dimanche 1 septembre 2024

La CGT appelle à une « riposte sociale » le 1er octobre


 Le Comité confédéral national de la CGT a ciblé le premier jour de débat des députés sur le projet de loi de finances de l’État 2025 pour appeler à manifester nationalement en faveur des retraites, des salaires, des services publics et de l’industrie.

Dimanche dernier, Sophie Binet avait annoncé viser une rentrée sociale combative avec une « mobilisation » « fin septembre, début octobre ». Dans un communiqué publié ce mercredi soir, le comité confédéral national de la CGT concrétise ce souhait.

Le Comité confédéral national CGT a ainsi décidé, mercredi soir, de se saisir de cette occasion et d’appeler à la mobilisation « pour construire une puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles ». Et d’ajouter aux revendications « l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et le financement de nos services publics », entre autres.

Il appelle le monde du travail et « l’ensemble des organisations syndicales » à s’emparer du mardi 1er octobre, afin de « construire une puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles ». Objectif : « Gagner l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et pensions, l’égalité entre femmes et hommes, le renforcement des services publics » ainsi que le « développement de l’emploi industriel en lien avec les enjeux environnementaux ».

La date n’a pas été choisie au hasard. C’est ce jour qu’est attendu à l’Assemblée nationale le projet de loi de financements de l’État pour 2025 que le prochain gouvernement est censé présenter. « La responsabilité de la CGT, c’est d’organiser la riposte sociale », a expliqué à l’AFP Sophie Binet, secrétaire générale de la confédération.

Le 7 septembre n’est pas oublié

La CGT ne s’inscrit donc pas formellement dans la journée de manifestation du 7 septembre appelée par une partie de la gauche, pour dénoncer le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à la tête d’un gouvernement Nouveau front populaire. Mais dans son communiqué, son CCN n’oublie pas cette date, en encourageant « le monde du travail (à) se mobiliser dans un cadre citoyen pour dénoncer le coup de force d’Emmanuel Macron », dénonçant « la stratégie du chaos » du président de la République.

« Sans attendre, multiplions les luttes pour la démocratie et la justice sociale », invite la CGT. Le syndicat estime que les organisations politiques ont pris leurs responsabilités en appelant à la mobilisation dès le 7 septembre. « Ce qui permettra au monde du travail de se mobiliser dans un cadre citoyen pour dénoncer le coup de force d’Emmanuel Macron. »

Plus globalement, la confédération syndicale appelle à « multiplier les luttes pour la démocratie et la justice sociale », en se saisissant des journées d’action en faveur de la Palestine et de la paix (8 et 21 septembre), et celle du 28 septembre, journée mondiale pour le droit à l’avortement.

La CGT vise aussi le Medef « qui fait du chantage pour empêcher de prendre en compte les résultats des élections, bloquer toute avancée sociale et amplifier une politique économique au service des puissants ».

Les autres syndicats rejoignent le mouvement

Ce même jour, les 9 organisations de retraités (UCR-CGT, UCR-FO, CFTC, Unir CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR FP, LSR, Ensemble & Solidaires) ont prévu leur journée d’action pour l’accès à la santé et pour l’augmentation de leur pension.

L’Union syndicale Solidaires s’est jointe à l’appel, partageant les revendications. « Emmanuel Macron persiste à appliquer à tout prix sa politique au service du patronat et des plus riches, alerte le syndicat. Il s’apprête à faire adopter un budget d’austérité. » 

Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, a également confirmé à l’Humanité la participation de son syndicat à la mobilisation. « Je ne suis pas sûre que tous les syndicats y soient, mais ce n’est pas un drame », a estimé la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, dans un entretien à la la Vie ouvrière, pour annoncer la rentrée sociale.

De son côté, Force ouvrière communiquera après « un conseil exécutif la semaine prochaine, le 5 septembre ». La CFDT n’a pas encore donné sa position. Les autres préfèrent attendre que la situation politique s’éclaircisse. « Je ne vais pas annoncer des mouvements alors qu’on ne sait pas quel va être le gouvernement, quelles méthodes il va utiliser et quels seront ses sujets », a expliqué à l’AFP le président de la CFTC, Cyril Chabanier. Sur la même position, François Hommeril, à la tête de la CFE-CGC, a prévenu qu’« on ne fait pas de grève préalable ».

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