Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Bernard
Thibault (CGT) ont affiché mardi leurs convergences anti-austérité, à la
veille du sommet de l'Elysée que tous deux jugent "anti-social".
Après une rencontre d'une heure trente au
siège de campagne du FG aux Lilas (Seine-Saint-Denis), les leaders de
deux délégations ont tenu une conférence de presse commune, en présence
de Pierre Laurent (PCF).
M. Mélenchon s'est dit "très ému et
honoré" que la CGT "ait eu l'élégance de venir à notre siège de
campagne", soulignant que cette rencontre avait pour intention de
"démonter la comédie qu'a préparée le chef de l'Etat avec son soi-disant
sommet social" qui va "tourner en eau de boudin".
Conclusion : ce sera "encore plus
d'austérité", a-t-il dit, qualifiant Nicolas Sarkozy d'"homme aux abois
qui gesticule comme quelqu'un en train de se noyer".
A ses côtés, Bernard Thibault, qui a salué
"l'honnêteté intellectuelle de Jean-Luc", a rappelé "l'aspiration très
répandue dans nos rangs à un changement de président de la République et
à un changement de comportement des élus politiques à l'égard du fait
syndical" au regard de la manière dont s'est préparé ce sommet qui
s'annonce "anti-social".
Mais, mercredi à l'Elysée, "j'y vais à
l'offensive", a assuré le responsable cégétiste, déplorant que le
président "ne retienne que les revendications patronales". "Ils ont
justifié des plans de rigueur au motif de vouloir conserver les 3 A" et
maintenant que la note a été dégradée, ils vont "nous expliquer qu'il va
falloir" continuer, a-t-il dit, appelant à manifester mercredi.
M. Thibault a dénoncé l'"attitude
schizophrène du gouvernement" face au triple A, jugeant que "la
conclusion est la même à chaque fois, plus d'austérité pour les
salariés". "S'il y a des économies à faire, je suggèrerai peut-être
demain d'arrêter les subventions de l'Etat aux agences de notation!",
a-t-il lancé, approuvé par M. Mélenchon.
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