Par Jean-Marc Durand, Membre du Conseil National du PCF, section économique.
Le
cumul des mesures fiscales de 2012 et 2013 représente environ
55 milliards de hausses d’impôts. Ces hausses ont porté sur les
entreprises et les ménages. Mais elles auront pesé beaucoup plus sur ces
derniers et particulièrement sur les ménages aux revenus modestes et
moyens. Les 10 % de foyers fiscaux supplémentaires devenus imposables à
l’impôt sur le revenu en 2013 relèvent, en effet, des couches les plus
basses.
Et comme les autres, ils ont supporté la hausse des prélèvements
sociaux ainsi que les conséquences de la casse des missions et des
services publics provoquée par la course à la réduction de la dépense
publique.
Que prévoit le projet de loi de finances pour 2014 ? Derrière le
débat sur le trop d’impôts porté par le Medef et la valse-hésitation du
gouvernement sur certaines mesures, la même logique prévaut.
Seule note positive pour les ménages, le dégel du barème d’impôt sur le revenu sera vite oublié face à :
– la hausse de la TVA, majoration du taux normal de 19,6 % à 20 % et
du taux intermédiaire de 7 % à 10 % alors que le taux réduit sera
finalement maintenu à 5,5 % et que, dès juillet, le taux de TVA sur les
services à la personne est passé de 7 % à 19,6 % ;
– la poursuite de l’abaissement du plafond du quotient familial ;
– la hausse de 0,15 % des cotisations de retraite.
S’ajoutera à ces mesures la création d’une contribution climat
énergie. Devant rapporter 4 milliards d’euros en 2016, cette taxe est,
malgré les artifices de langage, un nouvel impôt dont l’efficience
environnementale et sociale et l’efficacité économique sont très loin
d’être avérées.
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