Point de vue. Dominique Launay, secrétaire général
de l’Union interfédérale des transports CGT, réagit dans l'Humanité de
ce mardi à la liquidation de SeaFrance et appelle à la création d'un
consortium franco-français.
"Au stade où on en était, nous nous attendions à cette liquidation
définitive. La trésorerie de l’entreprise n’aurait bientôt plus permis
de verser les salaires. La majorité des salariés sont au bord de
l’explosion, excédés par les multiples reports et rebondissements
stériles. La situation devenait insoutenable.
Lundi matin, le conseil d’administration de la SNCF a voté le
principe d’un montant global de 36 millions d’euros au titre
d’indemnités supra-légales pour l’ensemble des salariés de SeaFrance qui
seront licenciés et non pas reclassés dans le groupe SNCF. Dans un
premier temps, la SNCF conditionnait le versement de telles primes au
fait qu’elles soient investies dans la Scop, selon la volonté exprimée
la semaine dernière par Nicolas Sarkozy.
La CGT et en particulier la Fédération des cheminots ont
œuvré tout le week-end pour que ces indemnités extralégales soient
maintenues à défaut de reprise en Scop. À cela s’ajoute une
offre de reclassement pour tous ceux qui le souhaitent, dit la SNCF, qui
mérite un bémol. Il faut mesurer qu’elle concernera surtout ses
filiales (autocars et autres…) ; que tout le monde ne sera pas reclassé
et que cela impliquera de changer radicalement de métier, voire de
région. Un salarié qui a navigué trente ans sur un bateau aura
évidemment du mal…
"L'Etat n'a pas fait le choix de la recapitalisation"
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