Par Christian Picquet, porte-parole de la Gauche unitaire, organisation membre du Front de gauche. Il
me faut ici revenir sur ce qui préoccupe un très grand nombre de
militantes et de militants qui, de l’université d’été du Parti
communiste (c’était à la fin du mois d’août) à la Fête de l’Humanité ou
en marge des meetings sur les retraites auxquels je participe en ce
moment (j’étais, tout naturellement, à celui de Toulouse le 11 octobre
et à celui de Nancy ce mercredi 16), s’en ouvrent à moi. Je veux parler
de la passe difficile que traverse le Front de gauche.
Les échanges acides, par colonnes de presse interposées, entre
responsables communistes et « pégistes » ont incontestablement pollué
notre rentrée. Au point que Politis, fidèle à son habitude d’œuvrer à
des discussions saines entre celles et ceux qui ont à cœur d’agir pour
une gauche à la hauteur des attentes citoyennes, ait récemment évoqué ce
climat par ce titre de « une » : « Pourquoi ça coince. » Depuis, les
tensions entre composantes de notre convergence ne se sont
malheureusement pas apaisées. Loin de là.
Récemment, Jean-Luc Mélenchon écrivait, par exemple, sur son blog, à
propos des choix d’alliances différents qui pourraient se faire jour,
ici et là, pour les prochaines élections municipales, que « si une
partie de l’une des composantes préfère l’alliance avec les socialistes
», ce sera « dans les faits un Front d’un type nouveau (qui) sera
présent, certains communistes l’auront quitté, pas tous, loin de là,
d’autres l’auront rejoints, peut-être ». Une « pique » appelant
inévitablement l’autre, des médias gourmands se seront mis à disserter
sur la fracture irréversible qui nous affecteraient désormais tandis
que, du côté de la rue de Solferino, d’aucuns s’employaient à opposer
entre elles nos composantes dans l’intention, même pas dissimulée, de
parvenir à disloquer la seule construction qui, à gauche, porte l’idée
de l’alternative indispensable à une austérité ravageuse.
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