La déclaration au sujet de l'écotaxe et des manifestations en
cours dans le Finistère d'Yvonne Rainero, secrétaire de la section du
pays de Quimper du PCF.
Juste combat, celui de ces salariés de l’agroalimentaire, en Bretagne
et ailleurs, laissés par milliers sur le carreau par les folles
stratégies de leurs patrons, entreprises familiales comme Doux ou
grosses coopératives comme la Cecab, lancés dans la course à la
mondialisation capitaliste. Et quand le dumping social produit le
désastre annoncé, la variable d’ajustement c’est toujours la vie des
salariés, de leurs familles, de leurs territoires, mis en concurrence
par les responsables mêmes de ce désastre.
Ces salariés ont raison
d’interpeller le gouvernement qui n’a pas apporté de réponse à la
hauteur de leur détresse et du démantèlement de l’outil industriel.
Juste combat, celui des petits paysans et particulièrement des
éleveurs, victimes collatérales de la crise du secteur agroalimentaire.
Coincés entre les exigences de leurs fournisseurs et des banques, et
celles des grands distributeurs, livrés à la concurrence soi-disant
libre et non faussée, ils ne peuvent obtenir la juste rémunération de
leur travail qui leur permettrait de vivre dignement, de pérenniser
leurs exploitations, et de pratiquer une agriculture de qualité
répondant aux besoins des consommateurs et assurant notre souveraineté
alimentaire.
Juste combat encore celui de ces salariés, artisans, commerçants,
petits entrepreneurs victimes eux aussi de l’effondrement des piliers de
l’activité économique bretonne.
Et si l’écotaxe, dont le décret de
création a été signé entre les 2 tours de l’élection présidentielle par
le 1er ministre de Sarkozy, n’est pas la raison principale de la crise
actuelle dont les causes sont plus profondes et anciennes, il n’en reste
pas moins que, dans ce contexte, sa mise en œuvre en janvier, même
atténuée, aurait plombé encore un peu plus la situation économique de la
Bretagne, déjà très fragilisée et lourdement pénalisée par sa situation
excentrée. Il était urgent d’adopter un moratoire, comme le demandaient
les élus communistes, il faut maintenant mettre toutes les questions
sur la table avec toutes les parties concernées.
Juste combat que celui de tous ceux et celles qui veulent vivre,
décider, travailler au pays, comme on disait en Bretagne dans les années
70. Et plus que jamais nécessaire aujourd’hui où les marchés financiers
font peser leur loi d’airain à une échelle sans précédent, détruisant
l’emploi, les activités humaines, les territoires, faisant exploser la
pauvreté et les inégalités, dépossédant les citoyens de la possibilité
de décider librement de leur présent et de leur avenir.
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