La candidate frontiste avait pourtant annoncé sa visite au dernier moment pour éviter les mauvaises surprises. Reportage.
"Elle vient faire sa com', et ils y passeront tous." Bayran, 23 ans, observe de loin l'étrange ballet des journalistes qui entourent Marine le Pen à la sortie du site PSA Sochaux-Montbeliard. La candidate frontiste a annoncé son tractage la veille pour éviter "les gros bras de la CGT envoyés par Mélenchon", qui empêchent selon elle le FN de manifester.
C'était sans compter sur les militants du Front de gauche, qui occupent les quatre sorties de l'usine. Tract contre tract. Sur celui du FN on peut lire "5 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres. Sarkozy a-t-il été élu pour ça ?" Sur celui du Front de Gauche : l'annonce d'un meeting le 24 janvier prochain sous le slogan du candidat "Prenez le pouvoir".
Marine Le Pen n'a pas choisi son jour au hasard. A l'Elysée, Nicolas Sarkozy organise son "sommet pour l'emploi", transformé en sommet de crise. "De sommet en sommet, il serait bon que les élites descendent pour venir voir la rivière de larmes", estime la candidate du FN.
"Les ouvriers ne sont pas dupes"
L'échange s'engage entre Marine Le Pen et Vincent Adami, militant Front de gauche. "On vous voit sortir une fois tous les cinq ans", raille le militant. "Où étiez vous pendant les retraites ? Les ouvriers ne sont pas dupes". Marine Le Pen fixe la grille verte, sourire aux lèvres. "Vous ne pouvez pas pas parler au nom des ouvriers", lui répond-elle sans le regarder. Vincent Adami renvoie la balle à celle qu'il qualifie "d''héritière".
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