, Juvisy).
Et puis : « Les actions qui se déroulent depuis 5 semaines sont extraordinaires et porteuses d’espoir. C’est enfin une reconnaissance de la lutte des classes, même si pour certains cette lutte est sûrement vide ce sens… Mais attention aux manipulations de l’extrême droite… » ( Daniel Chieze, par courriel ).
Et encore : « DATE DE VERSEMENT DES RETRAITES : La carte bancaire est le moyen de paiement privilégié de nos concitoyens qui utilisent le débit différé de leurs achats mensuels le dernier jour du mois. Si la grande majorité des salaires est versée dans les derniers jours du mois, les virements des retraites sont crédités en début de mois (entre le 1er et le 3) pour ce qui concerne les retraites complémentaires entre le 7 et le 10. Ce delta entraîne de facto, pour de nombreux retraités, le paiement d'agios auprès de leurs banque et vient grever le budget de celles et ceux qui perçoivent une petite retraite.
Pour éviter cela, il faudrait faire en sorte que les retraites soient toutes versées en compte le dernier jour de chaque mois.» (Ronan, par courriel).
Pour éviter cela, il faudrait faire en sorte que les retraites soient toutes versées en compte le dernier jour de chaque mois.» (Ronan, par courriel).
Et aussi : « Mon fils a eu son bac à 16 ans. Un garçon intelligent, curieux et surtout tourné vers les autres est devenu infirmier. A 26 ans, toujours dans la précarité. Il fait deux temps partiels dans deux Ephad pour 1200€ par mois, (il en gagnerait 1600 € environ pour un temps plein avec deux week-ends travaillés).
Aucune agence immobilière de Vannes n'a voulu lui louer un logement sous prétexte qu'il n'avait ni CDI, ni CDD quand il a cherché son logement et cela, bien que nous ayons proposé de nous porter garants (deux fonctionnaires).
Il n'a donc trouvé qu'un logement à 550€ par mois dans un hameau à 15 km de Vannes et fait chaque jour entre 90 et 120 km aller- retour selon l'Ephad où il se rend.
Je vous laisse imaginer le bénéfice retiré quand il a payé ses frais d'essence (car aucun covoiturage n'est possible, vu les horaires, ni transport public), les frais d’entretien.
Alors, je comprends la désespérance de ces jeunes et moins jeunes qui vivent des situations similaires. Tous n'ont pas la chance d'avoir des parents qui les aident en leur évitant la rue. Mais, mon fils n'a pas envie d'être aidé, il voudrait vivre DIGNEMENT de son noble métier. » ( Joëlle, par courriel).
Aucune agence immobilière de Vannes n'a voulu lui louer un logement sous prétexte qu'il n'avait ni CDI, ni CDD quand il a cherché son logement et cela, bien que nous ayons proposé de nous porter garants (deux fonctionnaires).
Il n'a donc trouvé qu'un logement à 550€ par mois dans un hameau à 15 km de Vannes et fait chaque jour entre 90 et 120 km aller- retour selon l'Ephad où il se rend.
Je vous laisse imaginer le bénéfice retiré quand il a payé ses frais d'essence (car aucun covoiturage n'est possible, vu les horaires, ni transport public), les frais d’entretien.
Alors, je comprends la désespérance de ces jeunes et moins jeunes qui vivent des situations similaires. Tous n'ont pas la chance d'avoir des parents qui les aident en leur évitant la rue. Mais, mon fils n'a pas envie d'être aidé, il voudrait vivre DIGNEMENT de son noble métier. » ( Joëlle, par courriel).
Et enfin :
« Il est urgent de basculer vers une agriculture biologique au niveau national mais en limitant les surfaces exploitées afin de ne pas favoriser une agriculture biologique intensive.
De petites exploitations valent mieux que les grandes pour bien des raisons… Je suis pour les produits locaux respectueux de l'environnement qui polluent moins puisque moins de transport.
Il serait donc important de redonner les moyens aux petits producteurs biologiques de s'installer en ayant des subventions.
Il est important de ré-autoriser la vente de semences paysannes.
Il en va de l'avenir de la biodiversité et des générations futures.
Il en va de l'avenir de la biodiversité et des générations futures.
Il n'est pas normal d'avoir en rayons de supermarchés des légumes hors saisons et non plus d'y trouver des fruits et légumes biologiques produits à l'étranger sauf produits exotiques non produits en France. ( Mais ces derniers sont à éviter car ils favorisent, par une trop importante demande, la déforestations des pays fournisseurs ) .
Nous avons en France assez de diversités en productions locales pour aller vers la souveraineté alimentaire en AB. » (Hélène, par courriel).
Nous avons en France assez de diversités en productions locales pour aller vers la souveraineté alimentaire en AB. » (Hélène, par courriel).
Retrouvez ici les contributions et venez y déposer les vôtres : humanite.fr/cahiers
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