Une centaine de salariés syndiqués CGT se sont donné rendez-vous hier
matin devant la mairie de Crolles, deux mois après l’accord national
sur la sécurisation de l’emploi… Que la CGT et FO avaient refusé de
signer.
Les manifestants, représentant une trentaine d’entreprises
du Sud-Isère, n’ont pas choisi par hasard la mairie de Crolles, celle
du député-maire et président de la commission des Affaires économiques à
l’Assemblée nationale, François Brottes. Lequel, retenu à Paris, a
indiqué qu’il serait à la réunion le 25 mars « à la permanence
parlementaire du député Michel Issindou, entre plusieurs organisations
syndicales, dont l’Union départementale CGT Isère ».
En attendant,
Patrick Bernard, secrétaire général de l’USTM (Union des syndicats des
travailleurs de la métallurgie) CGT Isère, a revendiqué le « symbole »
de la mairie. « On n’est pas là pour faire grève, mais pour faire
pression. Nous n’avons pas voté pour Hollande mais contre la politique
de Sarkozy. Cette politique, c’est toujours plus de flexibilité. Et ce
texte (le projet de loi doit être promulgué fin mai, NDLR) va
flexibiliser le travail. Il ne crée pas d’emplois, encore moins en
période de crise. »
Le texte prévoit notamment l’encadrement des
accords permettant de baisser salaires et/ou temps de travail en cas de
difficulté. Il intègre de plus la possibilité de restructurer sans plan
social via une mobilité obligatoire. Et en dépit de nouveaux droits
octroyés aux salariés, « il y a d’autres possibilités à mettre en place,
assène Patrick Bernard. Je regrette que l’on passe pour anti-tout. Lors
du premier plan social d’Ascométal (au Cheylas), nous avions proposé un
rachat de l’entreprise par les salariés. Pourquoi ça ne se fait pas ?
Pourquoi ne pas nous laisser gérer ces entreprises ? Les Scop (Société
coopérative et participative) sont celles qui ont une meilleure durée de
vie ! »
Dauphiné libéré du 22/03/2013
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