Huit organisations de jeunes lancent une campagne contre le
système prostitutionnel, à travers un court métrage et des rencontres
dans une quinzaine de villes.
Et si l’école recommandait à votre fille un « BEP fellation, en
seulement deux ans de formation » ? Le court métrage développe jusqu’à
l’absurde la conception selon laquelle la prostitution serait un métier.
Le clip, vu ce week-end par des milliers de personnes (près de
40 000 connexions), appuie la campagne de huit organisations de jeunes,
associées pour l’abolition du système prostitutionnel. Lancée fin
octobre, elle se déroule pendant un mois dans une quinzaine de villes et
sur les réseaux sociaux.
Le film « montre bien la violence de la prostitution et l’incohérence
d’estimer que cela pourrait être un métier », explique Anne-Cécile
Mailfert, porte-parole d’Osez le féminisme !, alliée au MJCF, MJS, UNL,
Unef et les Effronté(e)s,
entre autres, dans ce « tour de France
abolitionniste ». En dehors « de la métaphore de la formation, ce qui
est dit dans le clip est tiré du manuel pratique d’une association
légaliste, laquelle leur explique de ne pas mettre de collier et de
garder les mains sur les testicules », précise Anne-Cécile Mailfert.
Au-delà du court métrage, qui se veut « un électrochoc », la campagne
est censée provoquer le débat, ne pas le laisser entre les seules mains
« des parlementaires ». L’Assemblée nationale examinera, le
27 novembre, la proposition de loi visant à renforcer « la lutte contre
le système prostitutionnel ». Osez le féminisme ! et les sept autres
organisations l’estiment améliorable, mais insistent pour que les élus
l’adoptent afin « de traduire enfin dans le droit la position
abolitionniste de la France ». Le collectif veut mettre à profit ce
moment pour défendre son opinion, « sensibiliser et pratiquer la
pédagogie » sur l’abolition du système.
Lire la suite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire