La déclaration au sujet de l'écotaxe et des manifestations en
cours dans le Finistère d'Yvonne Rainero, secrétaire de la section du
pays de Quimper du PCF.
Juste combat, celui de ces salariés de l’agroalimentaire, en Bretagne
et ailleurs, laissés par milliers sur le carreau par les folles
stratégies de leurs patrons, entreprises familiales comme Doux ou
grosses coopératives comme la Cecab, lancés dans la course à la
mondialisation capitaliste. Et quand le dumping social produit le
désastre annoncé, la variable d’ajustement c’est toujours la vie des
salariés, de leurs familles, de leurs territoires, mis en concurrence
par les responsables mêmes de ce désastre.
Ces salariés ont raison
d’interpeller le gouvernement qui n’a pas apporté de réponse à la
hauteur de leur détresse et du démantèlement de l’outil industriel.
Juste combat, celui des petits paysans et particulièrement des
éleveurs, victimes collatérales de la crise du secteur agroalimentaire.
Coincés entre les exigences de leurs fournisseurs et des banques, et
celles des grands distributeurs, livrés à la concurrence soi-disant
libre et non faussée, ils ne peuvent obtenir la juste rémunération de
leur travail qui leur permettrait de vivre dignement, de pérenniser
leurs exploitations, et de pratiquer une agriculture de qualité
répondant aux besoins des consommateurs et assurant notre souveraineté
alimentaire.
Juste combat encore celui de ces salariés, artisans, commerçants,
petits entrepreneurs victimes eux aussi de l’effondrement des piliers de
l’activité économique bretonne.
Et si l’écotaxe, dont le décret de
création a été signé entre les 2 tours de l’élection présidentielle par
le 1er ministre de Sarkozy, n’est pas la raison principale de la crise
actuelle dont les causes sont plus profondes et anciennes, il n’en reste
pas moins que, dans ce contexte, sa mise en œuvre en janvier, même
atténuée, aurait plombé encore un peu plus la situation économique de la
Bretagne, déjà très fragilisée et lourdement pénalisée par sa situation
excentrée. Il était urgent d’adopter un moratoire, comme le demandaient
les élus communistes, il faut maintenant mettre toutes les questions
sur la table avec toutes les parties concernées.
Juste combat que celui de tous ceux et celles qui veulent vivre,
décider, travailler au pays, comme on disait en Bretagne dans les années
70. Et plus que jamais nécessaire aujourd’hui où les marchés financiers
font peser leur loi d’airain à une échelle sans précédent, détruisant
l’emploi, les activités humaines, les territoires, faisant exploser la
pauvreté et les inégalités, dépossédant les citoyens de la possibilité
de décider librement de leur présent et de leur avenir.
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jeudi 31 octobre 2013
Castorama et Leroy-Merlin autorisés à ouvrir le dimanche : une forme de vandalisme social
Par Gérard Filoche, Membre du bureau national du PS
Faire travailler des femmes pauvres et précaires le dimanche ? Depuis quand les juges tranchent contradictoirement sur la question du travail du dimanche (et de nuit) ? Cela est la conséquence de l'offensive que Xavier Bertrand et Luc Châtel ont impulsé pour la suppression du principe de repos dominical, et de Sarkozy et de l’UMP qui ont fait voter la loi Maillé qui visait déjà à remplacer la civilisation du loisir par la civilisation du caddie.
Sarkozy, pour mieux déréglementer la durée du travail, s’était attaqué à nos dimanches. C’est sa loi qui est en vigueur et qui réglemente le travail du dimanche et les ouvertures exceptionnelles de magasins ces dernières années. Et c’est d’après cette loi et ses applications versatiles que tantôt des juges les confirment ou infirment des dérogations administratives au principe toujours légal du repos dominical.
La logique économique prévaut sur l'impact social
L'Organisation internationale du travail (OIT) a rappelé la France à ses obligations de repos hebdomadaire. Si les juges ont des doutes, ils devraient se référer aux conventions internationales que la France a signé à l’OIT : cette dernière a déjà épinglé la France sur le travail dominical, estimant que la hausse des dérogations au repos hebdomadaire obéit à des "préoccupations économiques" sans prendre en compte l'"impact" social pour les salariés.
La commission d'experts de l'OIT pour l'application des conventions et des recommandations avait ainsi constaté "l'élargissement progressif des dérogations autorisées par la législation à ce principe". Rappelant que le travail du dimanche concernait près de 6,5 millions de salariés en 2008 selon une étude publiée en 2009 par le département statistique du ministère français de l'Emploi (Dares), les experts de l'OIT estimaient dès 2011 que ces données étaient "loin d'être négligeables".
Selon la commission, "ce qui reste à démontrer est l'impossibilité d'appliquer le régime normal de repos hebdomadaire qui rendrait nécessaire le recours au travail dominical". L'OIT pointait notamment le cas de l'ouverture dominical des magasins d'ameublement pour souligner que la dérogation au repos hebdomadaire répondait "à des préoccupations économiques, liées à la concurrence et aux souhaits des consommateurs".
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Castorama et Leroy-Merlin pourront rouvrir le dimanche.
La cour d'appel de Paris a autorisé, mardi 29 octobre, les deux
enseignes de bricolage à ouvrir leurs magasins franciliens, infirmant la
décision de première instance. Un recul social grave, pour le
socialiste Gérard Filoche, membre du bureau national du PS et ancien
inspecteur du travail.
"Le combat de 2012, c’est de préserver le
principe du repos dominical, c’est-à-dire de permettre aux
travailleurs de consacrer un jour de leur semaine à leur famille, au
sport, à la culture, à la liberté. Et j’y veillerai !" François
Hollande, le 17 avril 2012 à Lille.
Faire travailler des femmes pauvres et précaires le dimanche ? Depuis quand les juges tranchent contradictoirement sur la question du travail du dimanche (et de nuit) ? Cela est la conséquence de l'offensive que Xavier Bertrand et Luc Châtel ont impulsé pour la suppression du principe de repos dominical, et de Sarkozy et de l’UMP qui ont fait voter la loi Maillé qui visait déjà à remplacer la civilisation du loisir par la civilisation du caddie.
Sarkozy, pour mieux déréglementer la durée du travail, s’était attaqué à nos dimanches. C’est sa loi qui est en vigueur et qui réglemente le travail du dimanche et les ouvertures exceptionnelles de magasins ces dernières années. Et c’est d’après cette loi et ses applications versatiles que tantôt des juges les confirment ou infirment des dérogations administratives au principe toujours légal du repos dominical.
La logique économique prévaut sur l'impact social
L'Organisation internationale du travail (OIT) a rappelé la France à ses obligations de repos hebdomadaire. Si les juges ont des doutes, ils devraient se référer aux conventions internationales que la France a signé à l’OIT : cette dernière a déjà épinglé la France sur le travail dominical, estimant que la hausse des dérogations au repos hebdomadaire obéit à des "préoccupations économiques" sans prendre en compte l'"impact" social pour les salariés.
La commission d'experts de l'OIT pour l'application des conventions et des recommandations avait ainsi constaté "l'élargissement progressif des dérogations autorisées par la législation à ce principe". Rappelant que le travail du dimanche concernait près de 6,5 millions de salariés en 2008 selon une étude publiée en 2009 par le département statistique du ministère français de l'Emploi (Dares), les experts de l'OIT estimaient dès 2011 que ces données étaient "loin d'être négligeables".
Selon la commission, "ce qui reste à démontrer est l'impossibilité d'appliquer le régime normal de repos hebdomadaire qui rendrait nécessaire le recours au travail dominical". L'OIT pointait notamment le cas de l'ouverture dominical des magasins d'ameublement pour souligner que la dérogation au repos hebdomadaire répondait "à des préoccupations économiques, liées à la concurrence et aux souhaits des consommateurs".
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mercredi 30 octobre 2013
Une autre réforme est possible qui ne pénalise ni les salariés, ni les retraités, ni les jeunes
Par Dominique Watrin du Groupe communiste, républicain et citoyen du Sénat
En 2010, Pierre Mauroy se dressait ici même face à la droite et se livrait à une véritable profession de foi sur la portée historique de la retraite à 60 ans.
Après dix ans de droite, le gouvernement socialiste renonce à cette grande conquête du monde du travail. Nous ne pouvons nous résoudre à ce recul que nous avons combattu ensemble.
Est-il juste de faire travailler les jeunes jusqu’à 67 ans ? Où est la justice à imposer de nouvelles décotes à des salariés âgés, chassés de leur entreprise parce trop vieux et trop chers ? Quel avenir préparez-vous aux travailleurs aux carrières brisées ? Précaires au travail, précaires à la retraite...
Au Bourget, le candidat Hollande promettait de s’attaquer à la finance. Aujourd’hui, le débat se résume à savoir laquelle, de la réforme Woerth et de la réforme Touraine, réduit le plus vite la dépense sociale... L’austérité n’est pas la solution, c’est le problème, qui entraîne destructions massives d’emplois et effondrement des cotisations sociales, déficits et baisses de dépenses. C’est un cercle vicieux. D’emblée, le président de la République a donné le ton en renonçant à renégocier le pacte de stabilité européen, et le président Barroso ne se gêne pas pour exiger de nous de nouvelles mesures d’austérité. Avec l’article 4, les retraités perdront 850 millions d’euros l’an prochain...
Ce n’est pas parce que les Français vivent plus longtemps que les comptes sociaux sont dans le rouge, c’est parce que les gouvernements successifs ont privé notre système de protection sociale des financements nécessaires. Chaque année, 30 milliards d’euros d’exonérations sont accordés aux employeurs, ainsi encouragés à sous-payer leurs salariés. Au total, près de 100 milliards échappent à notre système de protection sociale.
Nous proposons un système de cotisations sociales intelligent, qui favorise les entreprises qui agissent pour l’emploi, les salaires et la formation professionnelle. Notre pays n’a jamais été aussi riche, grâce aux sacrifices des salariés. Mais la part des richesses qui va au capital au détriment du travail ne cesse d’augmenter. Dans la même ligne, le Gouvernement promet de compenser la hausse des cotisations patronales par la fiscalisation de la branche famille. Il persiste à épargner les revenus de la finance.
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En 2010, Pierre Mauroy se dressait ici même face à la droite et se livrait à une véritable profession de foi sur la portée historique de la retraite à 60 ans.
Après dix ans de droite, le gouvernement socialiste renonce à cette grande conquête du monde du travail. Nous ne pouvons nous résoudre à ce recul que nous avons combattu ensemble.
Est-il juste de faire travailler les jeunes jusqu’à 67 ans ? Où est la justice à imposer de nouvelles décotes à des salariés âgés, chassés de leur entreprise parce trop vieux et trop chers ? Quel avenir préparez-vous aux travailleurs aux carrières brisées ? Précaires au travail, précaires à la retraite...
Au Bourget, le candidat Hollande promettait de s’attaquer à la finance. Aujourd’hui, le débat se résume à savoir laquelle, de la réforme Woerth et de la réforme Touraine, réduit le plus vite la dépense sociale... L’austérité n’est pas la solution, c’est le problème, qui entraîne destructions massives d’emplois et effondrement des cotisations sociales, déficits et baisses de dépenses. C’est un cercle vicieux. D’emblée, le président de la République a donné le ton en renonçant à renégocier le pacte de stabilité européen, et le président Barroso ne se gêne pas pour exiger de nous de nouvelles mesures d’austérité. Avec l’article 4, les retraités perdront 850 millions d’euros l’an prochain...
Ce n’est pas parce que les Français vivent plus longtemps que les comptes sociaux sont dans le rouge, c’est parce que les gouvernements successifs ont privé notre système de protection sociale des financements nécessaires. Chaque année, 30 milliards d’euros d’exonérations sont accordés aux employeurs, ainsi encouragés à sous-payer leurs salariés. Au total, près de 100 milliards échappent à notre système de protection sociale.
Nous proposons un système de cotisations sociales intelligent, qui favorise les entreprises qui agissent pour l’emploi, les salaires et la formation professionnelle. Notre pays n’a jamais été aussi riche, grâce aux sacrifices des salariés. Mais la part des richesses qui va au capital au détriment du travail ne cesse d’augmenter. Dans la même ligne, le Gouvernement promet de compenser la hausse des cotisations patronales par la fiscalisation de la branche famille. Il persiste à épargner les revenus de la finance.
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Prostitution. Tour de France de la génération abolition
Huit organisations de jeunes lancent une campagne contre le
système prostitutionnel, à travers un court métrage et des rencontres
dans une quinzaine de villes.
Et si l’école recommandait à votre fille un « BEP fellation, en seulement deux ans de formation » ? Le court métrage développe jusqu’à l’absurde la conception selon laquelle la prostitution serait un métier. Le clip, vu ce week-end par des milliers de personnes (près de 40 000 connexions), appuie la campagne de huit organisations de jeunes, associées pour l’abolition du système prostitutionnel. Lancée fin octobre, elle se déroule pendant un mois dans une quinzaine de villes et sur les réseaux sociaux.
Le film « montre bien la violence de la prostitution et l’incohérence d’estimer que cela pourrait être un métier », explique Anne-Cécile Mailfert, porte-parole d’Osez le féminisme !, alliée au MJCF, MJS, UNL, Unef et les Effronté(e)s, entre autres, dans ce « tour de France abolitionniste ». En dehors « de la métaphore de la formation, ce qui est dit dans le clip est tiré du manuel pratique d’une association légaliste, laquelle leur explique de ne pas mettre de collier et de garder les mains sur les testicules », précise Anne-Cécile Mailfert.
Au-delà du court métrage, qui se veut « un électrochoc », la campagne est censée provoquer le débat, ne pas le laisser entre les seules mains « des parlementaires ». L’Assemblée nationale examinera, le 27 novembre, la proposition de loi visant à renforcer « la lutte contre le système prostitutionnel ». Osez le féminisme ! et les sept autres organisations l’estiment améliorable, mais insistent pour que les élus l’adoptent afin « de traduire enfin dans le droit la position abolitionniste de la France ». Le collectif veut mettre à profit ce moment pour défendre son opinion, « sensibiliser et pratiquer la pédagogie » sur l’abolition du système.
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Et si l’école recommandait à votre fille un « BEP fellation, en seulement deux ans de formation » ? Le court métrage développe jusqu’à l’absurde la conception selon laquelle la prostitution serait un métier. Le clip, vu ce week-end par des milliers de personnes (près de 40 000 connexions), appuie la campagne de huit organisations de jeunes, associées pour l’abolition du système prostitutionnel. Lancée fin octobre, elle se déroule pendant un mois dans une quinzaine de villes et sur les réseaux sociaux.
Le film « montre bien la violence de la prostitution et l’incohérence d’estimer que cela pourrait être un métier », explique Anne-Cécile Mailfert, porte-parole d’Osez le féminisme !, alliée au MJCF, MJS, UNL, Unef et les Effronté(e)s, entre autres, dans ce « tour de France abolitionniste ». En dehors « de la métaphore de la formation, ce qui est dit dans le clip est tiré du manuel pratique d’une association légaliste, laquelle leur explique de ne pas mettre de collier et de garder les mains sur les testicules », précise Anne-Cécile Mailfert.
Au-delà du court métrage, qui se veut « un électrochoc », la campagne est censée provoquer le débat, ne pas le laisser entre les seules mains « des parlementaires ». L’Assemblée nationale examinera, le 27 novembre, la proposition de loi visant à renforcer « la lutte contre le système prostitutionnel ». Osez le féminisme ! et les sept autres organisations l’estiment améliorable, mais insistent pour que les élus l’adoptent afin « de traduire enfin dans le droit la position abolitionniste de la France ». Le collectif veut mettre à profit ce moment pour défendre son opinion, « sensibiliser et pratiquer la pédagogie » sur l’abolition du système.
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mardi 29 octobre 2013
La droitisation, pari réussi de François Hollande
Par Eric Fassin
Pour la gauche gouvernementale, le « réalisme » s’avère irréaliste : le ralliement au sens commun de droite attise « l’insécurité culturelle » sans apaiser pour autant l’insécurité économique. La cote de François Hollande dans les sondages baisse à mesure que progresse celle de Manuel Valls, car il ne suffit pas de détester les Roms pour aimer la gauche. De même, la « démagogie » sarkozyenne s’était révélée impopulaire : les « grands débats » sur l’identité nationale ou l’islam n’ont pas évité la défaite de 2012. Bref, tout compte fait, « réalisme » de gauche et « démagogie » de droite ne paient pas.
Pour autant, la désaffection pour la gauche « réaliste » ne bénéficie guère à la « gauche de gauche ». En revanche, l’extrême droite prospère à la faveur de la dérive idéologique de la droite. C’est une raison supplémentaire pour ne pas reprendre à son compte la fausse symétrie entre les « extrêmes ». De fait, si la droitisation du paysage politique, depuis les années 1980, justifie plus que jamais de qualifier le Front national de parti d’extrême droite, être à la gauche du Parti socialiste n’est plus synonyme de radicalité !
Comment comprendre à la fois l’irréalisme de la gauche gouvernementale et la faiblesse électorale de la gauche critique ? Pourquoi l’échec de la première ne fait-il pas le succès de la seconde ? On aurait tort d’invoquer quelque logique mécanique, la crise économique déterminant la droitisation de la société française. D’une part, l’expérience historique nous rappelle qu’en même temps que les fascismes européens, les années de la grande Dépression ont vu fleurir le New Deal aux États-Unis et le Front populaire en France.
D’autre part, l’analyse des évolutions de l’opinion (voir Vincent Tiberj, dir., Des votes et des voix. De Mitterrand à Hollande) dément l’hypothèse d’une droitisation de la société –culturelle mais aussi économique. Quant au racisme, il ne date pas d’aujourd’hui ; il a surtout changé d’habits, puisqu’il s’autorise le plus souvent de rhétorique républicaine. Bref, la droitisation de la politique n’est pas l’effet d’une droitisation de la société française. Il faut expliquer la politique par la politique – et non par la société qu’elle prétend pourtant refléter.
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Pour la gauche gouvernementale, le « réalisme » s’avère irréaliste : le ralliement au sens commun de droite attise « l’insécurité culturelle » sans apaiser pour autant l’insécurité économique. La cote de François Hollande dans les sondages baisse à mesure que progresse celle de Manuel Valls, car il ne suffit pas de détester les Roms pour aimer la gauche. De même, la « démagogie » sarkozyenne s’était révélée impopulaire : les « grands débats » sur l’identité nationale ou l’islam n’ont pas évité la défaite de 2012. Bref, tout compte fait, « réalisme » de gauche et « démagogie » de droite ne paient pas.
Pour autant, la désaffection pour la gauche « réaliste » ne bénéficie guère à la « gauche de gauche ». En revanche, l’extrême droite prospère à la faveur de la dérive idéologique de la droite. C’est une raison supplémentaire pour ne pas reprendre à son compte la fausse symétrie entre les « extrêmes ». De fait, si la droitisation du paysage politique, depuis les années 1980, justifie plus que jamais de qualifier le Front national de parti d’extrême droite, être à la gauche du Parti socialiste n’est plus synonyme de radicalité !
Comment comprendre à la fois l’irréalisme de la gauche gouvernementale et la faiblesse électorale de la gauche critique ? Pourquoi l’échec de la première ne fait-il pas le succès de la seconde ? On aurait tort d’invoquer quelque logique mécanique, la crise économique déterminant la droitisation de la société française. D’une part, l’expérience historique nous rappelle qu’en même temps que les fascismes européens, les années de la grande Dépression ont vu fleurir le New Deal aux États-Unis et le Front populaire en France.
D’autre part, l’analyse des évolutions de l’opinion (voir Vincent Tiberj, dir., Des votes et des voix. De Mitterrand à Hollande) dément l’hypothèse d’une droitisation de la société –culturelle mais aussi économique. Quant au racisme, il ne date pas d’aujourd’hui ; il a surtout changé d’habits, puisqu’il s’autorise le plus souvent de rhétorique républicaine. Bref, la droitisation de la politique n’est pas l’effet d’une droitisation de la société française. Il faut expliquer la politique par la politique – et non par la société qu’elle prétend pourtant refléter.
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Sumatra : comment l’huile de palme a chassé des centaines de paysans de leurs terres
par Patrick Piro
Les trois paysans, de la tribu des Minang Sikumbang, se sont rendus à Jakarta en juin dernier, à l’occasion d’une grande rencontre internationale du réseau la Via Campesina (lire notre reportage), venus mettre au point l’opération avec les conseils de leur syndicat SPI, principal regroupement paysans d’Indonésie – l’équivalent de la Confédération paysanne en France.
Lire la suite
Alors
qu’en France, un projet de surtaxe de l’huile de palme fait toujours
débat, que se passe-t-il chez le premier producteur mondial de palme,
l’Indonésie ? Expropriation de communautés locales, soumissions
contraintes des petits agriculteurs aux grandes firmes contrôlées par
l’Etat… La culture d’huile de palme n’y est pas vraiment
« responsable ». A Sumatra, des centaines de familles se sont lancées
dans une « guérilla » agricole pour se réinstaller sur les plantations
dont ils ont été chassés. Reportage.
Rustan, Sultan et Masri-Zainal baissent la voix. Ils nous expliquent qu’ils vont envahir « leur »
terre afin d’en reprendre possession. Environ 1 500 hectares que leur
communauté occupait il y a près de trois décennies, à la suite de leurs
ancêtres, et dont ils ont été chassés dans les années 1980 par l’armée.
Dans une campagne reculée de la commune de Jorong, dans l’Ouest de
Sumatra [1],
l’opération de nettoyage avait pour but d’installer une plantation de
palmiers à huile, exploitée par une entreprise gouvernementale, la PTPN 6 [2].Les trois paysans, de la tribu des Minang Sikumbang, se sont rendus à Jakarta en juin dernier, à l’occasion d’une grande rencontre internationale du réseau la Via Campesina (lire notre reportage), venus mettre au point l’opération avec les conseils de leur syndicat SPI, principal regroupement paysans d’Indonésie – l’équivalent de la Confédération paysanne en France.
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lundi 28 octobre 2013
Lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon
Par Isabelle Lorand et Frédérick Genevée, comité exécutif du PCF.
Cher Jean-Luc, tu le sais, notre engagement pour la constitution d’une force rassemblant la gauche radicale ne date pas d’hier. Depuis quelque trente années, des refondateurs aux collectifs antilibéraux en passant par les états généraux du communisme, nous avons avec d’autres œuvré sans relâche en ce sens.
Le Front de gauche (FG) est, durablement, la seule voie qui puisse redonner de la force et de l’espoir à notre peuple. Nous sommes de ceux qui regrettent la décision des communistes parisiens. Mais nous sommes aussi de ceux qui se félicitent que, dans l’essentiel des villes de plus de 20 000 habitants, le Front de gauche soit le cœur de rassemblements. Et nous sommes convaincus qu’au-delà des configurations, une seule considération a prévalu au choix de nos camarades : être le plus utile pour défendre l’intérêt de nos concitoyens, singulièrement les plus faibles. Nous sommes un Front, et pas un parti. Ce n’est pas un détail. Si ce qui nous rassemble est plus fort que nos différences, il n’en demeure pas moins que nous avons des différences. Certaines sont ténues. D’autres sont plus sérieuses. Nous en voyons deux : la conception du rassemblement et le centralisme. Dans une interview aux Inrocks, tu démontres combien ton parti pris clivant est un choix réfléchi, assumé et défendable : « Ce qui m’intéresse, c’est la fraction la plus déterminée de notre peuple, celle qui est prête à se mobiliser pour bâtir une alternative. Je construis sur ce qui tient bon. » Et tu ajoutes : « Je crois que le conflit crée la conscience. »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ton point de vue est cohérent. Mais tu ne peux ignorer qu’au sein de la vraie gauche, un autre point de vue, porté de longue date par le Parti communiste, existe. Il faut rassembler la majorité du peuple de gauche. Plutôt que de cliver, il faut rechercher les points de convergence les plus hauts possible, pour lutter et gagner ensemble. Ces deux lignes de force stratégiques traversent également le mouvement social. À titre d’exemple, les deux points de vue dans le mouvement des sans-papiers : régularisation de tous les sans-papiers, ou régularisation des travailleurs sans papiers comme base de rassemblement pour gagner. Il serait contre-productif de sous-estimer chacune des rationalités, en les réduisant à de la faiblesse idéologique, du gauchisme ou pire à de la trahison. Nous osons même dire que notre diversité d’approche est un atout. Quant au centralisme, il sera au cœur des débats à venir. De l’autonomie de vote des parlementaires à l’autonomie des fronts thématiques, nous n’avons pas la même approche. Nous, les communistes, avons rompu avec le centralisme démocratique en 1994. Ce n’est pas pour le voir revenir par le FG. Entre le centralisme démocratique de Lénine et le désordre créateur de Prigogine, nous aurons à inventer les voies de la démocratie et de l’efficacité. Les voies qui feront du FG pas seulement un cartel d’organisations mais un système complexe, comme dirait Edgar Morin, dans lequel des formes et des pratiques politiques nouvelles autant que les « apartides » trouveront pleinement leur place. Tu dis centralisme où nous disons centralité.
Tu le vois, ce qui nous lie politiquement à Pierre Laurent est quelque chose de bien plus profond que notre longue amitié. Ce qui nous lie à lui, c’est une culture construite au fil des ans. Et quels que furent les désaccords et les engueulades, nous sommes toujours là pour des raisons très profondes. Du coup, chaque flèche en direction de Pierre nous atteint aussi. Et ne sous-estime pas que certaines blessures cicatrisent mal… Tu dis parfois qu’il pourrait y avoir un FG relooké, avec une partie des écologistes, le NPA, les autres composantes du FG, les gentils « cocos »… Comme beaucoup d’autres, nous ne le voulons pas car ce serait un FG atrophié et sans avenir. Que serait la France sans Front de gauche ? Hypothèse mortifère. Bien sûr, le FG traverse une zone de turbulences. Certains en font leurs choux gras : le Front de gauche serait mort, Laurent et Mélenchon avec lui. Nous devons mettre le point final à ces conjectures. La formidable campagne électorale que tu as portée a produit une telle dynamique qu’elle a surmonté nos différences. Elle ne les a pas effacées. Dans la durée, il n’y a pas d’autre choix que d’appendre ensemble à en faire une force. De Leonarda au droit à la retraite, du droit de vote des étrangers au droit du travail, du mariage pour tous au pacifisme, de la lutte pour une Europe solidaire au refus du budget, nous sommes ensemble avec la volonté de construire une alternative à ce gouvernement. Alors, ne perdons jamais de vue l’essentiel, poursuivons le débat fraternellement pour que vive le Front de gauche.
Cher Jean-Luc, tu le sais, notre engagement pour la constitution d’une force rassemblant la gauche radicale ne date pas d’hier. Depuis quelque trente années, des refondateurs aux collectifs antilibéraux en passant par les états généraux du communisme, nous avons avec d’autres œuvré sans relâche en ce sens.
Le Front de gauche (FG) est, durablement, la seule voie qui puisse redonner de la force et de l’espoir à notre peuple. Nous sommes de ceux qui regrettent la décision des communistes parisiens. Mais nous sommes aussi de ceux qui se félicitent que, dans l’essentiel des villes de plus de 20 000 habitants, le Front de gauche soit le cœur de rassemblements. Et nous sommes convaincus qu’au-delà des configurations, une seule considération a prévalu au choix de nos camarades : être le plus utile pour défendre l’intérêt de nos concitoyens, singulièrement les plus faibles. Nous sommes un Front, et pas un parti. Ce n’est pas un détail. Si ce qui nous rassemble est plus fort que nos différences, il n’en demeure pas moins que nous avons des différences. Certaines sont ténues. D’autres sont plus sérieuses. Nous en voyons deux : la conception du rassemblement et le centralisme. Dans une interview aux Inrocks, tu démontres combien ton parti pris clivant est un choix réfléchi, assumé et défendable : « Ce qui m’intéresse, c’est la fraction la plus déterminée de notre peuple, celle qui est prête à se mobiliser pour bâtir une alternative. Je construis sur ce qui tient bon. » Et tu ajoutes : « Je crois que le conflit crée la conscience. »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ton point de vue est cohérent. Mais tu ne peux ignorer qu’au sein de la vraie gauche, un autre point de vue, porté de longue date par le Parti communiste, existe. Il faut rassembler la majorité du peuple de gauche. Plutôt que de cliver, il faut rechercher les points de convergence les plus hauts possible, pour lutter et gagner ensemble. Ces deux lignes de force stratégiques traversent également le mouvement social. À titre d’exemple, les deux points de vue dans le mouvement des sans-papiers : régularisation de tous les sans-papiers, ou régularisation des travailleurs sans papiers comme base de rassemblement pour gagner. Il serait contre-productif de sous-estimer chacune des rationalités, en les réduisant à de la faiblesse idéologique, du gauchisme ou pire à de la trahison. Nous osons même dire que notre diversité d’approche est un atout. Quant au centralisme, il sera au cœur des débats à venir. De l’autonomie de vote des parlementaires à l’autonomie des fronts thématiques, nous n’avons pas la même approche. Nous, les communistes, avons rompu avec le centralisme démocratique en 1994. Ce n’est pas pour le voir revenir par le FG. Entre le centralisme démocratique de Lénine et le désordre créateur de Prigogine, nous aurons à inventer les voies de la démocratie et de l’efficacité. Les voies qui feront du FG pas seulement un cartel d’organisations mais un système complexe, comme dirait Edgar Morin, dans lequel des formes et des pratiques politiques nouvelles autant que les « apartides » trouveront pleinement leur place. Tu dis centralisme où nous disons centralité.
Tu le vois, ce qui nous lie politiquement à Pierre Laurent est quelque chose de bien plus profond que notre longue amitié. Ce qui nous lie à lui, c’est une culture construite au fil des ans. Et quels que furent les désaccords et les engueulades, nous sommes toujours là pour des raisons très profondes. Du coup, chaque flèche en direction de Pierre nous atteint aussi. Et ne sous-estime pas que certaines blessures cicatrisent mal… Tu dis parfois qu’il pourrait y avoir un FG relooké, avec une partie des écologistes, le NPA, les autres composantes du FG, les gentils « cocos »… Comme beaucoup d’autres, nous ne le voulons pas car ce serait un FG atrophié et sans avenir. Que serait la France sans Front de gauche ? Hypothèse mortifère. Bien sûr, le FG traverse une zone de turbulences. Certains en font leurs choux gras : le Front de gauche serait mort, Laurent et Mélenchon avec lui. Nous devons mettre le point final à ces conjectures. La formidable campagne électorale que tu as portée a produit une telle dynamique qu’elle a surmonté nos différences. Elle ne les a pas effacées. Dans la durée, il n’y a pas d’autre choix que d’appendre ensemble à en faire une force. De Leonarda au droit à la retraite, du droit de vote des étrangers au droit du travail, du mariage pour tous au pacifisme, de la lutte pour une Europe solidaire au refus du budget, nous sommes ensemble avec la volonté de construire une alternative à ce gouvernement. Alors, ne perdons jamais de vue l’essentiel, poursuivons le débat fraternellement pour que vive le Front de gauche.
Progrès Humain et Politique par Jean-Francois Bolzinger et Jean-Pierre Kahane
Science, travail, environnement, progrès, PCF, Progressistes, que signifie cette nouvelle revue ?
Elle renoue et elle innove.
Elle renoue avec une tradition du mouvement ouvrier, qui est de ne pas laisser à la bourgeoisie le bénéfice exclusif des acquis de la science et des techniques. Elle renoue les liens entre la pensée et l’action qui ont animé les scientifiques communistes au cours de l’histoire du PCF ; qu’il suffise de rappeler comment résonnaient pendant la guerre et la Libération des noms du bio- logiste Marcel Prenant, du psychologue Henri Wallon, des physiciens Paul Langevin et Frédéric Joliot-Curie, comme, pour ceux qui l’ont connue, la figure radieuse de la chimiste Marie-Elisa Cohen.
Elle renoue avec Avancées, le périodique dirigé par René Le Guen et auquel certains d’entre nous ont participé, qui montrait les enjeux sociaux et politiques des avancées scientifiques et techniques, et qui tentait de contribuer à la réflexion du PCF sur le rôle nouveau et croissant des ingénieurs, cadres, techniciens, et scientifiques de toutes disciplines. Elle renoue notre vision du progrès humain, à construire sans relâche, à celle du progrès des connaissances et des pratiques, inégal et heurté quand il s’intègre aux intérêts dominants d’une petite minorité. Elle renoue avec la vision de Marx, confirmée par l’histoire, que les richesses dont dispose l’humanité tiennent à la fois du travail humain et de la nature.
Elle innove parce que nous sommes en face de problèmes nouveaux. La production scientifique n’est plus l’affaire de quelques personnalités, mais elle implique au plan mondial des millions de personnes,
son accélération alimente les fantasmes, elle est clairement l’enjeu d’une bataille politique et idéologique dans laquelle la droite domine et la gauche se pose en ordre dispersé. La sensibilité à l’évolution de l’environnement, le souci de l’écologie, très prometteurs pour la politique à venir, sont facilement dévoyés vers les peurs et les oppositions stériles. Le souci lancinant de l’emploi, face au chômage, occulte la question essentielle des buts et des formes du travail. Le travail salarié s’est étendu à la grande majorité de la population, il y a là le germe de solidarités nouvelles, mais la conscience des intérêts communs à la plupart des travailleurs est bien moins solidement constituée que celle des intérêts communs à ceux qui les exploitent. Les terrains de lutte et de réflexion se sont diversifiés, et ils s’étendent au monde entier. Il n’est pas possible de penser à la science, au travail, à l’environnement, au progrès sans les situer dans le contexte mondial, et dans la perspective de l’humanité à venir...
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Elle renoue et elle innove.
Elle renoue avec une tradition du mouvement ouvrier, qui est de ne pas laisser à la bourgeoisie le bénéfice exclusif des acquis de la science et des techniques. Elle renoue les liens entre la pensée et l’action qui ont animé les scientifiques communistes au cours de l’histoire du PCF ; qu’il suffise de rappeler comment résonnaient pendant la guerre et la Libération des noms du bio- logiste Marcel Prenant, du psychologue Henri Wallon, des physiciens Paul Langevin et Frédéric Joliot-Curie, comme, pour ceux qui l’ont connue, la figure radieuse de la chimiste Marie-Elisa Cohen.
Elle renoue avec Avancées, le périodique dirigé par René Le Guen et auquel certains d’entre nous ont participé, qui montrait les enjeux sociaux et politiques des avancées scientifiques et techniques, et qui tentait de contribuer à la réflexion du PCF sur le rôle nouveau et croissant des ingénieurs, cadres, techniciens, et scientifiques de toutes disciplines. Elle renoue notre vision du progrès humain, à construire sans relâche, à celle du progrès des connaissances et des pratiques, inégal et heurté quand il s’intègre aux intérêts dominants d’une petite minorité. Elle renoue avec la vision de Marx, confirmée par l’histoire, que les richesses dont dispose l’humanité tiennent à la fois du travail humain et de la nature.
Elle innove parce que nous sommes en face de problèmes nouveaux. La production scientifique n’est plus l’affaire de quelques personnalités, mais elle implique au plan mondial des millions de personnes,
son accélération alimente les fantasmes, elle est clairement l’enjeu d’une bataille politique et idéologique dans laquelle la droite domine et la gauche se pose en ordre dispersé. La sensibilité à l’évolution de l’environnement, le souci de l’écologie, très prometteurs pour la politique à venir, sont facilement dévoyés vers les peurs et les oppositions stériles. Le souci lancinant de l’emploi, face au chômage, occulte la question essentielle des buts et des formes du travail. Le travail salarié s’est étendu à la grande majorité de la population, il y a là le germe de solidarités nouvelles, mais la conscience des intérêts communs à la plupart des travailleurs est bien moins solidement constituée que celle des intérêts communs à ceux qui les exploitent. Les terrains de lutte et de réflexion se sont diversifiés, et ils s’étendent au monde entier. Il n’est pas possible de penser à la science, au travail, à l’environnement, au progrès sans les situer dans le contexte mondial, et dans la perspective de l’humanité à venir...
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dimanche 27 octobre 2013
Pour inverser la courbe du chômage, il faut d’autres choix !
Sans surprise,
les chiffres du chômage de septembre ne sont pas bons. L’embellie du
mois d’août n’était due qu’au bug des radiations et la réalité est à la
hausse du chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi
inscrits à Pôle-Emploi en catégorie A s’établit à 3 295 700 en France
métropolitaine fin septembre 2013. Ce nombre est en hausse de 1,9 % (+60
000), après une baisse de 1,5 % en août (-50 000).
L’optimisme du gouvernement qui prévoit toujours d’inverser la courbe
du chômage en décembre laisse de plus en plus sceptique. Il est temps
de se rendre à l’évidence : sans une vraie politique d’emploi et de
relance industrielle, rien ne sera possible.Or le gouvernement s’obstine dans ses erreurs et veut un budget d’austérité pour la loi de financement de la sécurité sociale, alors que la CGT demande depuis de nombreuses années une vraie réforme du financement de la sécurité sociale.
Il poursuit le CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi) sans exiger de compensation des entreprises. La CGT revendique le droit pour les salariés de suspendre et d’exiger le remboursement de toutes les aides publiques détournées des objectifs d’investissement productif, de recherche, d’innovation, de formation, de salaires et d’emploi. Les 200 milliards d’exonérations fiscales et sociales doivent être réorientées.
Les contrats d’avenir et contrats de génération peinent à se mettre en place alors que les salariés subissent de plein fouet les conséquences de l’ANI et loi « sécurisation de l’emploi » avec son cortège de PSE et d’accords de compétitivité.
La réforme des retraites compte encore faire accepter aux salariés de nouveaux sacrifices, particulièrement aux jeunes.
Nous invitons les salariés à se faire entendre, à imposer avec la CGT d’autres choix et à amplifier et élargir les exigences revendicatives en matière d’emploi, salaire et financement de la protection sociale.
La CGT organise une nouvelle initiative le 30 octobre 2013 pendant le débat au sénat sur les retraites. C’est le moment pour les salariés de porter haut et fort leurs revendications.
samedi 26 octobre 2013
Municipales: les communistes de Lyon choisissent l'autonomie
Les communistes de la troisième ville de France se sont
prononcés ce vendredi pour une liste d'autonomie avec le Front de gauche
aux municipales. Ils ont également choisi comme chef de file
Aline Guitard, Secrétaire de section.
Les communistes lyonnais étaient appelés ces derniers jours à se prononcer sur la stratégie concernant les élections municipales de 2014. Le résultat s'est révélé assez serré, 52,9 % d’entre eux viennent de choisir celle du rassemblement en Front de Gauche. Le vote offrait deux options aux militants : « Rassemblement avec le Front de gauche » ou « Rassemblement avec la majorité municipale sortante ». Les nombreux désaccords avec Gérard Collomb, sénateur maire PS de la ville de Lyon ont pris le pas sur le choix de l'alliance, en particulier à cause du projet de métropole qui, selon les communistes, est "un déni de démocratie" et éloigne les citoyens des décisions les concernant.
En face, l'accord de liste d'union avec le PS, mettait en avant l'objectif de 30 % de logements sociaux en 2030, la création de centres municipaux de santé, l'étude de faisabilité de la gratuité des premiers mètres cubes d’eau sous conditions de ressource, ou encore les tarifs sociaux pour les transports. En terme de sièges, cet accord garantissait également, en cas de victoire, 19 sièges dont 6 au conseil communautaire et 6 au conseil municipal (contre respectivement 14, 4 et 5 obtenus en 2008).
Faire de Lyon un "rempart contre l'austérité"
Les communistes lyonnais ont donc choisi faire de la ville, après des discussions de plusieurs mois, "un meilleur rempart contre l’austérité", et mettre en avant un projet centré sur la solidarité. "Ce projet qui sera la ligne directrice de notre campagne mais aussi la boussole de nos élus pour les 6 ans à venir. C’est bien à partir de lui que nous mènerons campagne", explique le communiqué du parti. La participation s'est révélée importante, "les communistes lyonnais ont davantage voté que lors de notre dernier Congrès. C’est dire si ce choix leur semblait important !"
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Les communistes lyonnais étaient appelés ces derniers jours à se prononcer sur la stratégie concernant les élections municipales de 2014. Le résultat s'est révélé assez serré, 52,9 % d’entre eux viennent de choisir celle du rassemblement en Front de Gauche. Le vote offrait deux options aux militants : « Rassemblement avec le Front de gauche » ou « Rassemblement avec la majorité municipale sortante ». Les nombreux désaccords avec Gérard Collomb, sénateur maire PS de la ville de Lyon ont pris le pas sur le choix de l'alliance, en particulier à cause du projet de métropole qui, selon les communistes, est "un déni de démocratie" et éloigne les citoyens des décisions les concernant.
En face, l'accord de liste d'union avec le PS, mettait en avant l'objectif de 30 % de logements sociaux en 2030, la création de centres municipaux de santé, l'étude de faisabilité de la gratuité des premiers mètres cubes d’eau sous conditions de ressource, ou encore les tarifs sociaux pour les transports. En terme de sièges, cet accord garantissait également, en cas de victoire, 19 sièges dont 6 au conseil communautaire et 6 au conseil municipal (contre respectivement 14, 4 et 5 obtenus en 2008).
Faire de Lyon un "rempart contre l'austérité"
Les communistes lyonnais ont donc choisi faire de la ville, après des discussions de plusieurs mois, "un meilleur rempart contre l’austérité", et mettre en avant un projet centré sur la solidarité. "Ce projet qui sera la ligne directrice de notre campagne mais aussi la boussole de nos élus pour les 6 ans à venir. C’est bien à partir de lui que nous mènerons campagne", explique le communiqué du parti. La participation s'est révélée importante, "les communistes lyonnais ont davantage voté que lors de notre dernier Congrès. C’est dire si ce choix leur semblait important !"
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Budget : cadeaux fiscaux au Medef
Par Jean-Marc Durand, Membre du Conseil National du PCF, section économique.
Le cumul des mesures fiscales de 2012 et 2013 représente environ 55 milliards de hausses d’impôts. Ces hausses ont porté sur les entreprises et les ménages. Mais elles auront pesé beaucoup plus sur ces derniers et particulièrement sur les ménages aux revenus modestes et moyens. Les 10 % de foyers fiscaux supplémentaires devenus imposables à l’impôt sur le revenu en 2013 relèvent, en effet, des couches les plus basses.
Et comme les autres, ils ont supporté la hausse des prélèvements sociaux ainsi que les conséquences de la casse des missions et des services publics provoquée par la course à la réduction de la dépense publique.
Que prévoit le projet de loi de finances pour 2014 ? Derrière le débat sur le trop d’impôts porté par le Medef et la valse-hésitation du gouvernement sur certaines mesures, la même logique prévaut.
Seule note positive pour les ménages, le dégel du barème d’impôt sur le revenu sera vite oublié face à :
– la hausse de la TVA, majoration du taux normal de 19,6 % à 20 % et du taux intermédiaire de 7 % à 10 % alors que le taux réduit sera finalement maintenu à 5,5 % et que, dès juillet, le taux de TVA sur les services à la personne est passé de 7 % à 19,6 % ;
– la poursuite de l’abaissement du plafond du quotient familial ;
– la hausse de 0,15 % des cotisations de retraite.
S’ajoutera à ces mesures la création d’une contribution climat énergie. Devant rapporter 4 milliards d’euros en 2016, cette taxe est, malgré les artifices de langage, un nouvel impôt dont l’efficience environnementale et sociale et l’efficacité économique sont très loin d’être avérées.
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Le cumul des mesures fiscales de 2012 et 2013 représente environ 55 milliards de hausses d’impôts. Ces hausses ont porté sur les entreprises et les ménages. Mais elles auront pesé beaucoup plus sur ces derniers et particulièrement sur les ménages aux revenus modestes et moyens. Les 10 % de foyers fiscaux supplémentaires devenus imposables à l’impôt sur le revenu en 2013 relèvent, en effet, des couches les plus basses.
Et comme les autres, ils ont supporté la hausse des prélèvements sociaux ainsi que les conséquences de la casse des missions et des services publics provoquée par la course à la réduction de la dépense publique.
Que prévoit le projet de loi de finances pour 2014 ? Derrière le débat sur le trop d’impôts porté par le Medef et la valse-hésitation du gouvernement sur certaines mesures, la même logique prévaut.
Seule note positive pour les ménages, le dégel du barème d’impôt sur le revenu sera vite oublié face à :
– la hausse de la TVA, majoration du taux normal de 19,6 % à 20 % et du taux intermédiaire de 7 % à 10 % alors que le taux réduit sera finalement maintenu à 5,5 % et que, dès juillet, le taux de TVA sur les services à la personne est passé de 7 % à 19,6 % ;
– la poursuite de l’abaissement du plafond du quotient familial ;
– la hausse de 0,15 % des cotisations de retraite.
S’ajoutera à ces mesures la création d’une contribution climat énergie. Devant rapporter 4 milliards d’euros en 2016, cette taxe est, malgré les artifices de langage, un nouvel impôt dont l’efficience environnementale et sociale et l’efficacité économique sont très loin d’être avérées.
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vendredi 25 octobre 2013
Nouvelle victoire des Fralib – Unilever doit céder
Par Benoît Borrits
Hier soir, le tribunal de Nanterre a ordonné au groupe Unilever de réviser son plan de sauvegarde pour l’emploi. Un bon point pour les salariés de Fralib.
La nouvelle est tombée tard hier soir. Le tribunal de grande instance de Nanterre a rendu son jugement sur l’exécution de l’arrêt rendu le 28 février 2013 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Cet arrêt avait annulé le troisième plan de « sauvegarde » de l’emploi (PSE) présenté par Unilever, le licenciement des 182 salariés et avait invité l’entreprise à reprendre l’intégralité de la procédure et à présenter un quatrième PSE. Au lieu de se conformer à ce jugement, Unilever avait alors décidé de ne plus payer les salaires à partir d’avril 2013 prétextant que le code du travail le lui permettait car l’entreprise ne disposait plus d’outils de travail. Le site de Géménos (13) ainsi que l’ensemble des machines avait en effet été préempté par la communauté urbaine de Marseille (CUM) dans l’optique de permettre le maintien de l’activité de conditionnement de thés et d’infusions. Cependant, par un courrier du 12 avril 2013, la CUM s’engageait à restituer le site et les équipements en cas de reprise de l’activité. Rien n’empêchait donc Unilever de reprendre la production sur place.
Le jugement rendu hier soir est clair. Comme l’indique le communiqué intersyndical CGT-CFE-CGC : « Le groupe doit reprendre l’ensemble de la procédure, présenter un nouveau PSE pour les 182 salariés comme ordonné par le juge sous peine d’une astreinte de 3 000 € par jour, astreinte portée à 10 000 € par jour si Unilever ne s’exécute pas dans les 15 jours à compter de la notification de la décision. » Ce jugement est une nouvelle victoire des salariés de Fralib. Afin de parvenir à ses fins, fermer l’usine de Géménos et délocaliser la production en Pologne, Unilever a utilisé l’arme économique pour faire céder les salariés : fin du paiement des salaires et invitation à se présenter aux Prud’hommes pour obtenir des indemnités de licenciement. Ce jugement indique que les salariés ne sont, en l’état actuel des choses, pas licenciés et la logique veut que Fralib paye les arriérés de salaires.
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Hier soir, le tribunal de Nanterre a ordonné au groupe Unilever de réviser son plan de sauvegarde pour l’emploi. Un bon point pour les salariés de Fralib.
La nouvelle est tombée tard hier soir. Le tribunal de grande instance de Nanterre a rendu son jugement sur l’exécution de l’arrêt rendu le 28 février 2013 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Cet arrêt avait annulé le troisième plan de « sauvegarde » de l’emploi (PSE) présenté par Unilever, le licenciement des 182 salariés et avait invité l’entreprise à reprendre l’intégralité de la procédure et à présenter un quatrième PSE. Au lieu de se conformer à ce jugement, Unilever avait alors décidé de ne plus payer les salaires à partir d’avril 2013 prétextant que le code du travail le lui permettait car l’entreprise ne disposait plus d’outils de travail. Le site de Géménos (13) ainsi que l’ensemble des machines avait en effet été préempté par la communauté urbaine de Marseille (CUM) dans l’optique de permettre le maintien de l’activité de conditionnement de thés et d’infusions. Cependant, par un courrier du 12 avril 2013, la CUM s’engageait à restituer le site et les équipements en cas de reprise de l’activité. Rien n’empêchait donc Unilever de reprendre la production sur place.
Le jugement rendu hier soir est clair. Comme l’indique le communiqué intersyndical CGT-CFE-CGC : « Le groupe doit reprendre l’ensemble de la procédure, présenter un nouveau PSE pour les 182 salariés comme ordonné par le juge sous peine d’une astreinte de 3 000 € par jour, astreinte portée à 10 000 € par jour si Unilever ne s’exécute pas dans les 15 jours à compter de la notification de la décision. » Ce jugement est une nouvelle victoire des salariés de Fralib. Afin de parvenir à ses fins, fermer l’usine de Géménos et délocaliser la production en Pologne, Unilever a utilisé l’arme économique pour faire céder les salariés : fin du paiement des salaires et invitation à se présenter aux Prud’hommes pour obtenir des indemnités de licenciement. Ce jugement indique que les salariés ne sont, en l’état actuel des choses, pas licenciés et la logique veut que Fralib paye les arriérés de salaires.
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Georges Ibrahim Abdallah, trentième année dans les prisons françaises. Un appel d’élus
par Alain Gresh
J’ai déjà évoqué à plusieurs reprises le cas de Georges Ibrahim Abdallah, notamment dans Le Monde diplomatique (avec Marina Da Silva, « Georges Ibrahim Abdallah, un prisonnier politique expiatoire », mai 2012). Il entame, demain 24 octobre 2013, sa trentième année d’incarcération. Il existe peu de prisonniers politiques qui sont, à l’heure actuelle, encore embastillés pour une si longue période, à part des Palestiniens oubliés de tous et, à ma connaissance, personne d’autre.
Son sort est tellement scandaleux que même l’ancien préfet Yves Bonnet, patron de la Direction de la sécurité du territoire (DST) de 1982 à 1985, et ex-député UDF, demande sa libération (« Le sort de Georges Ibrahim Abdallah », Sud-Ouest, 17 septembre 2013).
Un livre témoignage, Où le sang nous appelle (Le Seuil), écrit par Daniel Schneidermann et Chloé Delaume, évoque longuement le cas de Georges Ibrahim Abdallah, dont Delaume est la nièce. On trouvera, sur le site de cette dernière, un texte où elle raconte qu’elle a remis l’ouvrage à Christiane Taubira qui, avec d’autres, a son mot à dire sur le dossier (« #Sérail, famille, magie », 8 octobre 2013) :
« Mon père, mes oncles, ma famille. Le caveau de mon père, mon oncle Georges en prison. Visiter papa ça c’est fait, comment s’y prendre avec Tonton. Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis 30 ans, combattant libanais dans une cellule de France. Prisonnier politique. Peut-être libéré à condition d’être expulsé immédiatement vers le Liban, dès sa sortie. Il suffirait pour ça que Manuel Valls signe l’arrêté. A quoi bon froisser l’ambassade américaine, indisposer l’Etat d’Israël pour ce détenu. Georges Ibrahim Abdallah, marxiste, cause palestinienne, des fractions et des guerres devenues d’outre siècle. Il préfère ne pas, Manuel Valls. Depuis janvier dernier, et il ne bougera pas. Aucun intérêt, ni pour lui, ni pour la France, dans cette histoire.
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J’ai déjà évoqué à plusieurs reprises le cas de Georges Ibrahim Abdallah, notamment dans Le Monde diplomatique (avec Marina Da Silva, « Georges Ibrahim Abdallah, un prisonnier politique expiatoire », mai 2012). Il entame, demain 24 octobre 2013, sa trentième année d’incarcération. Il existe peu de prisonniers politiques qui sont, à l’heure actuelle, encore embastillés pour une si longue période, à part des Palestiniens oubliés de tous et, à ma connaissance, personne d’autre.
Son sort est tellement scandaleux que même l’ancien préfet Yves Bonnet, patron de la Direction de la sécurité du territoire (DST) de 1982 à 1985, et ex-député UDF, demande sa libération (« Le sort de Georges Ibrahim Abdallah », Sud-Ouest, 17 septembre 2013).
Un livre témoignage, Où le sang nous appelle (Le Seuil), écrit par Daniel Schneidermann et Chloé Delaume, évoque longuement le cas de Georges Ibrahim Abdallah, dont Delaume est la nièce. On trouvera, sur le site de cette dernière, un texte où elle raconte qu’elle a remis l’ouvrage à Christiane Taubira qui, avec d’autres, a son mot à dire sur le dossier (« #Sérail, famille, magie », 8 octobre 2013) :
« Mon père, mes oncles, ma famille. Le caveau de mon père, mon oncle Georges en prison. Visiter papa ça c’est fait, comment s’y prendre avec Tonton. Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis 30 ans, combattant libanais dans une cellule de France. Prisonnier politique. Peut-être libéré à condition d’être expulsé immédiatement vers le Liban, dès sa sortie. Il suffirait pour ça que Manuel Valls signe l’arrêté. A quoi bon froisser l’ambassade américaine, indisposer l’Etat d’Israël pour ce détenu. Georges Ibrahim Abdallah, marxiste, cause palestinienne, des fractions et des guerres devenues d’outre siècle. Il préfère ne pas, Manuel Valls. Depuis janvier dernier, et il ne bougera pas. Aucun intérêt, ni pour lui, ni pour la France, dans cette histoire.
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jeudi 24 octobre 2013
Une grande ambition pour le Front de gauche
La France,
ses valeurs de justice, de fraternité et d’égalité sont malmenées. Les
populations souffrent des politiques d’austérité, de licenciements, de
baisse du pouvoir d’achat. Il est malheureusement devenu évident pour le
plus grand nombre que la politique gouvernementale menée par François
Hollande et Jean-Marc Ayrault loin de permettre de sortir de l’ornière,
aggrave la situation. Elle prolonge et amplifie l’échec creusé par dix
ans de politiques de droite. Les citoyens de notre pays constatent des
renoncements gouvernementaux chaque jour plus grands, le refus obstiné
de s’attaquer à la racine de la crise, le pouvoir de la finance, la
poursuite et l'aggravation de la politique d'austérit, la multiplication
des cadeaux aux grandes entreprises au nom de la compétitivité et de la
baisse du coût du travail; et même la fuite en avant dans des discours
qui tournent le dos aux élémentaires valeurs d’humanité qui fondent la
gauche. Cette situation provoque le désarroi de millions de citoyens de
gauche qui ont voulu le changement en mai 2012. Les élections
partielles, marquées par la démobilisation à gauche et les victoires de
la droite et de l’extrême-droite, le montrent clairement. La gauche est
en danger.
Le risque
est grand que se referme durablement sur la France et sur nos
concitoyens un piège infernal : ou la poursuite d'une politique
gouvernementale qui reste soumise aux marchés financiers et au MEDEF et
détruit toujours plus notre modèle économique social et culturel; ou le
retour de la droite qui ne ferait que s'enfoncer dans cette voie; ou le
recours à l’extrême-droite qui en alliance avec tout ou partie de la
droite ne ferait que mener une politique de division et de
discrimination des travailleurs, épargnant là encore le capital
financier. Voilà à quoi on voudrait réduire le choix du pays ; voilà
pourquoi le débat est étouffé sur les causes de la crise ; voilà
pourquoi une entreprise continue de banalisation du FN est déployée,
l’objectif étant de renvoyer dans ses bras toutes celles et ceux qui
cherchent à échapper à une alternance et un bipartisme à bout de
souffle.
Dans ce
contexte, la responsabilité politique du Front de gauche, de toutes les
organisations qui le composent, est plus grande que jamais. Le Front de
gauche a été crée pour transformer les rapports de forces à gauche et
permettre la participation citoyenne la plus grande.
GAD : rencontre avec les salariés en lutte
Josselin, petite cité de caractère bretonne. Le 22 octobre au matin, à deux pas du château de Rohan encore habité par une « illustre » famille de l’ancienne noblesse française, quelque 300 salariés en tenue de travail viennent déloger de force une soixantaine de leurs collègues qui occupent l’entrée de l’usine pour demander de meilleures indemnités de licenciements. Ils sont salariés de la même entreprise, le groupe GAD, mais sur deux sites différents. Celui de Lampaul est condamné à la fermeture ; celui de Josselin est épargné – pour l’instant. A regarder ces images, on se demande : comment a-t-on pu en arriver là ? C’est pour tenter de le comprendre que je me suis rendu sur les lieux, la nuit, pour discuter avec les salariés qui occupent les entrées de l’usine.
Un site de qualité
La société Louis GAD, à Lampaul, a été rachetée en 2008 par la CECAB, alors un solide géant de l’agroalimentaire français. En plus des 15 millions qui ont été ponctionnés sur la trésorerie du site de Lampaul peu après son achat, pour renflouer les caisses du site de Josselin, ils ont bénéficié de tout le savoir-faire de l’entreprise en matière de procès de transformation du porc. Pour les salariés, c’est aussi depuis cette date qu’ils ont perdu leur prime de participation – et ce pour pouvoir payer le siège social du groupe, d’une valeur de plus de 3 millions d’euros !
L’abattoir de Lampaul est de grande qualité et de dimension internationale : le seul en France à posséder l’agrément pour exporter dans tous les pays du monde, notamment la Chine. La chaine est maîtrisée, les conditions sanitaires irréprochables. Les salariés en sont très fiers : « tu pourrais opérer quelqu’un sur une de nos tables d’abattoir, il n’aurait pas d’infection nosocomiale », lâche en plaisantant un des salariés qui assurent le blocage du site. Malgré tout, sous la gestion d’une nouvelle équipe, la branche est devenue déficitaire et le groupe a été mis en redressement judiciaire en février dernier.
Une catastrophe sociale
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mercredi 23 octobre 2013
Les députés Front de gauche disent non au volet recettes du projet de loi de finances 2014
Les députés Front de gauche ont affirmé leur refus de voter
la première partie du projet de loi de finances, à savoir le volet
recettes. Ils voteront également contre le budget de la Sécurité
sociale, débattu ce mardi soir à l'Assemblée. En revanche, ils rejettent
l’opposition systématique et regarderont les crédits accordés "mission
par mission" pour s’exprimer.
Le volet recettes du budget 2014 a été voté ce mardi à l’Assemblée par 316 voix contre 249. Parmi les voix contre, le groupe Front de gauche. Nicolas Sansu, député communiste, a ainsi expliqué pourquoi, après s’être abstenu en 2013, les députés de son groupe ont voté contre cette première partie du projet de loi de finances. "Si la défiance est aujourd'hui si grande, c'est qu'il n'est plus acceptable que les entreprises du CAC 40 distribuent 40 Milliards d'euros de dividendes, alors que tous les ménages modestes et moyens sont mis à contribution. Or, avec ce PLF pour 2014, vous cédez au fameux adage : Beaucoup d'efforts pour les ménages, beaucoup d'égards pour les grandes entreprises."
Le député communiste membre de la commission des Finances attaque tout particulièrement le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) qui, "avec, à terme 20 Milliards d'euros supprimés dans l'impôt sur les sociétés, sans contrepartie, sans distinction selon la taille des entreprises, est un contre-sens, d’autant plus qu’il est financé par une hausse de la TVA sur les ménages et une diminution des services rendus à la population par l’Etat et les collectivités locales."
Une cible : le coût du capital
Nicolas Sansu reproche ainsi au gouvernement de ne regarder "que le coût du travail et jamais le coût de la rente.
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Le volet recettes du budget 2014 a été voté ce mardi à l’Assemblée par 316 voix contre 249. Parmi les voix contre, le groupe Front de gauche. Nicolas Sansu, député communiste, a ainsi expliqué pourquoi, après s’être abstenu en 2013, les députés de son groupe ont voté contre cette première partie du projet de loi de finances. "Si la défiance est aujourd'hui si grande, c'est qu'il n'est plus acceptable que les entreprises du CAC 40 distribuent 40 Milliards d'euros de dividendes, alors que tous les ménages modestes et moyens sont mis à contribution. Or, avec ce PLF pour 2014, vous cédez au fameux adage : Beaucoup d'efforts pour les ménages, beaucoup d'égards pour les grandes entreprises."
Le député communiste membre de la commission des Finances attaque tout particulièrement le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) qui, "avec, à terme 20 Milliards d'euros supprimés dans l'impôt sur les sociétés, sans contrepartie, sans distinction selon la taille des entreprises, est un contre-sens, d’autant plus qu’il est financé par une hausse de la TVA sur les ménages et une diminution des services rendus à la population par l’Etat et les collectivités locales."
Une cible : le coût du capital
Nicolas Sansu reproche ainsi au gouvernement de ne regarder "que le coût du travail et jamais le coût de la rente.
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Pour un Front de gauche uni et rassembleur, par Christian Picquet
Par Christian Picquet, porte-parole de la Gauche unitaire, organisation membre du Front de gauche. Il
me faut ici revenir sur ce qui préoccupe un très grand nombre de
militantes et de militants qui, de l’université d’été du Parti
communiste (c’était à la fin du mois d’août) à la Fête de l’Humanité ou
en marge des meetings sur les retraites auxquels je participe en ce
moment (j’étais, tout naturellement, à celui de Toulouse le 11 octobre
et à celui de Nancy ce mercredi 16), s’en ouvrent à moi. Je veux parler
de la passe difficile que traverse le Front de gauche.
Les échanges acides, par colonnes de presse interposées, entre responsables communistes et « pégistes » ont incontestablement pollué notre rentrée. Au point que Politis, fidèle à son habitude d’œuvrer à des discussions saines entre celles et ceux qui ont à cœur d’agir pour une gauche à la hauteur des attentes citoyennes, ait récemment évoqué ce climat par ce titre de « une » : « Pourquoi ça coince. » Depuis, les tensions entre composantes de notre convergence ne se sont malheureusement pas apaisées. Loin de là.
Récemment, Jean-Luc Mélenchon écrivait, par exemple, sur son blog, à propos des choix d’alliances différents qui pourraient se faire jour, ici et là, pour les prochaines élections municipales, que « si une partie de l’une des composantes préfère l’alliance avec les socialistes », ce sera « dans les faits un Front d’un type nouveau (qui) sera présent, certains communistes l’auront quitté, pas tous, loin de là, d’autres l’auront rejoints, peut-être ». Une « pique » appelant inévitablement l’autre, des médias gourmands se seront mis à disserter sur la fracture irréversible qui nous affecteraient désormais tandis que, du côté de la rue de Solferino, d’aucuns s’employaient à opposer entre elles nos composantes dans l’intention, même pas dissimulée, de parvenir à disloquer la seule construction qui, à gauche, porte l’idée de l’alternative indispensable à une austérité ravageuse.
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Les échanges acides, par colonnes de presse interposées, entre responsables communistes et « pégistes » ont incontestablement pollué notre rentrée. Au point que Politis, fidèle à son habitude d’œuvrer à des discussions saines entre celles et ceux qui ont à cœur d’agir pour une gauche à la hauteur des attentes citoyennes, ait récemment évoqué ce climat par ce titre de « une » : « Pourquoi ça coince. » Depuis, les tensions entre composantes de notre convergence ne se sont malheureusement pas apaisées. Loin de là.
Récemment, Jean-Luc Mélenchon écrivait, par exemple, sur son blog, à propos des choix d’alliances différents qui pourraient se faire jour, ici et là, pour les prochaines élections municipales, que « si une partie de l’une des composantes préfère l’alliance avec les socialistes », ce sera « dans les faits un Front d’un type nouveau (qui) sera présent, certains communistes l’auront quitté, pas tous, loin de là, d’autres l’auront rejoints, peut-être ». Une « pique » appelant inévitablement l’autre, des médias gourmands se seront mis à disserter sur la fracture irréversible qui nous affecteraient désormais tandis que, du côté de la rue de Solferino, d’aucuns s’employaient à opposer entre elles nos composantes dans l’intention, même pas dissimulée, de parvenir à disloquer la seule construction qui, à gauche, porte l’idée de l’alternative indispensable à une austérité ravageuse.
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mardi 22 octobre 2013
Soitec annonce des réductions d’effectifs sur son site de Bernin
Le producteur de matériaux semi-conducteurs Soitec a
annoncé lundi son intention de réduire les effectifs sur son site de
Bernin (Isère), qui abrite aussi son siège social et compte actuellement
950 salariés.
Selon deux sources syndicales contactée, le plan annoncé lundi matin en comité d’entreprise concerne 90 personnes.Dans un communiqué portant sur le chiffre d’affaires du semestre, Soitec annonce que «pour réduire sa structure de coûts et poursuivre son développement, la division Électronique a annoncé ce jour un nouveau programme de réduction des coûts».
«Dans le cadre de ce programme, les partenaires sociaux du site de Bernin ont été invités aujourd’hui à participer aux négociations visant à convenir des moyens de réduire les frais salariaux et les effectifs», est-il indiqué sans plus de précisions.
La direction du groupe s’est refusée à tout commentaire supplémentaire.
Des mesures de chômage technique, 40 départs volontaires et la mise à disposition d’une cinquantaine de salariés, avaient déjà été annoncées sur ce site à l’automne dernier et visaient à économiser 10 millions d’euros par an sur la masse salariale. (Source Dauphiné Libéré)
Municipales : les raisons du vote des communistes parisiens
Le vote interne dans les sections du PCF de Paris
a donné 57 % des voix pour des listes d’union au premier tour avec le
Parti Socialiste, aux prochaines élections municipales. Au-delà de ses
implications électorales, cette décision aura des conséquences
importantes – et généralement négatives – concernant les perspectives
pour le PCF, pour le Parti de Gauche et, par-dessus de tout, pour la
construction d’une force politique capable de défendre les intérêts des
travailleurs face aux conséquences sociales désastreuses du capitalisme.
Après l’immense enthousiasme suscité par la campagne du Front de
Gauche en 2012, le vote des communistes parisiens provoque une vague
d’incompréhension et de déception dans la couche la plus militante et
active de la classe ouvrière, celle qui forme la colonne vertébrale des
organisations syndicales. La réaction a été du même ordre chez les
communistes parisiens qui ont voté pour des listes du Front de Gauche.
Tous les communistes – y compris ceux qui ont voté pour des listes
communes avec le PS – sentent que la décision parisienne tend à briser
l’élan créé en 2012, plaçant un point d’interrogation sur l’avenir du
Front de Gauche.
Cependant, il serait complètement erroné de tirer la conclusion que
ce vote exprime un sentiment « pro-PS » ou qu’il y aurait un quelconque
« virage social-démocrate » à la base du parti. Ce n’est pas vrai. Les
camarades qui ont voté pour des listes d’union avec le PS sont loin
d’être des inconditionnels de la politique du PS, que ce soit au niveau
parisien ou au niveau national. Il est vrai que Pierre Laurent et une
majorité de dirigeants de la fédération parisienne voulaient, dès le
départ, des listes d’union avec le PS. Ce positionnement a pesé dans la
balance, certes. Mais il n’a pas été décisif, à notre avis. Il y a
quelques mois, même si l’on ne peut l’affirmer avec certitude, il
semblait à bien des communistes que l’option Front de Gauche était
majoritaire à la base du parti, malgré la position de la direction
nationale. Quoi qu’il en soit, ce qui ne fait pas doute, c’est que le
soutien à des listes Front de Gauche s’est progressivement affaibli au
fil des semaines. Les partisans des listes PS-PCF avaient des arguments –
certains plus forts que d’autres –, mais l’un des principaux
facteurs qui expliquent le résultat du vote est indiscutablement le
comportement de la direction du Parti de Gauche.
Dans les discussions au niveau des sections parisiennes, de nombreux
militants communistes ont expliqué qu’ils auraient préféré des listes du
Front de Gauche, mais qu’ils ne voyaient pas comment c’était possible
compte tenu de l’attitude du PG. Tout en accusant le PCF de se livrer à
la « lutte des places » au détriment des questions de programme, les
dirigeants parisiens du PG se sont montrés extrêmement revendicatifs,
justement, en ce qui concerne les « places ». Ils exigeaient la tête de
liste parisienne. Ils exigeaient une répartition des positions éligibles
selon le schéma des « trois tiers », à savoir : un tiers pour le PCF,
un tiers pour le PG et un tiers pour des formations minuscules dont la
plupart des gens n’ont jamais entendu parler, mais qui se verraient
attribuer autant d’élus que le PCF ! Le PG considérait aussi comme « non
négociable » d’avoir les têtes de liste dans plusieurs arrondissements
clés de la capitale, comme par exemple le 10e, le 12e et le 20e, au
détriment du PCF.
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Le PCF dénonce les violences à l'encontre des militants pour le droit au logement
Alors qu’elles quittaient un rassemblement organisé dans le cadre de la
journée de mobilisation européenne pour le droit au logement et contre
la spéculation, quelques deux cents personnes ont été victimes de
violences policières samedi 19 octobre, place de la République à Paris.
Parmi elles, des mères de familles, des enfants, et des dirigeants du
mouvement social ont été blessés.
Décidément, le ministre de l’Intérieur ne manque aucune occasion pour rompre avec les valeurs de gauche. Après les roms et Léonarda, voilà qu’il s’attaque à la liberté de manifester.
C’en est assez. Le Président de la République doit maintenant cesser de cautionner les actes d’un ministre en rupture avec les engagements présidentiels. Le Parti communiste apporte tout son soutien à celles et ceux qui ont été blessés.
Communiqué du Parti communiste français
Décidément, le ministre de l’Intérieur ne manque aucune occasion pour rompre avec les valeurs de gauche. Après les roms et Léonarda, voilà qu’il s’attaque à la liberté de manifester.
C’en est assez. Le Président de la République doit maintenant cesser de cautionner les actes d’un ministre en rupture avec les engagements présidentiels. Le Parti communiste apporte tout son soutien à celles et ceux qui ont été blessés.
Communiqué du Parti communiste français
lundi 21 octobre 2013
Municipales. Les communistes parisiens choisissent l'union avec les socialistes
Les adhérents parisiens du PCF ont voté à 57% pour des listes
communes avec le Parti socialiste dès le premier tour aux municipales à
Paris. Une majorité moins nette que celle dégagée lors du vote du
conseil départemental, preuve qu'il y a eu "un fort débat" chez les
militants, a reconnu Igor Zamichiei, secrétaire de la fédération PCF de
la capitale.
Au terme d'un vote de trois jours dans les sections d'arrondissement, 57% des près de 1 200 votants ont coché cette première option, et 43% celle de l'autonomie avec les autres principales composantes du FG, a annoncé samedi soir lors d'une conférence de presse Igor Zamichiei. A ce choix de listes communes avec le PS, comme le stipulait le bulletin de vote soumis aux adhérents, était assorti un accord "Paris 2014-2020" avec les socialistes, prévoyant que 13 sièges soient réservés au PCF au Conseil de Paris (contre 8 aujourd'hui, sans compter les deux élus PG).
L'accord inclut aussi des propositions chères aux communistes, comme leur objectif des "30% de logements sociaux à l'horizon 2030" -repris il y a quelques semaines par Anne Hidalgo-, la mise en place de la gratuité des premiers m3 d'eau sous condition de ressources ou encore "la programmation d'embauches nettes de personnels titulaires pour tout nouvel équipement public".
À lire : l'intégralité de l'accord PCF-PS "Paris 2014-2020 : une ville pour tou-te-s" pour les municipales à Paris
"C'est pour moi une immense joie et une très grande fierté. C'est un formidable message qui est adressé à toute la gauche parisienne", a réagi Anne Hidalgo samedi soir à l'annonce des résultats, rappelant les 13 années de gestion commune PS-PCF qui "ont profondément changé Paris". A l'inverse, Danielle Simonnet, qui est secrétaire nationale du PG, a regretté la décision des communistes, qualifiée d'"erreur politique". "Sans doute que le poids mis dans ce choix du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a été trop lourd pour permettre aux partisans communistes d'une liste Front de gauche de l'emporter", a-t-elle dit. Pierre Laurent avait publiquement pris position pour l'union avec le PS, quelques jours après le vote du conseil départemental du PCF validant à 67% cette option.
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Au terme d'un vote de trois jours dans les sections d'arrondissement, 57% des près de 1 200 votants ont coché cette première option, et 43% celle de l'autonomie avec les autres principales composantes du FG, a annoncé samedi soir lors d'une conférence de presse Igor Zamichiei. A ce choix de listes communes avec le PS, comme le stipulait le bulletin de vote soumis aux adhérents, était assorti un accord "Paris 2014-2020" avec les socialistes, prévoyant que 13 sièges soient réservés au PCF au Conseil de Paris (contre 8 aujourd'hui, sans compter les deux élus PG).
L'accord inclut aussi des propositions chères aux communistes, comme leur objectif des "30% de logements sociaux à l'horizon 2030" -repris il y a quelques semaines par Anne Hidalgo-, la mise en place de la gratuité des premiers m3 d'eau sous condition de ressources ou encore "la programmation d'embauches nettes de personnels titulaires pour tout nouvel équipement public".
À lire : l'intégralité de l'accord PCF-PS "Paris 2014-2020 : une ville pour tou-te-s" pour les municipales à Paris
"C'est pour moi une immense joie et une très grande fierté. C'est un formidable message qui est adressé à toute la gauche parisienne", a réagi Anne Hidalgo samedi soir à l'annonce des résultats, rappelant les 13 années de gestion commune PS-PCF qui "ont profondément changé Paris". A l'inverse, Danielle Simonnet, qui est secrétaire nationale du PG, a regretté la décision des communistes, qualifiée d'"erreur politique". "Sans doute que le poids mis dans ce choix du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a été trop lourd pour permettre aux partisans communistes d'une liste Front de gauche de l'emporter", a-t-elle dit. Pierre Laurent avait publiquement pris position pour l'union avec le PS, quelques jours après le vote du conseil départemental du PCF validant à 67% cette option.
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samedi 19 octobre 2013
Accord de libre-échange: l'UE et le Canada signent un vrai cheval de troie
Nous republions ici notre décryptage de cet accord publié fin août:
Dans le plus grand secret, l’Union européenne et le Canada négocient un traité de libre-échange depuis 2008, l’Accord économique et commercial global (AECG, CETA en anglais, pour Comprehensive Economic and Trade Agreement). Le Canada réclame un accord avec l’UE, deuxième partenaire économique du Canada, depuis 2004. La signature était prévue pour fin 2011 mais les négociations ont pris du retard et les plus optimistes parlent maintenant de fin 2013.
« Indifférence générale »
Car depuis l’ouverture des discussions sur un accord de libre-échange avec les États-Unis d’Amérique (TAFTA, pour Transatlantic Free Trade Area, qui devrait voir le jour en 2015), l’UE traîne des pieds dans le dossier canadien. Le Canada n’est que le 12e partenaire économique de l’Union, ne représentant que 1,8 % des échanges commerciaux totaux, loin derrière Oncle Sam et ses 14 %. Une puissance commerciale de seconde zone donc pour l’Union européenne, qui toutefois teste pour la première fois son pouvoir de négociation avec un pays du G7. En effet, depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne en 2009, les accords de libre-échange sont conclus directement au niveau européen, par la Commission européenne, et l’AECG devrait être le premier partenariat signé.
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Tout ça, c'est la faute aux pauvres !
Nous vous invitons à déconstruire des préjugés et des
stéréotypes répandus sur la pauvreté et les pauvres, afin que ceux-ci
cessent d’être les boucs émissaires des maux de nos sociétés et qu’ils
deviennent au contraire des partenaires à part entière dans la
construction d’un monde plus juste.
Voici quelques-unes de ces idées reçues. Diffusez-les autour de vous, réagissez, participez au débat.
Travail réalisé par ATD Quart Monde et la MRIE, Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion en Rhône-Alpes.
1) Sur la pauvreté en général
« Les pauvres coûtent cher à la société »
Oui, et plus que l’on ne pense (et ils rapportent aussi !). Mais éradiquer la misère reviendrait moins cher.
Dans certains domaines comme l’éducation, les personnes en situation de pauvreté coûtent moins cher que les autres, car beaucoup s’arrêtent à 16 ans ou même avant et bien peu font des études supérieures. Ce sont de mauvaises économies, mais bien réelles.
Mais, globalement, la pauvreté représente un coût pour la collectivité, composé de coûts directs (aides sociales, programmes de lutte contre la pauvreté…) et indirects (manque à gagner sur la consommation, les recettes fiscales, conséquences de la pauvreté sur la santé…).
« Le coût total de la pauvreté est plus élevé que ne le pensent un grand nombre de personnes, écrit le Conseil national du bien-être social canadien dans son rapport Le sens des sous pour résoudre la pauvreté (novembre 2011). Les coûts et les conséquences de la pauvreté sont beaucoup plus importants que les dépenses directes effectuées à l’égard des programmes de lutte contre la pauvreté. Nous voyons quel est le coût total lorsque les coûts indirects et les coûts pour la société sont pris en compte. L’écart de pauvreté enregistré au Canada en 2007 — c’est‐à‐dire le montant qu’il aurait fallu pour que tout le monde puisse être juste au‐dessus du seuil de pauvreté — était de 12,3 milliards de dollars. Or, le coût total de la pauvreté cette année‐là était au moins deux fois plus élevé selon les estimations les plus prudentes. La grande conclusion qui se dégage d’études menées au Canada et dans d’autres pays, c’est que le fait d’investir dans l’élimination de la pauvreté engendre moins de coûts que si on la laisse persister. » Ce rapport cite également l’étude « The Economics of Poverty : How Investments to Eliminate Poverty Benefit All Americans » effectuée en 2006 par Oppenheim et MacGregor, qui révèle qu’un investissement visant à éliminer la pauvreté aux États‐Unis permettrait d’accroître les ressources de chaque ménage américain de plus de 18 000 $ annuels. Selon cette étude, si l’on versait à chaque ménage confronté à la pauvreté de quoi atteindre un niveau minimal de revenu moyen – soit au total 397 milliards de dollars chaque année –, cela permettrait d’économiser presque quatre fois ce coût – un rapport avantages‐coûts de 3,75 pour 1.
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Voici quelques-unes de ces idées reçues. Diffusez-les autour de vous, réagissez, participez au débat.
Travail réalisé par ATD Quart Monde et la MRIE, Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion en Rhône-Alpes.
1) Sur la pauvreté en général
Oui, et plus que l’on ne pense (et ils rapportent aussi !). Mais éradiquer la misère reviendrait moins cher.
Dans certains domaines comme l’éducation, les personnes en situation de pauvreté coûtent moins cher que les autres, car beaucoup s’arrêtent à 16 ans ou même avant et bien peu font des études supérieures. Ce sont de mauvaises économies, mais bien réelles.
Mais, globalement, la pauvreté représente un coût pour la collectivité, composé de coûts directs (aides sociales, programmes de lutte contre la pauvreté…) et indirects (manque à gagner sur la consommation, les recettes fiscales, conséquences de la pauvreté sur la santé…).
« Le coût total de la pauvreté est plus élevé que ne le pensent un grand nombre de personnes, écrit le Conseil national du bien-être social canadien dans son rapport Le sens des sous pour résoudre la pauvreté (novembre 2011). Les coûts et les conséquences de la pauvreté sont beaucoup plus importants que les dépenses directes effectuées à l’égard des programmes de lutte contre la pauvreté. Nous voyons quel est le coût total lorsque les coûts indirects et les coûts pour la société sont pris en compte. L’écart de pauvreté enregistré au Canada en 2007 — c’est‐à‐dire le montant qu’il aurait fallu pour que tout le monde puisse être juste au‐dessus du seuil de pauvreté — était de 12,3 milliards de dollars. Or, le coût total de la pauvreté cette année‐là était au moins deux fois plus élevé selon les estimations les plus prudentes. La grande conclusion qui se dégage d’études menées au Canada et dans d’autres pays, c’est que le fait d’investir dans l’élimination de la pauvreté engendre moins de coûts que si on la laisse persister. » Ce rapport cite également l’étude « The Economics of Poverty : How Investments to Eliminate Poverty Benefit All Americans » effectuée en 2006 par Oppenheim et MacGregor, qui révèle qu’un investissement visant à éliminer la pauvreté aux États‐Unis permettrait d’accroître les ressources de chaque ménage américain de plus de 18 000 $ annuels. Selon cette étude, si l’on versait à chaque ménage confronté à la pauvreté de quoi atteindre un niveau minimal de revenu moyen – soit au total 397 milliards de dollars chaque année –, cela permettrait d’économiser presque quatre fois ce coût – un rapport avantages‐coûts de 3,75 pour 1.
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vendredi 18 octobre 2013
Leonarda : A François Hollande, « Stopper sans délai toute expulsion de jeunes scolarisés »
L'expulsion de la jeune collégienne
Leaonarda est une honte pour la République. Les conditions de cette
expulsion ajoutent à l'indignité de cet acte qui disqualifie les
politiques conduites par Manuel Valls.
Personne à gauche, comme le montrent les nombreuses réactions, venues
de toutes les formations politiques, ne peut accepter la poursuite de
ces pratiques.
J'exige
du Président de la République un engagement solennel et immédiat de
stopper sans délai toute expulsion de jeunes étrangers scolarisés,
mineurs ou majeurs, dans notre pays.
J'appelle à prendre des initiatives dans
tout le pays, à pétitionner et à manifester aux côtés des associations
pour obtenir cet engagement au plus vite.
C'est la seule manière de laver l'affront que viennent de subir les valeurs de la république.Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Le «réformisme» prôné par Manuel Valls est un contre-réformisme
Une tribune du philosophe Yvon Quiniou. J’apprends par l’Humanité
du 1er septembre que Manuel Valls se réclame d’un « réformisme assumé
et d’une République intransigeante ». Laissons de côté la République,
qu’il met à mal, et contentons-nous de parler de son «réformisme». Car
c’est là une imposture sémantique, comme on dit, laquelle ne le
caractérise pas lui seulement, mais caractérise la majeure partie de la
classe politique et les médias dominants, auxquels l’Humanité
fait heureusement exception. Car il faut préciser une chose essentielle,
dont la méconnaissance contribue à la confusion des débats à ce sujet :
il y a en réalité trois réformismes.
Le premier est un réformisme de la méthode : on maintient la fin, celle d’une transformation révolutionnaire, c’est-à-dire complète, du système capitaliste, mais on décide de la faire par des réformes successives, accompagnées en permanence par la sanction du suffrage universel, donc sous une forme démocratique : c’était la position de Jaurès, partisan du communisme, il faut le rappeler, mais partisan aussi d’un « évolutionnisme révolutionnaire » dont l’idée lui a été inspirée, on ne le sait pas assez, par Marx lui-même préconisant, en matérialiste conséquent hostile à l’utopie, dès 1852, des « évolutions révolutionnaires » pour aller au communisme, et dont Engels, à la fin de sa vie, était le ferme et lucide soutien. Il peut donc y avoir, et je le dis, il doit y avoir un réformisme révolutionnaire, dont les partis communistes occidentaux ont été objectivement partie prenante, comme le PCF en 1936, en 1946 ou en 1981, même si leur objectif réel n’a pas été atteint, loin de là.
Mais il y a aussi un réformisme de la fin : on refuse de changer le système social, capitaliste en l’occurrence, mais on entend malgré tout l’améliorer de l’intérieur, par des réformes progressistes (j’y insiste) visant à apporter un « mieux » au monde du travail dans toute une série de domaines : niveau de vie, droits sociaux, libertés politiques (comme le droit de vote accordé aux femmes), réduction des inégalités de richesse par l’impôt, etc.
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Le premier est un réformisme de la méthode : on maintient la fin, celle d’une transformation révolutionnaire, c’est-à-dire complète, du système capitaliste, mais on décide de la faire par des réformes successives, accompagnées en permanence par la sanction du suffrage universel, donc sous une forme démocratique : c’était la position de Jaurès, partisan du communisme, il faut le rappeler, mais partisan aussi d’un « évolutionnisme révolutionnaire » dont l’idée lui a été inspirée, on ne le sait pas assez, par Marx lui-même préconisant, en matérialiste conséquent hostile à l’utopie, dès 1852, des « évolutions révolutionnaires » pour aller au communisme, et dont Engels, à la fin de sa vie, était le ferme et lucide soutien. Il peut donc y avoir, et je le dis, il doit y avoir un réformisme révolutionnaire, dont les partis communistes occidentaux ont été objectivement partie prenante, comme le PCF en 1936, en 1946 ou en 1981, même si leur objectif réel n’a pas été atteint, loin de là.
Mais il y a aussi un réformisme de la fin : on refuse de changer le système social, capitaliste en l’occurrence, mais on entend malgré tout l’améliorer de l’intérieur, par des réformes progressistes (j’y insiste) visant à apporter un « mieux » au monde du travail dans toute une série de domaines : niveau de vie, droits sociaux, libertés politiques (comme le droit de vote accordé aux femmes), réduction des inégalités de richesse par l’impôt, etc.
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jeudi 17 octobre 2013
Appel pour une liste Front de gauche et citoyenne à Grenoble
Seize mois
après la victoire de François Hollande à l'élection
présidentielle, la politique menée ne relève aucun des
défis nécessaires à ce pays. Partout, les difficultés
sociales augmentent, l'emploi recule, alors que la Bourse,
elle, continue de grimper. La désillusion s’accroît chez
celles et ceux qui ont fait la victoire de la Gauche en
2012.
Le Front de
Gauche et sa dynamique ont montré qu'ils étaient porteurs
d'espoir pour Grenoble et peuvent combler, à l'occasion
des élections municipales, le fossé qui se creuse entre
les attentes populaires et la politique du Gouvernement.
En se
hissant à deux reprises au-delà des 10% dans un contexte
de vote utile écrasant, le Front de Gauche à démontré
qu'il était crédible. En lui attribuant 15,41% des
suffrages lors de l'élection présidentielle, les
Grenoblois-es ont témoigné de ce qu'il répondait à une
véritable attente.
Ensemble,
citoyen-ne-s, élu-e-s, défenseurs des droits collectifs et
individuels, nous voulons poursuivre le travail entrepris
avec l'élaboration de « l'Humain d'abord », avec
l'élaboration d'un projet municipal co-construit avec les
Grenoblois-es et en assurant la présence du Front de
Gauche au premier tour des élections municipales.
Quelle que
soit la formation qui arrivera en tête du premier tour, le
Front de Gauche continuera d’œuvrer au rassemblement de
toutes les forces de Gauche et de progrès afin de mettre
en échec les projets mortifères de la Droite et de
l'Extrême droite et faire gagner l'intérêt des
Grenoblois-es.
Le Front de
Gauche ne doit pas faire un coup. Nous ne voulons pas des
élu-e-s pour être confortablement installé-e-s. Le Front
de Gauche s'est construit à l'appel du PCF dans le dessein
de changer cette société et nous n'avons pas l'intention
de nous asseoir sur un banc de touche en hurlant aux
autres comment ils doivent marquer un but. Voilà pourquoi
nous pensons que le Front de Gauche devra aller jusqu'au
bout de ses responsabilités en défendant nos
concitoyen-ne-s et leur projet municipal jusqu'au cœur
d'une majorité de Gauche.
« Il y a de
quoi rêver et de quoi serrer les poings » disait le poète
Aragon. Avec le Front de Gauche donnons aux Grenoblois
l'occasion de faire les deux.
Nous vous invitons à signer cet appel en vous connectant sur le
site de la Fédération : http://38.pcf.fr/45198
Premiers
signataires :
Jérôme
MARCUCCINI, Secrétaire départemental PCF Isère - Marie-France
MONERY, Adjointe au Maire à Grenoble - Patrice
VOIR, Président du groupe communiste à la Ville de
Grenoble, Président de l'Association Départementale des
Élus Communistes et Républicains - François AUGUSTE,
Conseiller régional - Alexis MAZZA, militant
syndicaliste – Anne-Marie GUEGUEN, militante
PCF-FDG quartiers Ouest de Grenoble – Sophie CHAPPUY,
militante féministe – Sarah SAHARI, étudiante en prépa –
Louis FANDRE, associatif chrétien – Sylvie
GUINAND, militante syndicaliste - Gérard BECK,
PAG – Serge BENITO, Secrétaire de section PCF
Grenoble, syndicaliste – Valérie MORIZET,
syndicaliste – Jeanine EMERIAT, syndicaliste, Daniel
BLACHE, militant syndical cheminot, Simon
BARATHIEU, ancien professionnel de l'éducation
populaire – Jean
VEYSSIERE, magistrat honoraire – Jonas
COSTAGLIOLA, syndicaliste étudiant - Sylviane
CHAPPUY, enseignante - Jocelyne
ROUBAUDI, militante associative - Laurence
RÉMY, metteuse en scène - Patrice
CAMPANA, graphiste
Communiqué du Collectif du 17 octobre : Vérité et justice
Par Henri POUILLOT
Cette année encore, le "Collectif du 17
octobre" appelle à un rassemblement au Pont Saint Michel le 17 octobre
2013 à 18h30 pour commémorer le 52ème anniversaire du crime d'état commis le 17 octobre 1961, en plein cœur de Paris.
Trois raisons principales motivent ce rassemblement :
- Ne pas oublier ce crime, perpétrer la mémoire des centaines de victimes.
- Reconnaître et condamner ce crime d'état
- Ouvrir largement les archives (dans un cadre franco-algérien, indépendant) pour que toute la vérité soit enfin connue et que justice puisse être rendue
On se rappelle que l’Élysée diffusait enfin un communiqué, le 17 octobre 2012, 2 heures avant le rassemblement du Pont Saint Michel, tout en refusant de recevoir les responsables des associations animant le "Collectif du 17 Octobre".
Le texte de ces 3 phrases était :
"Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression.
La République reconnaît avec lucidité ces faits.
Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes"
L’expression du Président était bien en retrait de celui du candidat, un an auparavant, qui réclamait, en, signant la pétition du "Collectif 17 Octobre" sur Médiapart. La reconnaissance et la condamnation de ce crime d’état ne figurent pas dans cette déclaration.
A quand un geste symbolique ?
Trois raisons principales motivent ce rassemblement :
- Ne pas oublier ce crime, perpétrer la mémoire des centaines de victimes.
- Reconnaître et condamner ce crime d'état
- Ouvrir largement les archives (dans un cadre franco-algérien, indépendant) pour que toute la vérité soit enfin connue et que justice puisse être rendue
On se rappelle que l’Élysée diffusait enfin un communiqué, le 17 octobre 2012, 2 heures avant le rassemblement du Pont Saint Michel, tout en refusant de recevoir les responsables des associations animant le "Collectif du 17 Octobre".
Le texte de ces 3 phrases était :
"Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression.
La République reconnaît avec lucidité ces faits.
Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes"
L’expression du Président était bien en retrait de celui du candidat, un an auparavant, qui réclamait, en, signant la pétition du "Collectif 17 Octobre" sur Médiapart. La reconnaissance et la condamnation de ce crime d’état ne figurent pas dans cette déclaration.
A quand un geste symbolique ?
mercredi 16 octobre 2013
"Cette réforme des retraites est comme les précédentes que nous avons combattues"
Didier Le Reste, responsable du Front des luttes au Front de gauche, décrypte le projet de loi sur la réforme des retraites adopté de justesse en première lecture par l'Assemblée nationale ce mardi soir.
Didier Le Reste avance aussi d'autres propositions en guise d'alternative à ce projet de loi d'"essence libérale". Comme la mise à contribution des revenus du capital au même niveau que ceux du travail, ainsi que d'autres revenus comme l'épargne salariale et l'intéressement qui échappent aux prélèvements sociaux. L'animateur du Front des luttes soulignent surtout qu'il faut mener la bataille contre la mise en cause idéologique menée par le patronat contre le système par répartition et contre le glissement vers un système assuranciel.
Petite majorité
Ce mardi, les députés français ont adopté de justesse le projet de loi de réforme des retraites. A gauche, le Front de gauche a voté contre. Les radicaux de gauche et les écologistes se sont abstenus, tout comme 17 députés socialistes. Le texte a donc recueilli 270 voix contre 249. La majorité absolue de 289 députés n'est donc pas atteinte, fait rarissime pour un texte de cette importance.
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Budget 2014 : les députés Front de gauche voteront contre
Le débat sur le budget 2014 débute ce mardi à l’Assemblée. Un
budget d’austérité, qualifié de « très mauvais » par le député Front de
gauche Nicolas Sensu qui a annoncé que le groupe parlementaire votera
contre. Le fameux Crédit impôt compétitivité emploi est particulièrement
dénoncé.
"C'est un très mauvais budget", a expliqué lors d'une conférence de presse le député Nicolas Sensu, membre de la commission des Finances. "En l'état actuel, nous voterons contre". Il a tout particulièrement dénoncé la mise en œuvre du Crédit impôt compétitivité emploi (CICE). "L'annonce du CICE en novembre 2012 a été une rupture de la ligne fiscale du gouvernement. On est dans le dogme de la baisse du coût du travail", a-t-il dénoncé. Une mesure également rejetée par la CGT « Doté à terme de 20 milliards d’euros, le CICE est la plus importante niche fiscale jamais mise en place. Un dispositif fiscal accordé sans aucune contrepartie en matière de création d’emploi, d’investissement dans la recherche, ou encore de salaires, et dont les objectifs se résument à faire baisser le « coût du travail » et à augmenter les taux de marge des entreprises. »
"Réhabiliter l'impôt"
Les députés Front de gauche ont déposé également une série d'amendements pour "réhabiliter l'impôt" et le rendre "plus juste". "Aujourd'hui les impôts sont injustes parce qu'ils ne sont pas progressifs. Face à la révolte antifiscale qui gronde dans les couches modestes et moyennes, la seule réponse c'est la révolution fiscale", a estimé Nicolas Sensu, regrettant que les "forces régressives soient en train de gagner la bataille idéologique" sur la fiscalité et la baisse des dépenses publiques. Le Front de gauche propose notamment un "impôt sur les sociétés progressif pour que les PME ne soient pas traitées comme les grands groupes" et pour les particuliers la création d'une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu à 50%.
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"C'est un très mauvais budget", a expliqué lors d'une conférence de presse le député Nicolas Sensu, membre de la commission des Finances. "En l'état actuel, nous voterons contre". Il a tout particulièrement dénoncé la mise en œuvre du Crédit impôt compétitivité emploi (CICE). "L'annonce du CICE en novembre 2012 a été une rupture de la ligne fiscale du gouvernement. On est dans le dogme de la baisse du coût du travail", a-t-il dénoncé. Une mesure également rejetée par la CGT « Doté à terme de 20 milliards d’euros, le CICE est la plus importante niche fiscale jamais mise en place. Un dispositif fiscal accordé sans aucune contrepartie en matière de création d’emploi, d’investissement dans la recherche, ou encore de salaires, et dont les objectifs se résument à faire baisser le « coût du travail » et à augmenter les taux de marge des entreprises. »
"Réhabiliter l'impôt"
Les députés Front de gauche ont déposé également une série d'amendements pour "réhabiliter l'impôt" et le rendre "plus juste". "Aujourd'hui les impôts sont injustes parce qu'ils ne sont pas progressifs. Face à la révolte antifiscale qui gronde dans les couches modestes et moyennes, la seule réponse c'est la révolution fiscale", a estimé Nicolas Sensu, regrettant que les "forces régressives soient en train de gagner la bataille idéologique" sur la fiscalité et la baisse des dépenses publiques. Le Front de gauche propose notamment un "impôt sur les sociétés progressif pour que les PME ne soient pas traitées comme les grands groupes" et pour les particuliers la création d'une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu à 50%.
mardi 15 octobre 2013
Le racket sur les retraites entériné ?
Les députés se prononcent demain mardi par un vote solennel
sur l'ensemble de la réforme des retraites. Les organisations syndicales
CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES ont appelé à une nouvelle journée de
mobilisation.
«La réforme des retraites méritait mieux que cela. » C’est en substance ce que dénoncent les députés du Front de gauche, les radicaux et plusieurs membres de la majorité. En dépit du fiasco sur le vote concernant le report de la hausse des pensions, les députés ont achevé plus tôt que prévu, dans la nuit de vendredi à samedi, l’examen de la réforme des retraites, menée pour la première fois par un gouvernement socialiste. À ce titre, les députés du Front de gauche ne décolèrent pas, dénonçant « l’acharnement du gouvernement à dicter leur vote aux parlementaires sur une mesure rejetée par cinq groupes parlementaires sur six et qui frappera les retraités les plus modestes ».
L’assemblée avait effectivement supprimé dans la nuit de mercredi à jeudi cet article 3, avant que huit socialistes ne plaident « l’erreur technique ». Pourtant plusieurs députés de la majorité sont montés au créneau sur cette mesure injuste, avant que Jean-Marc Ayrault ne les rappelle à l’ordre. Après une semaine de débats, le projet de loi n’aura donc été modifié qu’à la marge. Le gouvernement n’aura eu qu’à assouplir les règles du compte pénibilité pour faire avaler la pilule dans ses propres rangs.
Seuls les députés du Front de gauche et quelques radicaux ont défendu des centaines d’amendements pour améliorer le texte, faiblement relayés en dehors de l’Hémicycle. « Le peuple de gauche a la tête dans le sac », regrette leur chef de file, André Chassaigne, qui rappelle que cette réforme ne revient pas sur le passage de soixante à soixante-deux ans de l’âge légal de départ à la retraite, institué en 2010 par Nicolas Sarkozy.
150 rassemblements demain
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«La réforme des retraites méritait mieux que cela. » C’est en substance ce que dénoncent les députés du Front de gauche, les radicaux et plusieurs membres de la majorité. En dépit du fiasco sur le vote concernant le report de la hausse des pensions, les députés ont achevé plus tôt que prévu, dans la nuit de vendredi à samedi, l’examen de la réforme des retraites, menée pour la première fois par un gouvernement socialiste. À ce titre, les députés du Front de gauche ne décolèrent pas, dénonçant « l’acharnement du gouvernement à dicter leur vote aux parlementaires sur une mesure rejetée par cinq groupes parlementaires sur six et qui frappera les retraités les plus modestes ».
L’assemblée avait effectivement supprimé dans la nuit de mercredi à jeudi cet article 3, avant que huit socialistes ne plaident « l’erreur technique ». Pourtant plusieurs députés de la majorité sont montés au créneau sur cette mesure injuste, avant que Jean-Marc Ayrault ne les rappelle à l’ordre. Après une semaine de débats, le projet de loi n’aura donc été modifié qu’à la marge. Le gouvernement n’aura eu qu’à assouplir les règles du compte pénibilité pour faire avaler la pilule dans ses propres rangs.
Seuls les députés du Front de gauche et quelques radicaux ont défendu des centaines d’amendements pour améliorer le texte, faiblement relayés en dehors de l’Hémicycle. « Le peuple de gauche a la tête dans le sac », regrette leur chef de file, André Chassaigne, qui rappelle que cette réforme ne revient pas sur le passage de soixante à soixante-deux ans de l’âge légal de départ à la retraite, institué en 2010 par Nicolas Sarkozy.
150 rassemblements demain
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Léonarda, 15 ans, arrêtée et expulsée pendant une sortie scolaire
Par RESF
Après cette expulsion, le mardi soir Mme Dibrani a réaffirmé son vœu de rester en France pour l'avenir de ses enfants malgré l'angoisse qu'elle ressentait à l'idée d'être seule avec sa famille. Les enfants qui ont entre 5 et 17 ans étaient scolarisés depuis plus de 3 ans, ils étaient en France depuis presque 5 ans (4 ans et 10 mois), autrement dit, dans deux mois, ils entraient de plein droit dans le cadre dela circulaire Valls et pouvaient être régularisés. Le mardi soir avant l'expulsion la mère était perdue, les enfants attendaient et Hasan, l'avant dernier âgé de 5 ans, recopiait des lettres apprises à l'école agenouillé au-dessus d'un carton.
La plus petite Médina est âgée d'un an, elle est née en France. Tous les enfants parlent parfaitement le français. Maria et Leonarda ont obtenu le DELF diplôme de français niveau B1 demandé par la préfecture pour obtenir la nationalité française. Après ses années de collège, Maria a fait cette année sa rentrée au lycée Toussaint Louverture en première année de CAP service. Son professeur de français souligne sa volonté et son enthousiasme. Dans le petit sac de sport qu'elle a pris le matin de l'expulsion, elle a emporté son costume de travail.
Leonarda, scolarisée en 3ème DP3 (option découverte professionnelle) au collège André Malraux, n'était pas chez elle ce matin là. Les professeurs de la classe avaient organisé une sortie à Sochaux sur toute la journée avec un départ à 7h00. Pour être à l'heure, elle ne pouvait pas prendre le bus de son domicile. Elle a donc dormi chez une amie à Pontarlier. Les policiers ont été renseignés sur l'endroit où elle se trouvait. Le maire de Levier a appelé Léonarda et a demandé à parler à un professeur présent dans le bus, elle a transmis son téléphone à Madame Giacoma, professeur d'histoire-géographie-éducation civique au collège Malraux.
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Mme Dibrani et ses 6 enfants ont été expulsés
mercredi 9 octobre au matin vers le Kosovo. Ils habitaient un
appartement à Levier (Doubs) qu'ils occupaient dans le cadre de la prise
en charge des demandeurs d'asile du DLHD.
M. Dibrani était depuis fin août retenu au centre de
rétention de Strasbourg. Assigné à résidence, il a été arrêté à
Mulhouse. Son expulsion programmée 2 fois a été repoussée jusqu'à mardi 8
octobre au matin.Après cette expulsion, le mardi soir Mme Dibrani a réaffirmé son vœu de rester en France pour l'avenir de ses enfants malgré l'angoisse qu'elle ressentait à l'idée d'être seule avec sa famille. Les enfants qui ont entre 5 et 17 ans étaient scolarisés depuis plus de 3 ans, ils étaient en France depuis presque 5 ans (4 ans et 10 mois), autrement dit, dans deux mois, ils entraient de plein droit dans le cadre dela circulaire Valls et pouvaient être régularisés. Le mardi soir avant l'expulsion la mère était perdue, les enfants attendaient et Hasan, l'avant dernier âgé de 5 ans, recopiait des lettres apprises à l'école agenouillé au-dessus d'un carton.
La plus petite Médina est âgée d'un an, elle est née en France. Tous les enfants parlent parfaitement le français. Maria et Leonarda ont obtenu le DELF diplôme de français niveau B1 demandé par la préfecture pour obtenir la nationalité française. Après ses années de collège, Maria a fait cette année sa rentrée au lycée Toussaint Louverture en première année de CAP service. Son professeur de français souligne sa volonté et son enthousiasme. Dans le petit sac de sport qu'elle a pris le matin de l'expulsion, elle a emporté son costume de travail.
Leonarda, scolarisée en 3ème DP3 (option découverte professionnelle) au collège André Malraux, n'était pas chez elle ce matin là. Les professeurs de la classe avaient organisé une sortie à Sochaux sur toute la journée avec un départ à 7h00. Pour être à l'heure, elle ne pouvait pas prendre le bus de son domicile. Elle a donc dormi chez une amie à Pontarlier. Les policiers ont été renseignés sur l'endroit où elle se trouvait. Le maire de Levier a appelé Léonarda et a demandé à parler à un professeur présent dans le bus, elle a transmis son téléphone à Madame Giacoma, professeur d'histoire-géographie-éducation civique au collège Malraux.
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lundi 14 octobre 2013
La Revue du projet, N°30-31, octobre-novembre 2013 : Vive la République
Au fil des années, les déséquilibres originels de la Ve République n'ont
fait que se creuser. Autour de cette constitution, la vie démocratique
s'est sclérosée. En perte de vivacité citoyenne, la République s'est
appauvrie en sens. Parce qu'elle est d'abord une exigence de démocratie
sociale, la République reste donc un projet à réaliser. Elle est le
nôtre. Le dire, c'est revenir sur son histoire et ses fondements
philosophiques, qui justifient notre attachement sans concession à
l'idée républicaine. Le dire c'est encore donner corps et crédibilité à
notre combat pour la VIe République. C'est à tout cela que nous invite
ce dossier double.
Les ouvriers de l’Île Longue, victimes oubliées de la dissuasion nucléaire
par Nolwenn Weiler
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Pendant
25 ans, ouvriers mécaniciens et pyrotechniciens ont consciencieusement
assemblé les ogives nucléaires destinées à assurer l’indépendance de la
France en matière de dissuasion. Des pièces contenant du plutonium ou du
césium étaient manipulées sans précaution particulière sur la base de
l’Île Longue, dans la rade de Brest. Aujourd’hui, plusieurs salariés
frappés de cancers ou de leucémies tentent de faire reconnaître leurs
maladies professionnelles. Le ministère de la Défense et l’ancienne
Direction des chantiers navals déclinent toute responsabilité.
Ambiance
concentrée ce 18 septembre dans la salle des pas perdus du tribunal de
Rennes. Une quinzaine d’anciens salariés de la direction des chantiers
navals (DCN) de l’Île Longue, dans la rade de Brest, se serrent autour
de leur avocate, maître Cécile Labrunie. Elle va devoir prouver que le
cancer de Louis Suignard, découvert en 2009, est d’origine
professionnelle. Mécanicien, Louis a travaillé sur la base militaire de
l’Île Longue de 1989 à 1997. C’est de cette presqu’île qu’appareillent
les sous-marins nucléaires français qui filent ensuite patrouiller dans
les profondeurs océaniques. « Je faisais partie de l’équipe chargée d’assembler les têtes nucléaires »,
détaille Louis Suignard. Six têtes nucléaires par missile balistique.
Seize missiles par sous-marins, soit 96 ogives nucléaires à assembler
pour chacun des dix sous-marins nucléaires sortis des chantiers de la
DCN depuis 1971 [1] (lire aussi notre enquête, « Nucléaire : et si on s’intéressait aux installations militaires secrètes ? »). Sans oublier que les ogives usées doivent être rechargées lorsque les sous-marins rallient la base.Lire la suite
samedi 12 octobre 2013
Le PCF se félicite de la décision du conseil constitutionnel sur les gaz de schistes
Le Conseil constitutionnel a décidé, vendredi 11 octobre, de valider
la loi du 13 juillet 2011, appelée loi « Jacob », qui interdit en
France l'usage de la fracturation hydraulique pour explorer et exploiter
les pétroles et le gaz de schiste.
Le PCF se félicite de cette décision. En effet, la technique de la fracturation hydraulique occasionne des dégâts considérables à l’environnement et au cadre de vie des populations. Elle est la seule qui existe aujourd'hui pour produire des hydrocarbures de schiste.
Aussi, la production des gaz et des huiles de schiste, dans l’état actuel des techniques, n’est acceptable nulle part.
L’avenir énergétique de la France ne passera pas par l’exploitation de davantage d’énergie carbonée, mais par la planification écologique de notre économie et l’utilisation cohérente de sources d’énergie non émettrice de CO2.
Communiqué du Parti communiste français
Le PCF se félicite de cette décision. En effet, la technique de la fracturation hydraulique occasionne des dégâts considérables à l’environnement et au cadre de vie des populations. Elle est la seule qui existe aujourd'hui pour produire des hydrocarbures de schiste.
Aussi, la production des gaz et des huiles de schiste, dans l’état actuel des techniques, n’est acceptable nulle part.
L’avenir énergétique de la France ne passera pas par l’exploitation de davantage d’énergie carbonée, mais par la planification écologique de notre économie et l’utilisation cohérente de sources d’énergie non émettrice de CO2.
Communiqué du Parti communiste français
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