Alors que la situation internationale est marquée par la militarisation grandissante, les guerres et des politiques de puissances lourdes de dangers, et que la France s’enfonce dans la précarisation du monde du travail, la désindustrialisation et la crise des services publics, nous venons d’affronter en France deux échéances électorales nationales majeures qui portent à son paroxysme la crise de régime.
Cette séquence a été marquée à la fois par une nouvelle progression inédite de l’extrême droite, en particulier dans une partie de l’électorat populaire, sur fond de nouvelle étape de la crise capitaliste, avec des conséquences déjà gravissimes dans la vie de nos concitoyens, et par une réaction forte du pays permettant d’empêcher le Rassemblement national et ses alliés d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale.
Le Nouveau Front populaire est la coalition qui a obtenu le plus de députés à l’Assemblée mais les résultats du premier tour montrent qu’il n’y a pas de progression importante de la gauche et qu’il existe des différences substantielles d’orientation et de stratégie entre les différentes forces. Et si notre parti a su être au cœur du débat public lors de ces échéances, nos résultats sont décevants et marqués par la perte de députés.
Reconstruire une influence forte PCF, donner un avenir à notre parti pour être utile au peuple implique de le hisser à la hauteur des défis de la période.
Au regard de cette situation, débat national des communistes doit contribuer à répondre à trois questions :
1. Quelle analyse précise faisons-nous de la séquence électorale européenne et législative et des résultats du PCF, comment préparer les prochaines législatives et municipales en articulant action du PCF et politique unitaire ?
2. Comment lutter plus efficacement contre l’extrême droite et les politiques capitalistes qui nourrissent sa progression et gagner des transformations révolutionnaires ?
3. Quelles campagnes politiques et idéologiques prioritaires mener pour reconquérir le monde du travail et les catégories populaires, quels changements sont nécessaires dans notre organisation pour y parvenir ?
Pour nourrir ce débat, la direction nationale versera au débat des éléments d’analyse :
- Sur la séquence électorale européenne et législative, l’électorat communiste et l’électorat de gauche ;
- Sur le stade actuel de la crise du capitalisme, des rapports mondiaux et de la progression des forces d’extrême droite en Europe et dans le monde ;
- Sur les dernières évolutions de la crise française ;
- Sur les avancées et les obstacles dans l’organisation du Parti et les transformations décidées au dernier congrès.
Méthode et calendrier de travail
Une commission nationale est mise en place pour organiser l’animation du débat des communistes.
Elle est composée de : Pierric Annoot, Cathy Apourceau-Poly, Jeremy Bacchi, Stéphane Bonnery, Elsa Koerner, Clara Gimenez, Pierre Miquel, Evelyne Ternant, Shirley Wirden, Igor Zamichiei.
Calendrier de travail :
- Septembre–octobre : Tenue d’assemblées générales des communistes en cellule et section
- Novembre : tenue des conseils départementaux
- 14 décembre : conférence nationale
Les assemblées générales des communistes doivent donner lieu à des comptes-rendus écrits qui feront l’objet d’une synthèse lors des conseils départementaux de novembre et seront également traités nationalement.
Un appel à contributions individuelles est également lancé.
La conférence nationale votera un relevé de décisions pour l’action des communistes dans les mois qui viennent.
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