C’était la traditionnelle cérémonie des vœux de la fédération iséroise du Parti communiste français. Mais au vu de l’affluence et de la présence d’élus et militants du Parti de gauche, on avait presque l’impression de se retrouver dans un meeting de campagne présidentielle du Front de gauche (qui, on le rappelle, réunit le PCF et le PG). Plus d’une centaine de personnes avaient fait le déplacement jusqu’au siège de la fédération, entièrement recouvert de drapeaux et affiches pour soutenir le candidat et « camarade » Mélenchon.
« Il existe de très nombreuses raisons d’espérer »
Oui, la campagne a déjà commencé pour les communistes isérois. Et à entendre les rires et applaudissements de l’audience pendant le discours du secrétaire départemental Jérôme Marcuccini, un des aspects que les militants isérois préfèrent, c’est l’attaque répétée contre l’actuel président de la République. Les phrases « Mais un seul grand événement est annoncé avec certitude, c’est que le pot de départ de Nicolas Sarkozy aura bien lieu le 6 mai prochain, et vous y êtes tous invités ! » et « Le président nous a présenté ses meilleurs vœux, une sorte de” bonne année, bonne santé et surtout bonne cure d’austérité” », entre autres, ont eu un beau succès.
Mais le cœur des discours a tourné autour de l’espoir. L’espoir malgré la crise, malgré « ceux qui annoncent l’effondrement du système monétaire », malgré « ceux qui nous annoncent l’austérité sans fin, la misère et la résignation, l’obéissance aux marchés financiers, bref l’abandon de tout progrès humain. » Et M. Marcuccini de scander : « Enfin 2012 ! » ou « À ceux qui doutent, j’adresse en notre nom à tous un message haut et clair : l’Histoire n’est pas finie ! L’avenir n’est pas encore décidé. Il existe de très nombreuses raisons d’espérer, de nombreuses raisons de se battre ». Tout ça, évidement, en appelant à un vote massif pour Mélenchon, le porteur du « seul projet basé sur l’humain d’abord. » Bon…
Sinon les sondages ?
Balayés d’un revers de la main, avec l’exemple au référendum sur l’Europe où « le non était donné perdant d’avance. »
Et les appels au vote utile des socialistes ?
« Le combat contre l’extrême droite est un des fondements du Parti communiste français. »
Mais ?
« Mais dire que 30 % des Français envisageraient de voter Le Pen, c’est passer sous silence le fait que 70 % de nos concitoyens excluent totalement un tel vote. Le vote qui sera utile, c’est le vote qui donnera à la gauche suffisamment de force pour endiguer la crise et qui contribuera à faire de la gauche une force d’espoir et non de désillusion. »
Inutile de préciser que M. Marcuccini, ce soir-là, n’a pas cité François Hollande.
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