Les militants hier, à l'angle de la rue Rambuteau et de la rue Beaubourg
Photo : Philippe Gimenez/CC
Mediapart, Le Parisien, L'Humanité Dimanche, L'Humanité, Les
Inrockuptibles, Métro...tous ces quotidiens se sont emparés depuis hier
de la nouvelle effrayante qui circule sur le web. Dimanche matin, 7
militants de la section PCF du 3e arrondissement parisien (dont je suis)
se sont fait interpeler au métro Rambuteau alors qu'ils distribuaient
leur journal l'Humanité Dimanche, tradition en vigueur depuis plusieurs décennies dans le quartier et partout en France.
Alors que ce moment consitue un lieu de débat, de partage ou de
confrontation idéologique hérité des heures les plus sombres mais aussi
les plus glorieuses de notre République, alors que les enjeux politiques
brûlants qui nous attendent nécessitent un travail d'information et une
discussion républicaine à la hauteur du temps historique qui nous fait
face, la méthode Guéant semble porter ses fruits. Anesthésiant la
démocratie et l'esprit de respect et de tolérance dont tout citoyen et
fonctionnaire de ce pays devrait être frappé, deux voitures de police se
sont arrêtés ce Dimanche matin, alertés par la caméra de
vidéosurveillance rotative à 360 degré nouvellement mise en place.
Quelle ne fut pas notre stupéfection quand, alors que rien ne l'y
autorise, une agent de police commence par nous dire qu'elle n'est pas
"intéressée" par le contenu de notre diffusion militante et qu'elle
attendait avec deux collègues les instructions "d'en haut" pour statuer
sur le fait de savoir si nous troublions ou non l'odre public. Une élue
communiste de l'arrondissement limitrophe(le 4e) s'est vue demander
expréssement ses papiers d'identité. Devant le flot ininterrompu de
passants et d'élu(e)s (socialistes et autres) nous ayant spontanément
soutenu, désapprouvant de manière très visible cette atteinte
démocratique, l'équipe de policiers a progressivement battu en retraite.
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