vendredi 22 mars 2013

Politique Le PCF pense (aussi) aux municipales à Grenoble

Un pied dedans, un pied dehors. La prochaine danse de l’été ? La situation dans laquelle se trouvent les communistes grenoblois. Eux qui font partie de la majorité municipale (de gauche)… mais dont les camarades ne se privent pas de taper sur le gouvernement (de gauche) sitôt coiffée la casquette “grands débats de société”. Du coup, en conférence de presse, c’était un peu ça, l’ambiance : une partie “haro sur Ayrault”, une autre bien plus cool sur les années Destot et « des budgets qui jusqu’ici ne font pas trop de mal aux Grenoblois ».
« Ce qui est certain, c’est que la colère monte, que la déception s’amplifie dans ce pays », dit le secrétaire départemental du PC Jérôme Marcuccini. Sarkozy et Hollande, blanc bonnet et bonnet blanc, comme on le lit de plus en plus souvent ? « Si Sarkozy avait été réélu, ça aurait été d’un autre niveau, bien pire, il n’y a qu’à voir son programme. Après, c’est vrai que sur certains thèmes, on attend la rupture. Sur l’austérité, notamment. Et puis quand on écoute Valls… »
De Matignon, de Beauvau ou de Bercy, nous revoici en Isère. Parce que « ce que l’on redoute, c’est que les choix faits au niveau national aient un impact sur les politiques locales, si le gouvernement continue sa politique d’austérité, alors, les politiques positives de Grenoble ne seront plus possibles », explique l’élu grenoblois Patrice Voir, baisses des dotations de l’État à la bouche.
« En plus de ça, on aimerait que Grenoble arrête de vouloir jouer les bons élèves dès qu’il y a une réforme ! S’il doit un jour y avoir un clash entre-nous, ce sera sur des sujets comme ça », complète sa collègue Marie-France Monery. Qui pense (entre autres) aux rythmes scolaires « qui vont coûter plus d’un million d’euros à la Ville de Grenoble. Si, pour équilibrer, il faut supprimer des services rendus aux Grenoblois… »
Tout ça pour dire que les communistes veulent peser localement. Et pour peser, on le sait, il faut des élus, donc des voix aux municipales en « rassemblant, relançant la dynamique, en élargissant le Front de gauche, non pas sur des alliances électoralistes mais sur les contenus et en bâtissant ces contenus pour et avec nos concitoyens […] Nous ne sommes certes pas majoritaires, mais nos idées, elles, le sont de plus en plus ».

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