lundi 30 septembre 2024

Mobilisons-nous le 1er octobre !


 

🚨 Mobilisons-nous le 1er octobre ! 🚨
📍 à Grenoble rendez-vous le 1er octobre à 10h au départ de la gare !
Après des mois d'attente, Emmanuel Macron nomme un Premier Ministre issu de la droite, Michel Barnier. Ce choix n’est pas anodin : il s’inscrit dans une stratégie d’austérité qui ignore les attentes des Françaises et des Français. Ce gouvernement, en collaboration avec le Rassemblement national, bafoue notre démocratie et met en péril notre avenir collectif.
Ne laissons pas cette politique dévastatrice s'installer !
Joignez vous à nous pour dénoncer cette dérive et revendiquer :
✅ L’abrogation de la contre-réforme des retraites
✅ Une conférence sociale pour l’augmentation des salaires
✅ Une nouvelle industrialisation, sociale et écologique
✅ Le développement des services publics
✅ Une politique de justice fiscale
✅ La défense de la démocratie et des droits citoyens
✅ Une diplomatie au service de la paix
Ensemble, agissons pour un avenir meilleur, un progrès social et pour la paix. ✊
🔗 Rejoignez nous aux côtés des syndicats et faisons entendre notre voix !

Stopper les actions de terreur du gouvernement israélien

Le gouvernement d’extrême-droite israélien de Benyamin Netanyahou est responsable d’une campagne de bombardements contre le Liban qui ont fait plusieurs centaines de morts depuis lundi et de crimes contre des civils dignes d’organisations terroristes . A nouveau, le peuple libanais voit sa souveraineté et sa sécurité menacées par un gouvernement israélien.

Les précédentes guerres israéliennes contre le Liban l’ont pourtant prouvé : elles n’ont causé que de terribles destructions dont les peuples ont été les premières victimes, sans apporter la moindre solution politique aux problèmes du Proche-Orient.

Aujourd’hui, le gouvernement Netanyahou recherche délibérément l’escalade et la régionalisation du conflit.  

Pas plus que les pogroms du 7 octobre du Hamas ne justifiaient la destruction de Gaza, les provocations du Hezbollah ou du régime de Téhéran dans la région n’autorisent en rien cette action, qui viole le droit international et tue, délibérément des civils.

Le PCF exprime sa solidarité avec les peuples victimes de cette guerre de Netanyahou, le peuple libanais, le peuple palestinien et le peuple israélien.

Le PCF condamne tout acte d’escalade et toute action de guerre.  La guerre  au Liban, comme le risque grandissant de génocide à Gaza et les crimes de l’armée et des colons en Cisjordanie doivent être arrêtés. Netanyahou doit cesser de sacrifier la vie des otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre. La France doit également agir pour que les auteurs de crimes de guerre, notamment les binationaux franco-israéliens impliqués, soient traduits devant la justice.

Le PCF dénonce les violations répétées de l’intégrité territoriale du Liban. Les Libanais doivent pouvoir vivre dans un Etat libre, souverain, indépendant, débarrassé des ingérences étrangères, dont les frontières internationales sont respectées. C’est la condition pour qu’ils puissent retrouver la paix civile et la démocratie.

La France, aux côtés d’autres pays, appelle enfin à un cessez-le-feu au Liban. Il faut des actes concrets, pour le Liban comme pour Gaza. Il faut des pressions concrètes contre Netanyahou et son gouvernement de hors-la-loi qui commettent crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Ce pouvoir d’extrême-droite, contre lequel manifeste une très grande partie du peuple israélien, doit être stoppé.

Le PCF appelle à :

•⁠  ⁠Un cessez-le-feu immédiat, général et permanent au Liban et à Gaza,
•⁠  ⁠L’accès immédiat à l’aide humanitaire à Gaza et au Liban,
•⁠  ⁠Le retour de tous les déplacés libanais et israéliens chez eux,
•⁠  ⁠La reconnaissance immédiate et inconditionnelle par la France de l’Etat de Palestine sur les frontières de 1967, avec Jerusalem Est pour capitale, aux côtés de l’Etat d’Israël,
•⁠  ⁠La libération des otages israéliens,
•⁠  ⁠La libération des prisonniers politiques palestiniens,
•⁠  ⁠La traduction de Benyamin Netanyahou, de ses complices et des dirigeants du Hamas devant la justice internationale, comme l’a demandé le procureur général de la Cour internationale de justice (CIJ),
•⁠  ⁠Le soutien et la solidarité pour les forces progressistes et communistes au Liban qui luttent contre la corruption et le système confessionnel,
•⁠  ⁠L’arrêt de l’occupation et de la colonisation israéliennes en Cisjordanie, à Jerusalem Est et à Gaza comme l’a dernièrement exigé la CIJ.

Le PCF appelle à participer sur ces bases aux rassemblements pour un cessez-le-feu et pour la paix qui se tiendront en France ces prochains jours.

 

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,

Paris, le 26 septembre 2024.

 

Grenoble. Des rassemblements de solidarité avec le peuple libanais, victime des bombardements israéliens


 

Plusieurs centaines de manifestants ont protesté ce mercredi, place Victor-Hugo, contre l’attaque israélienne sur le Sud-Liban.

Après un premier rassemblement mercredi 25 septembre à Grenoble, le collectif Liban-Palestine appelle de nouveau à se mobiliser ce samedi 28 septembre, place Victor-Hugo, en solidarité avec le peuple libanais, victime des bombardements israéliens.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce mercredi 25 septembre, place Victor-Hugo, à Grenoble, à l’appel du collectif Liban-Palestine. Ceci pour condamner la barbarie de l’armée israélienne dans le Sud-Liban et dans la plaine de la Bekaa, à l’est du pays du Cèdre. Les bombardements ont déjà causé la mort d’au moins 600 personnes, et l’armée israélienne menace d’envahir le Sud-Liban, faisant craindre le pire pour les populations civiles.

Les manifestants affichaient également leur soutien aux Palestiniens victimes des bombardements à Gaza.

Le collectif Liban-Palestine appelle à un nouveau rassemblement ce samedi 28 septembre à 15h30, place Victor-Hugo, pour réclamer que ces violences inouïes soient condamnées. Mais également pour demander des sanctions internationales, afin de stopper l’escalade initiée par Israël depuis les attentats aux bipeurs et talkies-walkies piégés qui ont fait 39 morts et plus de 5 000 blessés, les 19 et 20 septembre, en prélude aux bombardements massifs ayant suivi à partir du 22 septembre.

Eric-Piolle

Libanais et Palestiniens, même combat.

Ces bombardements continuent jour après jour, même après les appels internationaux au cessez-le-feu. Israël paraît ainsi décidé à appliquer au Sud-Liban les mêmes méthodes qu’à Gaza. Ces massacres, causant la mort de très nombreux civils, sont encouragés par l’inertie des nations, qui laissent faire l’extrême droite israélienne sans réagir et qui se contentent d’appels à la raison qu’Israël ignore.

Gilles Vinçon

Eric-Piolle

L’éternel Jo Briant.

DL du 29/09/2024


 

dimanche 29 septembre 2024

« Honte à vous » : Emmanuel Macron interpellé sur Gaza au Canada

Le président de la République a été vivement interpellé à Montréal sur la position de la France concernant la guerre à Gaza à sa sortie d’une conférence de presse avec le premier ministre canadien Justin Trudeau. Emmanuel Macron a défendu ses plaidoyers en faveur d’un cessez-le-feu, mais la France rechigne toujours à la reconnaissance de l’État palestinien comme à décider de sanctions à l’égard d’Israël.

« Honte à vous », « Vous avez du sang sur les mains », « Macron démission ». À Montréal, des manifestants attendaient de pied ferme Emmanuel Macron à sa sortie d’une conférence de presse avec le premier ministre canadien Justin Trudeau. C’est sur la position de la France sur la guerre à Gaza, que le président de la République a été vivement interpellé dans la soirée de jeudi 26 septembre.

« C’est un génocide » qui est commis à Gaza, « vous pouvez l’arrêter », « vous offrez une couverture diplomatique » à l’État d’Israël, ont enchaîné deux des personnes mobilisées, dont une jeune femme palestinienne qui a expliqué avoir perdu sa fille à Gaza, a rapporté l’AFP. « La France envoie de l’argent et des armes qui tuent des innocents », « nous voulons des actes », « vous pouvez mettre la pression sur Israël », ont-ils martelé.

« Si vous ne pouvez rien changer, vous devez démissionner »

Le chef de l’État s’est appliqué à défendre sa position. « Soyons clairs, nous ne vendons pas d’armes, nous demandons un cessez-le-feu, nous sommes allés au Conseil de sécurité pour cela », a-t-il argumenté, quand bien même le ministre Sébastien Lecornu a reconnu, en janvier, que la France continuait à exporter « des équipements militaires à Israël afin de lui permettre d’assurer sa défense ».

« En parallèle, nous devons travailler tous ensemble et décider ce que nous allons faire pour engager tous les pays de la région à stopper les groupes terroristes », a-t-il ajouté avant qu’une des manifestantes affirme que le mouvement islamiste palestinien Hamas n’était « pas un groupe terroriste mais de résistance ». « Non, ce que vous dites est inacceptable. Ils ont tué des centaines de personnes », a répliqué Emmanuel Macron en référence à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre contre Israël. Exaspérée, la jeune femme a fini par lâcher : « Si vous êtes au pouvoir et ne pouvez rien changer, vous devez démissionner ! »

Impuissance volontaire

Le président a ensuite assuré le service après-vente auprès de la presse. « Je suis allé leur parler parce qu’il y a une vraie émotion dans toutes nos sociétés. On le voit bien sur à Gaza, les images qu’il y a, le drame qui s’y joue », a-t-il dit devant des journalistes. « Je comprends, je respecte cette émotion (…) À côté de cette émotion, il peut y avoir beaucoup de confusion », a-t-il poursuivi, en déplorant des « propos inacceptables à l’instant sur ce sujet ». « Je ne peux pas laisser dire tout et n’importe quoi non plus », a-t-il insisté.

Reste que la France, contrairement à l’Espagne, l’Irlande ou la Norvège, n’est pas passée aux actes quant à la reconnaissance de l’État palestinien. Si elle a, en effet, plaidé à l’ONU pour un cessez-le-feu, elle s’est faite discrète ou sur l’Accord d’association avec Israël que l’Union européenne pourrait suspendre jusqu’à la fin de la guerre ou sur la possibilité de sanctions.

Une impuissance volontaire qui caractérise aussi les États-Unis. Au moment même où le président Joe Biden défendait avec Emmanuel Macron une trêve au Liban, le ministère de la Défense israélien annonçait, selon franceinfo, avoir obtenu une nouvelle enveloppe d’aide militaire américaine, de 8,7 milliards de dollars, « en soutien à l’effort militaire en cours d’Israël ». Dont 3,5 milliards de dollars en vue de l’achat de matériel et équipement de guerre, et 5,2 milliards destinés aux systèmes de défense antiaériens.

 

Grenoble. Action contre la banque BNP Paribas, complice de la colonisation en Palestine


 

Les militants ont distribué des tracts et déployé des banderoles devant la banque BNP Paribas de la place Victor-Hugo.

L’Association France Palestine solidarité (AFPS), BDS France et Attac ont organisé une action devant l’agence BNP Paribas, place Victor-Hugo, à Grenoble, ce mercredi 25 septembre. Objectif : interpeller la banque, accusée de complicité avec le gouvernement israélien et la colonisation en Palestine.

La campagne nationale, intitulée « Banque complice », cible plus précisément BNP Paribas. Ce mercredi 25 septembre, à Grenoble, des militants sont ainsi intervenus devant l’agence de la place Victor-Hugo, à l’appel d’Attac, de BDS et de l’AFPS, et avec le soutien de l’Union communiste libertaire (UCL), pour dénoncer, « en plein génocide à Gaza, une levée de fonds record de BNP pour Israël ».

Un millier de tracts ont été distribués aux passants pour expliquer le rôle néfaste de nombreuses banques françaises (BNP, Banque populaire, Caisse d’épargne , Société générale) « qui ont accordé un total de 13,2 milliards d’euros de prêts et de souscriptions aux entreprises d’armement qui fournissent l’armée israélienne ». Parmi elles, BNP Paribas apparaît comme le plus important investisseur français dans des sociétés activement impliquées dans les colonies illégales.

BNP Paribas est ciblée en tant que premier financeur européen d’Israël.

Le tract rappelle en outre « qu’en janvier 2024, la Cour internationale de justice a jugé plausible le risque de génocide à Gaza et en juillet, a déclaré illégale l’occupation de la Palestine par Israël ». Tous les complices français de ces agissements illégaux et meurtriers sont donc passibles de sanctions juridiques.

Une délégation s’est rendue à cette occasion dans la banque pour remettre, en main propre, au directeur de l’établissement, une lettre argumentée. Laquelle se conclut ainsi : « Nous demandons à BNP Paribas d’agir en adéquation avec ses propres principes et politiques en matière de droits humains, et de vous remettre en conformité avec votre devoir de vigilance et avec vos propres engagements en ce qui concerne vos relations financières avec des entreprises actives dans l’industrie de la colonisation et de l’armement, ainsi que dans votre soutien à la politique de l’État d’Israël, accusé devant la CIJ de génocide et dont le Premier ministre et le ministre de la Défense font l’objet d’une demande d’arrêt du procureur de la Cour pénale internationale. »

Pendant la distribution de tracts, de nombreux mots d’ordre ont été clamés, dont « Boycott, boycott, BNP Paribas » ou « Israël assassin, BNP complice ». Les passants ont échangé avec les militants, nombre d’entre eux signalant leur soutien à l’initiative.

samedi 28 septembre 2024

« Le dumping social est le carburant de la concurrence », estime Thierry Nier de la CGT Cheminots

Pour Thierry Nier, la SNCF peut empêcher la casse sociale dans les TER en évitant les transferts des agents dans ses filiales dédiées, malgré l’ouverture à la concurrence. Le secrétaire général de la CGT cheminots avance aussi des pistes pour contrecarrer la liquidation de Fret SNCF.

Ce jeudi 26 septembre, les quatre organisations syndicales cheminotes représentatives (CGT, Unsa, SUD, CFDT) entendent dénoncer la libéralisation du rail, en se rassemblant à midi devant le ministère des Transports. Dans ce contexte, à compter du 15 décembre, la SA Voyageurs de la SNCF exploitera les premières lignes régionales ouvertes à la concurrence au travers des filiales dédiées, au risque de brader les conditions de travail et la sécurité des circulations.

L’accord classification et rémunération de 2022 transpose l’accord de branche à la SNCF. Quels effets induit ce texte sur le transfert des cheminots vers des filiales dédiées ?

Thierry Nier

Secrétaire général de la CGT Cheminots

Cet accord introduit une polyvalence des métiers. Dès lors, leurs contenus sont remis en question. La démultiplication des tâches, plutôt que d’assumer un seul métier complet avec une formation adéquate dédiée, chamboulera en profondeur la production ferroviaire. C’est le mode d’organisation que voudrait appliquer la direction dans la perspective du transfert des cheminots dans les filiales dédiées pour les TER.

Chacune des filiales aura des périmètres, une organisation du travail, une densité de voyageurs propres. La CGT cheminots est la seule fédération à ne pas avoir validé cet accord. Ce texte détricote le contenu des métiers et implique des risques sérieux en matière de sécurité des circulations. La polyvalence des métiers introduira une réduction du nombre de cheminots. Derrière, des enjeux de formation des agents se posent.

Quelles sont vos craintes quant au contenu des formations ?

Avant même cet accord, la direction a de plus en plus orienté les formations sur les spécificités du poste du travail dans les sites ferroviaires et non plus sur une connaissance globale du métier et des textes réglementaires. Ces cheminots ne sont donc pas toujours formés à la connaissance de l’ensemble du système ferroviaire, donc ils maîtrisent moins les synergies nécessaires à une bonne production ferroviaire. L’objectif est que les agents effectuent des tâches sans être armés pour réfléchir à l’ensemble de la production des trains. C’est une logique de division des cheminots par la formation qui s’opère.

L’ouverture à la concurrence s’accompagne-t-elle nécessairement d’une polycompétence et d’un transfert des agents ?

D’abord, l’ouverture à la concurrence des TER n’était pas une obligation. La réglementation européenne permet une attribution directe sans appel d’offres. Notre priorité est de revenir sur ces logiques de libéralisation du rail. Cependant, malgré la concurrence, la SNCF n’avait aucune obligation de transférer les agents. La SA (société anonyme – NDLR) Voyageurs candidate seule pour la SNCF dans le cadre des appels d’offres.

Lorsqu’elle les remporte, puisqu’il n’y a pas de changement d’attributaire, elle peut garantir la production sans créer de filiales dédiées. À partir de là, les transferts de cheminots eux aussi ne sont pas obligatoires. La mise en place de filiales dédiées est une décision assumée de la part de la direction de la SNCF. Nous exigeons qu’elle arrête ce processus. Si elle fait le choix de poursuivre dans cette voie, ce qui est le cas pour l’heure, elle peut tout à fait avoir recours à la prestation entre la SA Voyageurs et la filiale. Ainsi, les cheminots garderont l’intégralité de leurs droits actuels.

Avec la multiplication des employeurs, quelles pourraient être les conséquences sur le climat social ?

L’objectif est de briser toutes les ripostes sociales. Le patronat est constant : la rentabilité produite par une casse des conditions de travail s’accompagne d’une volonté d’affaiblissement des résistances syndicales. Dès lors, les directions ne nous attaquent pas frontalement. Elles opèrent par petites touches. La division des collectifs de travail, la séparation des activités, l’exploitation ferroviaire par le prisme de différentes sociétés anonymes, la création de familles de métiers indépendantes les unes des autres répondent à cette logique. Ainsi, les cheminots n’ont plus le sentiment d’appartenir à une famille commune cheminote.

Fret SNCF doit laisser la place à deux entités, au 31 décembre. Est-il encore possible de contrer le plan de discontinuité ?

Oui. Nous travaillons à construire un rapport de force suffisant pour obtenir un moratoire. Cette mesure découlerait d’une simple volonté politique de l’exécutif, sans décret, sans passer par la voie législative.

Le bureau de l’Assemblée peut soumettre au débat, et passer par un vote des députés, un certain nombre de sujets comme celui du plan de discontinuité. Le Nouveau Front populaire est majoritaire dans cette instance. Au-delà du soutien que nous avons apporté au programme de la coalition, nous souhaitons travailler avec la gauche à un débouché politique pour contrer la liquidation de Fret SNCF.

En l’état, la relance du train des primeurs est-elle réalisable ?

Par l’action syndicale, nous avons préservé le matériel qui devait être envoyé à la casse. Le train des primeurs fait partie des 23 flux que Fret SNCF a dû abandonner pour dix ans. Cependant, en l’absence de repreneur, l’État peut décréter une dérogation pour relancer le Perpignan-Rungis dans sa version initiale, composée de wagons réfrigérés.

 

Alimentation. Les démonstrations concrètes du PCF


 

Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF, et Claire Tranchant, responsable de l’organisation des points de vente. Cette année, les conditions climatiques ont favorisé les courges.

Bien se nourrir, assurer à tous l’accès à une alimentation de qualité, des prix rémunérateurs pour les producteurs… c’est possible. C’est ce que les communistes entendent démontrer concrètement en organisant des ventes solidaires de fruits et légumes, à prix coûtants.

Des files d’étudiants devant une distribution alimentaire. Une image devenue banale, symbole d’un pays où la précarité règne en maître… sauf pour les grandes fortunes. Une réalité qui dit aussi tout l’intérêt de l’initiative prise par les communistes isérois de la vente à prix coûtant de fruits et légumes. Quinze points de vente seront tenus entre le 27 et le 30 septembre.
« Face à l’inflation, à des salaires insuffisants, aux fermetures d’entreprises annoncées ou menaçantes dans le département, il est plus que jamais nécessaire de montrer concrètement que des solutions existent », insiste Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF.
Le concret, en l’espèce, ce sont les prix de vente. Le kilo de pommes des Hautes-Alpes sera vendu par les communistes à 1,90 euros. 50 % moins cher – c’est un minimum – que ce que l’on trouve en grande surface. « C’est la démonstration concrète de ce que sont les marges de la grande distribution, des marges que paient les consommateurs, mais aussi les producteurs », ajoute-t-il.
Car, outre le prix de vente au plus bas, les fruits et légumes proposés sont également payés à un prix rémunérateur pour les agriculteurs. « Nous fixons le prix d’achat avec les paysans qui nous fournissent, à Beaurepaire, Meylan, en Savoie et dans les Hautes-Alpes », précise Claire Tranchant, responsable de l’organisation de cette initiative.

Syndicats retraites Vizille Nupes

Un point de vente à Saint-Martin-d’Hères.

Mais il ne s’agit pas uniquement d’argent. « Les produits que nous proposons sont de saison, généralement en culture biologique, toujours de plein champ ; des légumes qui ont du goût, des fruits mûrs… », souligne Claire Tranchant. Une alimentation de qualité, en somme.
De cette expérience, renouvelée depuis plusieurs années, les communistes tirent une proposition, celle de la création d’une sécurité sociale de l’alimentation
Un système qui ressemblerait à celui de la Sécurité sociale de la santé, basé sur des cotisations et permettant à chaque famille de disposer d’un crédit de cent euros par personne pour accéder à une alimentation fournie par des producteurs agréés et correctement rémunérés. Le tout géré par des caisses locales, dirigées par des représentants des consommateurs et des producteurs. « Cette sécurité sociale de l’alimentation permettrait à tous d’avoir accès à des produits de qualité, en même temps qu’elle assurerait un revenu pour les paysans et développerait les circuits courts, un bon point pour le climat », résume Jérémie Giono.
La sécurité sociale de l’alimentation, sous des formes diverses, est une idée partagée par des nombreuses associations, collectifs ou collectivités locales ; des formes d’expérimentation sont en cours, un projet est en cours à la ville de Grenoble.
Aux côtés de ce projet ambitieux, les communistes entendent aussi promouvoir des mesures à prendre à court terme, comme le blocage des prix alimentaires de base ou la taxation des importations abusives.