Un pied dedans, un pied dehors. La prochaine danse de l’été ? La
situation dans laquelle se trouvent les communistes grenoblois. Eux qui
font partie de la majorité municipale (de gauche)… mais dont les
camarades ne se privent pas de taper sur le gouvernement (de gauche)
sitôt coiffée la casquette “grands débats de société”. Du coup, en
conférence de presse, c’était un peu ça, l’ambiance : une partie “haro
sur Ayrault”, une autre bien plus cool sur les années Destot et « des
budgets qui jusqu’ici ne font pas trop de mal aux Grenoblois ».
«
Ce qui est certain, c’est que la colère monte, que la déception
s’amplifie dans ce pays », dit le secrétaire départemental du PC Jérôme
Marcuccini. Sarkozy et Hollande, blanc bonnet et bonnet blanc, comme on
le lit de plus en plus souvent ? « Si Sarkozy avait été réélu, ça aurait
été d’un autre niveau, bien pire, il n’y a qu’à voir son programme.
Après, c’est vrai que sur certains thèmes, on attend la rupture. Sur
l’austérité, notamment. Et puis quand on écoute Valls… »
De
Matignon, de Beauvau ou de Bercy, nous revoici en Isère. Parce que « ce
que l’on redoute, c’est que les choix faits au niveau national aient un
impact sur les politiques locales, si le gouvernement continue sa
politique d’austérité, alors, les politiques positives de Grenoble ne
seront plus possibles », explique l’élu grenoblois Patrice Voir, baisses
des dotations de l’État à la bouche.
« En plus de ça, on aimerait
que Grenoble arrête de vouloir jouer les bons élèves dès qu’il y a une
réforme ! S’il doit un jour y avoir un clash entre-nous, ce sera sur des
sujets comme ça », complète sa collègue Marie-France Monery. Qui pense
(entre autres) aux rythmes scolaires « qui vont coûter plus d’un million
d’euros à la Ville de Grenoble. Si, pour équilibrer, il faut supprimer
des services rendus aux Grenoblois… »
Tout ça pour dire que les
communistes veulent peser localement. Et pour peser, on le sait, il faut
des élus, donc des voix aux municipales en « rassemblant, relançant la
dynamique, en élargissant le Front de gauche, non pas sur des alliances
électoralistes mais sur les contenus et en bâtissant ces contenus pour
et avec nos concitoyens […] Nous ne sommes certes pas majoritaires, mais
nos idées, elles, le sont de plus en plus ».
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